L'ordre d'Ishval : l'éveil [en cours]

Chapitre XV

Les ruelles étaient étroites et sinueuses, bordées de maisons aux façades rustiques et aux volets colorés. Des pots de fleurs débordaient de géraniums rouges et de marguerites blanches, apportant une touche de couleur vive à l'atmosphère tranquille du village. Les habitants occupés de-ci, de là échangent des salutations amicales avec Tinuviel lorsqu'elle passe. Elle finit par arriver sur une place centrale, où se dressait une vieille fontaine de pierre entourée de bancs de bois. Un groupe de villageois se rassemblent là, discutant avec animation sous les derniers rayons du soleil couchant. Tinuviel descendit de sa monture et attacha Altria à un poteau à proximité, lui donnant une caresse réconfortante sur l'encolure. Alors qu'elle s'approchait du groupe, une femme d'âge mûr avec un sourire chaleureux s'avança pour la saluer.

- Bienvenue, voyageuse, à notre humble village. Je suis Elara, maire de ces lieux. Comment puis-je vous aider ?

La femme avait un voix douce et chantante. L'assassin retourne son sourire, sentant un frisson de soulagement parcourir son être mais également de malaise. Cet endroit avait beau être magnifique et presque hors du temps, quelque chose clochait aux yeux de la jeune femme, alors qu'elle était accueillie avec une telle gentillesse.

- Je vous remercie, Elara, - répondit-elle poliment. - Je suis simplement de passage et je cherchais un endroit où me reposer. Votre village semble être un endroit charmant.

La vieille femme inclina légèrement la tête pour luis répondre avec son grand sourire contagieux.

- Nous serions ravis de vous accueillir, dame assassin. Nous avons une auberge confortable où vous pourrez passer la nuit en toute tranquillité. Suivez-moi, je vais vous y conduire.

Ainsi, guidée par la bienveillance des habitants du village, Tinuviel suit Elara vers l'auberge, sentant un poids s'alléger sur ses épaules alors qu'elle savait que quelque chose se passait. Altria souffla tellement fort pour montrer son inquiétude, qu'au moment où la jeune femme voulut faire demi tour pour retourner auprès de sa jument, Elara la pris par le bras avec une force que même la jeune femme de vingt-deux ans n'aurait pas pu soupçconer chez cette femme.

- Vous savez, c'est assez rare maintenant d'avoir de nouveaux visiteurs chez nous. Avant que le roi Rayel interdise tout contact avec la plaine au-delà de la forêt des dryades. Mais voir que l'assassin en personne de cet homme nous fasse l'honneur de sa venue, il faut faire une grande fête !

Tinuviel ne comprenait pas et surtout, d'où cette femme connaissait la nature profesionnelle de la femme aux cheveux d'argent ! Noctia qui s'était finalement posée dans un arbre bien à l'abri des regards, allait rester discrète pour ne pas être prise en otage comme Altria l'a finalement été. Ses yeux bleus perçants suivait sa partenaire de loin.

- Surtout fais bien attention, Tinuviel. Ces personnes n'ont pas l'air dans leur état normal.

- Sans blague. Tu vas me sortir d'autres évidences comme ça la prochaine fois que j'aurais un couteau sous la gorge ?

Noctia secoua son plumage si fort pour montrer sa moquerie envers Tinuviel, qu'elle fit assez de bruit pour que des enfants jouant en contre bas relèvent la tête en se demandant ce que cela pouvait bien être. La jeune femme qui suivait toujours la mairesse se racla la gorge pour qu'on ne remarque pas qu'à son tour elle se moquait du corbeau. Le chemin parrut long au côté de cette femme. Pour essayer de ne pas penser à tout ce qui pourrait être des plus dramatique, les yeux vairons de la jeune femme décidèrent de décrypter cette femme. Elara est une femme d'âge moyen mais travaillant dans les champs les rides ne l'ont pas épargnées, mais avec des traits qui restent doux et bienveillants qui reflettait une certaine sagesse ainsi que la chaleur de son âme. Son visage était encadré par des cheveux grisonnants qu'elle porte relevés en un chignon soigné, lui donnant une apparence à la fois élégante et pratique. Ses yeux sont d'un noisette prononcé et étincelant, empreints d'une lueur de compassion et de compréhension. Mais Tinuviel ressent que quelque chose se cache derrière cette façade.