𝐏𝐑𝐎𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄

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Amaryllis

Amaryllis

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          𝐋𝐀 𝐏𝐋𝐔𝐈𝐄

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𝐋𝐀 𝐏𝐋𝐔𝐈𝐄. 𝐋'𝐎𝐑𝐀𝐆𝐄. 𝐋𝐄 𝐂𝐇𝐀𝐎𝐒. Le bruit de l'eau contre le bitume étouffe les cris. Comme le tampon de la tristesse ambiante.

La poussière restée en suspens dans l'air, les cadavres étalés sur le sol, tout a été laissé à l'abandon. L'horreur d'il y a quelques jours de cela est empreinte dans la pierre. Je peine à déglutir derrière le carré de tissus qui me couvre le nez et la bouche. Ces scènes d'horreur, on ne s'y habitue jamais. L'eau qui file sous nos pieds au départ clair se fait rouge bordeaux en atterrissant dans les canaux.

Je sursaute en entendant des éclats de voix derrière moi. Des voix mornes qui n'interagissent pas entre elles. Qui se parlent à elle même. Comme chaque fois que l'on se retrouve face à ce genre de scène, c'est aux infirmières de faire le décompte des morts. Je ferme les paupières en espérant regagner contenance, avant de m'approcher de tous ces cadavres liés par un liquide visqueux.

Les régurgitations des titans.

Mon épaule effleure celle de mon collègue, et pourtant, aucun de nous n'adresse de regards à l'autre. Nos tripes sont trop éprises de ces visages sur lesquels l'horreur restera gravée à tout jamais. Je sens mon associé se tendre alors que je m'approche de l'amas de corps. Mes yeux glissent vers lui lorsque sa main s'enroule autour de mon poignet, et ma gorge nouée retient un cri de surprise lorsqu'il me ramène près de lui.

Tu es folle ?

          Un de mes sourcils s'arque par réflexe alors que derrière mon masque, mes lèvres s'entrouvrent. Son ton moralisateur me tord l'estomac alors que je sens l'agacement me monter. Ses yeux verts me scrutent avec un mélange d'inquiétude et de reproche.

Tu as vu ce que c'était ? Ne t'approche pas si près de ces horreurs, m'ordonne-t-il.

          Ces horreurs ?

          Je reste complètement muette alors que la pression douloureuse qu'il exerçait autour de mon poignet s'envole à peine. Je pose mes yeux sur sa silhouette qui s'éloigne peu à peu alors que la colère fait battre mon cœur de plus en plus vite.

 𝐋𝐄 𝐓𝐄𝐌𝐏𝐒 𝐃𝐄𝐒 𝐃𝐈𝐒𝐒𝐎𝐍𝐀𝐍𝐂𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant