Le jeune enfant fit un bisou sur la joue de sa mère avant de gambader dans la cour de récréation avec ses copains. Sa mère était surprotectrice, ce qui expliquait la raison pour laquelle elle l'emmenait à l'école tous les jours, matin, midi et soir.
Il était 13h10 lorsqu'elle laissa son enfant avec les autres sous la garde des professeurs qui surveillaient la cour de récréation. Harry était en CM1 et était dans les premiers de sa classe. Il était fier de ses résultats, notamment en mathématiques où il excellait. Il adorait les chiffres, les nombres et les multiplications. Les problèmes de mathématiques étaient si simples pour Harry qu'il croyait souvent se tromper, tant la réponse lui paraissait évidente, contrairement à ses camarades qui avaient du mal.
Harry jouait au football avec Marie et Noa, ses deux amis, lorsque son regard se posa sur Laurine, la fille dont il était amoureux depuis le début de l'année. Il la trouvait magnifique. Ses cheveux blonds qui ondulaient dans son dos et ses yeux bleu-vert qui ne demandaient qu'à être regardé la qualifiaient comme une petite fille modèle, ce qu'elle n'était pas. Laurine était une élève assez médiocre mais essayait tant bien que mal à réussir ses exercices. Harry avait essayé une fois de l'aider à résoudre des problèmes de mathématiques, mais Laurine avait baissé les bras et avait dit à Harry qu'il n'était pas une personne pour elle. Harry avait été blessé par ses propos et depuis, il n'avait plus parlé à la jolie fille. Il la convoitait, il la voulait pour lui toute seule, mais elle ne lui accordait aucun regard, aucun sourire.
Harry était planté là, au beau milieu de la cour, en train de fixer intensément Laurine qui ne faisait même pas attention à lui, puis ce qu'il espérait depuis tant de temps arriva, il la regarda. Il commença à sourire, légèrement, afin de ne pas en faire trop. Laurine fit de même et commença à s'approcher du blond. Elle n'eut pas le temps d'arriver jusqu'à Harry pour s'excuser qu'il reçut le ballon de football en plein visage. Harry tomba sur le sol, inconscient. Les professeurs arrivèrent en trombe autour du corps de l'enfant. Il était mal tombé et saignait, beaucoup. Le coup était venu du gros Léandre, l'enfant méprisé de l'école primaire à cause de son poids. Il n'avait pas fait exprès mais avait pourtant permis à la mort de l'emporter 20 minutes plus tard, alors qu'il se faisait transporter par les ambulanciers. L'hémorragie due à la chute de la tête sur le caillou de trop avait été beaucoup trop forte. La mort avait gagné une jeune âme, celle de ce pauvre garçon qui avait cependant eu un sourire de sa tendre aimée.
Harry Frank, 2006-2015, accident.
VOUS LISEZ
La mort, une fin commune
General FictionLa mort, autant crainte qu'inévitable. 10 ans, 20 ans, 40 ans, 60 ans, peu importe, tout le monde y passe. On a beau essayer d'y échapper, on succombe tous à cette faucheuse. La vie n'est rien sans la mort, tout comme la mort n'est rien sans la vie...