XXI

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Cinquième Année

Excuses acceptables.

" – Mais toi. "

Les deux derniers mois succédant cette altercation furent catastrophiques. Draco essaya maintes et maintes fois de s'expliquer avec sa meilleure amie, mais celle-ci n'avait pas l'air prête à converser avec lui, s'enfuyant à chaque fois. Et puis, elle avait recommencé ses bêtises de la fête quelques autres fois, sans que Ruby ne soit vraiment au courant. Elle s'arrangeait pour qu'il ne se passe rien de dangereux.

Et puis, Salazar semblait vouloir la punir, car elle surprit quasiment toutes les semaines Draco et Pansy, aux quatres coins du château. Parkinson ne manquait pas de lui faire remarquer à chaque fois d'ailleurs, sans que Draco ne réplique quoi que ce soit. De tout façon, il ne semblait même pas l'entendre. A chaque fois que les trois étaient ensemble, il semblait littéralement vide. Elle ne l'avait jamais vu comme ça, mais il était un peu le reflet d'elle, alors elle ne s'en souciait pas. Elle avait déjà trop à faire avec elle-même.

Elle sortait du cours de Magie, ses yeux encore rougis par la veille, tandis qu'elle errait dans les couloirs, cherchant son prochain cours. Personne ne semblait avoir remarqué quoi que ce soit, et c'était tant mieux. Seul Merlin savait l'horreur que ce serait de voir en gros titres sur les Journaux "LA FILLE WILSON SE DROGUE" -car un joint était en fait de la drogue, Ruby lui avait fait tout un cours sur ça pour la dissuader d'arrêter.

Ses yeux étaient collés au sol, si bien qu'elle n'avait pas remarqué la paire de pas qui s'étaient mêlés au sien, avant de lui passer devant et de complètement la stopper.

– Violett ? On a plus cours, tu vas où ?

– Oh, je pensais qu'on avait quelque chose après... répondit-elle d'un air distrait, ne relevant tout de même pas la tête.

Elle entendit un "putain", qui lui fit froncer les sourcils, son visage désormais face à elle, tandis qu'elle observait le camarade qui lui parlait. Son sang ne fit qu'un tour lorsqu'elle reconnut Draco, et ses narines semblèrent enfin remarquer l'odeur de pomme et de menthe fraîche qui la faisait fondre.

– Il faut que j'aille à la bibli-

– Pour fumer un joint ? Jamais.

Il semblait en colère, si bien que Violett rit durement. C'était lui qui lui faisait la morale ?

– Je ne suis pas la seule à faire des choses que je n'aime pas.

Draco pinça ses lèvres, mais il semblait tout de même soulagé qu'elle n'ai pas juste stopper la discussion, comme à son habitude.

– S'il te plait Violett... Juste, peut-on parler cinq minutes ?

Sans savoir vraiment pourquoi, la jeune fille brune se vit hocher la tête. Draco apparemment ne comprit pas tout de suite, car il semblait prêt à partir, avant de soudainement regagner des couleurs et laisser un sourire éclore sur ses lèvres, avant de l'effacer aussitôt.

– Bien. Tu viens ?

Violett ne dit rien et se laissa guider dans les couloirs, laissant le bras que lui avait tendu Draco dans le vent, même s'il ne fit aucun commentaire. Si la jeune fille avait accepté de lui parler, ce n'était pas pour le pardonner, mais pour l'insulter et l'engueuler, mais ça il ne le savait pas encore.

Draco lui ouvrit la porte sur une ancienne salle de classe tout poussiéreuse, et il la laissa entrer en premier, la faisant grincer tandis qu'il l'ouvrait rapidement, comme pressé. Violett s'assit sur une des tables tout au fond, comme prête à s'enfuir à chaque instant, observant Draco la suivre et se tenir debout, en face d'elle, tout en dégageant le globe qui était posé sur le bord de la table.

– Tu vas bien ? Ces derniers temps, on est un peu en froid, alors...

– Un peu ? Pour la seconde fois de la journée, Violett riait d'un air froid. Tu peux le dire, qu'on ne s'adresse simplement plus la parole. Ou alors, que tu es trop occupé avec Pansy pour me parler. Ou...

– Tu vas tout ramener à ça, hein ? Depuis quand tu te soucies de ma vie sexuelle ? Occupe toi de la tienne, d'abord, avec tes soucis de drogues. Et je t'ai déjà dit que je ne l'aime pas.

Il avait presque crié ces derniers mots, ce qui ne fit qu'augmenter la colère de Violett, tandis qu'elle pointait un doigt tremblant vers lui, rapprochant son visage du sien d'un air dangereux.

– Tu te fout de ma gueule ? Ça fait des années que tu me dis que tu es là pour moi, mais c'est ça que tu me sors ? Mes soucis de drogue ? Tu sais au moins à cause de quelle putain de raison je me défonçais ?

Elle n'attendit même pas de réponse.

– Hein ? T'étais ou, quand je me défonçait au point de ne même plus me rappeler mon nom ? Par ta faute ? T'étais en train de baiser cette pute de Pansy que tu n'aimes même pas.

Elle crachait ses paroles, les criait, les disait avec tant de haine que ça lui fit du mal, même à elle. Elle se transformait comme le putain de père de Draco, qui lui parlait de la même façon. Mais elle en avait rien à foutre. Il lui avait fait du mal, et elle voulait le faire souffrir en retour.

Et puis, ça sembla marcher.

Et puis, elle le vit trembler.

Elle vit ses yeux sombres s'éclaircir peu à peu, et elle vit sa main se poser sur sa tempe. Elle le vit fermer les yeux, et elle le vit respirer une fois. Et elle le vit ouvrir les yeux.

– Je suis putain de désolé, Violett.

Mais il savait que ça ne suffisait pas. Il savait qu'il ne devait pas juste dire ça. Mais il ne savait pas.

Violett le connaissait. Dévoiler quoi que ce soit qui montrait qu'il voulait ressentir des choses étaient un exploit pour lui. Mais elle attendait cet exploit aujourd'hui. Alors elle contenta de l'observer, attendant la suite.

– Je ne ressens rien pour elle. Tu as raison. Juste... Juste je sais qu'elle est amoureuse de moi, et ça fait tellement de bien de se sentir aimé. Rien qu'une fois. Que, j'en profite. Parce que je sais que ça ne va pas durer. Sérieusement, c'est horrible, mais je n'ai pas menti, Violett, je n'en ai rien à foutre d'elle. J'en ai rien à foutre de lui faire du mal, et de la décevoir. J'ai déçu tout le monde de toute façon, ce n'est pas grave.

Ses yeux se relevèrent lentement vers les siens, et elle fut surprise de les voir si doux.

– Mais toi. Je ne voulais pas te faire de mal. Je n'ai pas envie de te décevoir, je n'ai pas envie que tu me déteste, je n'ai pas envie que tu sois juste une source d'attention. Et pourtant, j'ai fait tout l'inverse de ce qu'il fallait, et tu es tout ce que je n'avais pas envie que tu sois. Et ça, ça me fout la haine. Parce que tu es la seule personne que je ne veux pas souffrir. Et c'est le contraire, par ma putain de faute.

Si elle s'était attendue à une excuse plus élaborée, elle ne s'attendait absolument pas à ça. Il avait fini et la regardait dorénavant, mais elle semblait perdue dans ses pensées, se reprenant après qu'il ai passé une main devant son visage.

– Tu... Sérieux ?

Il se contenta de la regarder en réponse, ses yeux semblant exprimer tout ce qu'il ne pouvait pas dire à voix haute.

Violett savait qu'il n'aurait pas dû faire ça. Elle savait que c'était un con, et qu'elle ne pouvait pas le pardonner comme ça. Mais ça ne l'empêcha pas de s'approcher de lui et de poser un baiser délicat sur ses lèvres, avant de relever ses yeux vers lui et de le prendre dans ses bras. 

𝐓𝐇𝐄 𝐒𝐎𝐔𝐍𝐃 𝐎𝐅 𝐑𝐀𝐈𝐍  I Draco x Violett IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant