Chapitre 26

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J'entre dans la chambre sans demander mon reste. Il est allongé sur un lit. Il est el que je l'avais imaginé, même carrure, même beauté. On dirait qu'il dort tranquillement. Je m'affale à son chevet et lui prends la main. Elle est froide et un bandeau couvre ses yeux.

- S'il te plaît, restes avec moi, je ne veux pas que tu meures.

Une infirmière entre après quelques minutes et je lui demande :

- Il est mort?

Elle me sourit tristement, ça veut tout dire.

- Je vais chercher les médecins. Me dit-elle.

Je suis submergée par le chagrin et je pleure à chaudes larmes lorsqu'elle part.

- S'il te plaît, Arthur.

J'embrasse son tatouage ce qui accentue mes pleurs. C'est la première fois en dix ans que j'aimerai être de nouveau aveugle juste pour l'avoir près de moi.

- Je t'aime, Arthur !

Un médecin entre dans la chambre.

- Bonnie Young ?

- Oui ? Dis-je en relevant la tête.

- C'était sans espoir, Il était très malade. Mais avant de partir, il a voulu vous donner ses yeux en gage d'amour pour que vous puissiez voir le monde comme il le voyait.

Il fait partie des personnes qui m'ont brisé le cœur de la pire des manières. Je sors d'ici pour arrêter ce supplice. Mais en vain, je continue de créer l'Océan Arthur.

Le medecin me rejoint dans le couloir et me tend une lettre avec mon nom dessus.

- C'est pour vous.

Je l'ouvre délicatement.

"Because everything that begins must end. What causes us to suffer is not in the past or the future: it is here, now, in our memory, in our expectations. We long for timelessness, we endure the passing of time : we suffer time. "Time is suffering."Carlo Rovelli.

Nous souffrons tous les deux, mais le remède peut être le pire. Comme moi. La mort est mon remède alors que toi, c'est la vue. Je te donne mes yeux pour que tu te souviennes à jamais de moi et je t'ai imprimé une photo de nous deux. Tu as vu comme tu es belle ? Je ne doute pas une seule seconde de tes talents de séductrice. Ne vis jamais dans le chagrin et profite de la vie. Je t'aime, Bonnie. Pour toujours. Arthur. 

Je souffre du début à la finOù les histoires vivent. Découvrez maintenant