𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟎

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Amaryllis

Amaryllis

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          𝐋𝐄𝐒 𝐓𝐈𝐂𝐒 𝐓𝐀𝐂𝐒 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐎𝐑𝐋𝐎𝐆𝐄 sonnent dans la pièce comme l'approche d'un destin inexorable alors que je tape nerveusement du pied, assise sur l'une des chaise de l'infirmerie

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          𝐋𝐄𝐒 𝐓𝐈𝐂𝐒 𝐓𝐀𝐂𝐒 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐎𝐑𝐋𝐎𝐆𝐄 sonnent dans la pièce comme l'approche d'un destin inexorable alors que je tape nerveusement du pied, assise sur l'une des chaise de l'infirmerie. Je ne suis pas la seule à me ronger le frein, on se le ronge tous dans l'attente mal gérée des soldats des Garnisons. Certains réussissent à se détendre dans des parties de cartes, d'autres dans des siestes profondes.

Et il y a moi et les infirmiers comme moi. Perdus dans nos pensées. En train de visualiser ces tables qui menacent de se remplir d'un instant à l'autre. Ce silence voler en éclat et se faire remplacer par des hurlements de douleur et des pleurs. Ces murs s'imprégner de la tristesse et de la culpabilité de soldats qui flanchent. Parce qu'il y en a toujours qui flanchent. Puis les plus pessimistes d'entre-nous s'imaginent déjà à la cérémonie militaire en train de pleurer leurs proches.

          Je sors ma tête d'entre mes mains en poussant un soupir nerveux, et me lève en prenant une cape posée là.

Il y a un problème, me questionne l'un d'eux.

Je vais prendre l'air.

          Je n'attends aucune réponse pour quitter les lieux. De toutes façons, c'est soit je sors, soit je deviens folle et je fous le feu à cette base avant de me barrer chez mes parents et de me terrer dans mon sous-sol pour le restant de mes jours. Alors je préfère sortir quitte à me confronter au froid mordant, à l'odeur de foin et de fumier qui se dégage des écuries, et même aux horribles insectes. La nuit va bientôt tomber, et aucune trace des soldats. Ni des nôtres, ni de ceux des Garnisons.

          Les nôtres. Quelle drôle de manière de parler de gens que je ne côtoie que depuis quelques semaines. Ça m'étire les lèvres en un sourire alors je frotte mes bras à la recherche d'un peu de chaleur. Rien qu'un brin.

          Le vent qui me fouette le visage me pique les yeux, me forçant à les plisser pour ne pas qu'ils pleurent. Qu'à cause du vent. Absolument qu'à cause du vent. Et en plissant les yeux, je peux apercevoir se confondre avec les lueurs orangées du coucher de soleil des flammes dont quelques braises s'échappaient à cause du vent. Des ombres en contre-jour qui avancent vers nous.

 𝐋𝐄 𝐓𝐄𝐌𝐏𝐒 𝐃𝐄𝐒 𝐃𝐈𝐒𝐒𝐎𝐍𝐀𝐍𝐂𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant