Haïr

11 3 0
                                    

Ces derniers temps le soleil nous éblouit...

Plus le soleil est grand, plus l'ombre est profonde et plutôt que de se laisser attirer par les reflets fuyants des sourires de mère nature ou de ces jolies yeux emplis de fraîcheur du printemps, je vous propose (ou vous impose), non pas de vous assoir sous l'ombre rafraîchissante du jeune peuplier mais dans la boue putride dans laquelle sa graine a germée.

Bonnes vacances.

Pour une lecture optimale il est conseillé d'utiliser le paramètre "paysage".

____________________________________________

Haïr :


Joueurs de trompette, railleurs et rieurs,
Grands ou petits, musclés ou gringalets,
Sachez que du haut de mon humeur,
Je le jure devant la nature que je vous hais.

Amis ou ennemis, amours ou amusettes,
Blancs, noirs, multicouleurs et alphabets, 
Sachez que de vive voix et avec clarté,
Que jamais plus mon vocabulaire sera "aimer".

Sachez que seule la mort,
Vous omettra de mon image amère.
Ô que du plus profond des enfers
Je puisse damner votre sort !

Meurtri à plat dos, vous trébuchez
Sur ma dépouille sanglante,
Mais je me relèverai, force mort-vivante,
Pour que de votre bonheur je sois la pente.


A dimanche prochain. 

Carnet d'un futur fouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant