BOGDAN (Mafia Book) [RÉÉCRITURE]

58. Retrouvailles

Aksana

— J'ai besoin de lui parler, Kirra. dis-je doucement.

Nous étions assis dans le salon depuis quelques heures, personne n'avait osé dire un mot.

— Comment la connais-tu encore ? demanda doucement Anthonin qui regardait Aaron faire les cents pas dans la grande pièce.

Il était sur le point de la tuer mais il ne l'avait pas fait. Il avait dit qu'il allait la tuer, mais il ne l'avait pas fait..parce que je l'avais supplié de ne pas le faire.

Peut-être qu'il n'était pas juste un monstre, peut-être qu'il y avait de la lumière dans cet être ténébreux...

— Elle est tout ce que j'ai, Nadia a toujours été la folle de nous deux, mais elle a été ma première amie après que mon père m'ait démandé de quitter le domicile familial. commençai-je a dire tout en fixant toujours les baies-vitrées. Nous nous étions rencontrés à la bibliothèque du centre-ville, elle travaillait à côté de mon appartement. Un jour, je pensais qu'elle avait fait tomber un livre. Alors, naturellement, je l'avais ramassé pour elle. Et depuis, on était devenu amie. Elle n'a peut-être pas toujours été la meilleure amie ou la meilleure influence, mais elle à toujours été très honnêtement et transparente.

— C'est bien beau tout ça mais j'aimerai que tu aies en tête pourquoi Aaron à ressenti le besoin de la tuer. grinça Lev qui était adossé à l'un des murs donnant sur la cuisine.

Je le toisais et hochai doucement la tête avant de nouveau prendre la parole :

— Le jour de l'accident, vous m'aviez dit que vous aviez tué Lev... je tournai ma tête vers Kirra et Anthonin, pourquoi m'avez-vous mentis ?

— Aksana, Lev, qui se trouve être le petit ami de ta « copine » est le chef de la mafia italienne, notre plus grande menace, c'est une grande chance qu'Aaron lui laisse la vie sauve. me dit Kirra en jetant quelques coups d'œil au concerné au fond de la pièce.

— Je ne sais pas quelle putain d'idée lui prends de la garder vivante, mais il se plante ! reprit Lev en me toisant du regard.

Je secouai la tête et le toisais à mon tour.

— Je ne savais même pas qu'elle avait un petit ami, je pensais que toute les fois ou elle me disait de rentrer sans elle c'était parce qu'elle finissait tard mais je suppose que ça devait être pour rester avec lui.

D'ailleurs comment avait-elle pu avoir si mauvais goût pour sortir avec un homme répugnant comme Lev ?

Il me dégoûtais.

— Aksana, tu dois comprendre que la garder en vie signifie qu'elle restera ici. Elle ne pourra plus jamais partir. Elle est maintenant prisonnière de la mafia russe. dit Anthonin avec un empathie.

Je penchai la tête sur le côté et affichais un fin sourire triste et avant de prendre la parole :

— Comme moi quoi, je soufflai, les Italiens ne vont-ils pas venir la chercher ?

Anthonin secoua négativement la tête.

— Ils ne savent jamais où chercher, et en plus, ce complexe est fortement gardé.

— J'ai besoin de lui parler. dis-je en fixant Lev du regard.

Celui-ci se tourna vers son chef qui hocha la tête en signe d'accord, Anthonin se leva alors du canapé luxueux.

— Aksana. me retiens Kirra alors que je m'apprêtais à me lever à mon tour du canapé. Je veux que tu saches quelque chose... dit-elle doucement en plongeant ses yeux bleus dans les miens. Tout ce qu'il fais, c'est pour une raison. Je suis désolé que tu doives voir la mauvaise partie de sa personnalité, mais c'est qui il est, et qui il doit être. Il tient à toi plus que tu ne penses.