Chapitre 18. Ne m'abandonne pas

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Pourquoi ça me fais aussi mal que si c'est moi qu'on a blessée? Pourquoi mon estomac se tord tandis que je crie et pleure? J'appelle Félix. Je hurle son nom. Je lui demande de rester éveillé, de rester avec moi. L'ambulance est arrivé. Les fans sont stressés et inquiets. Je titube. J'ai mal. Mes blessures me font souffrir. L'état de Félix me fait souffrir. J'entend au loin la voie de Chan expliquer ce qui se passe aux fans et journalistes qui sont arrivés entre temp. Sa voie me parais lointaine. Comme un rêve. Nous sommes dans la rue. Mes jambes me lâchent et je chute rattrapée par Changbin.

-who who who. Luna!

Je l'entend a peine. Mes yeux papillonnent.

- INFIRMIERS! QUELQU'UN S'IL VOUS PLAÎT! LUNA FAIT UN MALAISE! Cri Changbin.

Il est inquiet, ça se voit. J'aimerais faire quelque chose mais je ne peut plus. Avant de m'évanouir, je vois Chan qui nous rejoint en courant suivis par les autres garçons. Une horde de fan arrivent autour de nous, voulant savoir ce qui se passe. Un infirmier arrive au moment où la barrière se brise. Une larme coule de mon œil et je m'évanouie.

~

Je n'arrive pas à me redresser. Sûrement à cause du coup qu'elle m'a mis dans le ventre. Mais ce n'es rien comparé à ce qu'a Félix. Est-il vivant? C'est cette question qui m'oblige à ouvrir les yeux et affronter le monde. Mon regard se pose sur la personne présente dans la pièce à mes côtés.

- Ch-chan? J'appelle d'une voix cassée et tremblante.

Il se redresse d'un coup et se précipite à mes côtés.

- Luna! T'es réveillée!

-ça fait co-combien de t-temp? Je demande.

-deux jours.

-quoi?

Je hoquète de surprise. Deux jours? Un fait important arrive dans ma tête.

- Félix! Où est-il? Est-ce qu'il vas bien?

Je vois Chan jeter un regard en arrière. Je crois qu'il répond à quelqu'un car il hoche la tête puis il se tourne vers moi.

- il es hors de danger mais il ne se réveille pas. Les médecins ne comprennent pas. C'est inquiétant.

Je suis étonnée. Stupéfaite. Je n'y croyais pas.

-Chan. Aide-moi à me lever s'il te plaît.

Il obéit et m'aide à m'asseoir sur mon lit d'hôpital.

-que c'est-il passer après qu'on soit descendu du toit?

Chan commence un long récit.

-les médecins ont tout de suite pris Félix en charge. Changbin a insisté pour rester avec toi car il voyait que tu partais un peu et il voulait qu'on soigne tes blessures. Je suis monté sur scène avec les garçons, on a expliquer à peu près ce qu'il s'est passé, pourquoi on est sorti d'un coup et qu'on étais désolé d'avoir interrompu le show. Puis Changbin a crié que tu faisais un malaise, on s'est précipités vers toi et tu t'es évanouie. On t'as diagnostiqué fatigue, multiple blessure et un léger traumatisme.

J'hoche très lentement la tête. Ça fait beaucoup a encaissé.

- je peut aller le voir?

- bien sur.

Il m'accompagne et me prête son bras pour m'appuyer car j'ai encore du mal à marcher. Il me conduit devant une chambre et me fait signe de rentrer.

-Je t'attend dans le couloir, ok?

-ok. Merci.

Il me fait un signe de la main et je referme la porte derrière moi. Les rideaux sont à moitié tirés et un fin rai de lumière éclaire la chambre. Il est là. Le visage paisible. On dirais un ange endormi. Son visage est éclaboussé de ses taches de rousseur ce qui le rend encore plus beau. J'ai eu si peur. Mais j'ai encore peur. Et s'il ne se réveillais jamais? Je préfère ne pas y penser.

Je m'assois sur la chaise à côté de lui et sert sa main dans la mienne. Je passe mon pouce sur le dos de sa main. Des allers et venus qui marquent chaque seconde que je passent à l'observer, à m'inquiéter, à penser à lui. Je décide de prendre la parole. Ce silence qui n'est brisé que par sa respiration lente et régulière.

- Félix... c'est drôle. Je ne sais même pas si tu m'entend. Mais... j'ai besoin de te parler. Tu es la personne en qui j'ai le plus confiance. Alors, j'imagine que je me dois de te le dire. Même si tu risque de ne jamais savoir ce que je t'ai dit. Je dois peut être filmer? Mauvaise idée.

Je me permet de prendre une respiration avant de continuer.

-si tu ne te souviens pas de ça à ton réveil, j'imagine que je te le répéterai mot pour mot. Tu as le droit de savoir. Toi qui te demandais ce qu'étais que le brouillard dont je t'avais parler.

Je le regarde. Il ne cille pas.

-je me représentais ce monde comme quelque chose de... monocorde. Ma vie était ennuyante et répétitive. Un brouillard incessant m'entourais. Je continuais d'espérer, en secret, que tout s'arrangerait un jour. Que mon destin n'était pas d'être seule dans la foule. Malgré ma vie mouvementée, chacun de mes pas, chacun de mes mots, étaient calculés. Je devais paraître parfaite, sûr de moi. Mais, malgré les apparences, je ne l'étais pas. Ni parfaite, ni sur de moi. Chaque fois que je montais sur scène, le monde autour disparaissait, il n'y avais que moi et...la solitude. Puis je vous ai rencontrés et tu m'a montré un autre chemin. Un chemin emplit de lumière. Tu es ma lueurs d'espoir, mon soleil dans ce brouillard. Tu es la personne qui a fais que je n'ai pas lâchée. Alors toi non plus, n'abandonne pas. Ne me laisse pas. Reste, vis. Pour les garçons, pour tes fans... pour moi. Tu m'as donné le courage et la chance d'échapper à mon brouillard qui étais la solitude. Tu m'as donné le courage de te dire des mots qui ne seraient jamais sortis avec quelqu'un d'autre. Tu m'a donné le courage de te le dire. Mais je n'ai pas pu. Car J'avais encore peur. Cette fois, c'est différent. Cette fois, je sais que tout ira bien. Car tu sera là. J'en suis certaine.

Je reprend mon souffle. J'ai les yeux fermés.

-Félix... je... Je t'aime.

Un silence. J'entrouvre mes paupières. Félix est toujours aussi endormis. J'avoue qu'une partie de moi espérais qu'il n'étais pas totalement endormis. Je le vois alors commencer à respirer avec difficulté. La machine à côté de lui s'affole. J'appelle un médecin immédiatement.

~

Je sors de la chambre de Félix. Ils l'ont emmenés il y a 20 minutes. Je n'ai pu me résoudre à sortir de la. Je parcours le couloir avec difficulté. Lorsque je ferme enfin la porte de ma chambre, je m'accroupie au sol. Je voulais tenir bon. Juste une fois. Et pourtant. Une larme ne tarde pas à ruisseler le long de ma joue. Suivie d'une deuxième. J'éclate en sanglot. Ça doit être dans ma nature d'apporter le malheur et la malédiction. L'effrayant et le néant. Un soupir et la désillusion.

A suivre....

N'oubliez pas la petite étoile. ❤️🌙⭐️

là où l'infinie n'est pas [Félix Straykids]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant