Il était onze heures du matin. Grégory était en cours d'histoire-géographie. Il n'aimait pas du tout cette matière mais il était contraint d'y aller, car cela faisait partie de son emploi du temps.
Affalé sur sa table, il attendait patiemment que l'heure passe, mais il restait encore cinquante-neuf minutes. Il soupira.
Le professeur était en train de déblatérer sur l'histoire du Japon. Grégory s'en foutait, tout comme il s'en foutait de ses camarades de classe. Tous ses amis se trouvaient dans les autres filières, il était le seul à être allé en S. Il ne regrettait pas, à part le fait que l'histoire-géographie faisait toujours partie de ses cours.
Le temps paraissait ne pas avancer. Il attendait, mordillant son stylo, et jetait l'œil sur le cadran qui affichait l'heure qui ne semblait pas bouger.
Grégory pensa donc à ses parents qui étaient fiers de lui, aux bonnes notes qu'il amenait à la maison, à part en espagnol où il avait des difficultés. Il réfléchit à son avenir, au fait qu'il voulait devenir médecin. En quoi l'histoire-géographie pouvait l'aider à soigner des gens ? Il soupira à nouveau puis regarda encore une fois l'horloge qui affichait onze heure sept.
Soudain, une douleur lancinante dans la poitrine le fit tressaillir. Il grimaça. Le professeur ne remarqua le mal de Grégory qu'au bout d'une dizaine de secondes, lorsque ce dernier tomba au sol, se pliant sur lui-même. Les élèves le dévisagèrent, se demandant ce qu'il était en train de faire.
Grégory gémissait de douleur, il avait l'impression qu'on lui martelait le cœur. Chaque battement lui faisait mal dans la poitrine. Il sentait son cœur gonfler et pomper le sang. C'était extrêmement douloureux pour lui. Les larmes montèrent mais ne parvinrent jamais à sortir, car Grégory succomba. Un caillot venait de boucher l'une de ses artères, le cœur ne pouvait plus faire son travail correctement, et très rapidement, Grégory décéda.
Dans le coin de la pièce, la faucheuse, qui avait assisté à tout le spectacle, s'empara de l'âme de Grégory avant de disparaître par la fenêtre, là où régnait un soleil lumineux qui éblouissait l'affreux spectacle que venaient de voir les élèves de la 1S2.
Grégory Peffery, 1999-2016, arrêt cardiaque.
VOUS LISEZ
La mort, une fin commune
General FictionLa mort, autant crainte qu'inévitable. 10 ans, 20 ans, 40 ans, 60 ans, peu importe, tout le monde y passe. On a beau essayer d'y échapper, on succombe tous à cette faucheuse. La vie n'est rien sans la mort, tout comme la mort n'est rien sans la vie...