Prends Moi.

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Commençons notre dérive par un peu de bois dans cette grille. Un peu de fioul pour alimenter un certain cruel désir en nous. 

Ce premier poème est une bonne mise en bouche de mon écriture, qui, je vous le conçois, est quelques peu surprenante.

Je vous invite à ne surtout pas esquiver ce que ce poème vous fera ressentir car il a été conçus pour vous souvenir de ce qui vous a fait du mal. 

Pour une lecture optimale et une compréhension du découpage des vers il vous est conseillé de le lire en format paysage.

C'est un poème en vers libres qui ne suit donc pas une réelle géométrie.
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Prends moi :

Saccagé et détruit j'implore ses caresses :

Prends moi, suis ma colonne et mon torse,

Tes os sombres j'en fais une messe,

Une Liturgie pour que tu me forces.

Léthargique de mes or, je suis impuissant,

Pour finir le vase morcelé en deux cents

Dont je voulais le bonheur reconstruit. 

J'en fini assis sur le bord d'un puis.

Je pensais à un vide énorme et insipide, 

Finalement je crois à un malheur, 

Celui que l'ont vit du haut de sa chrysalide, 

Mais qui nous mine au fond des heures. 

Alors encore une fois, dans le caveau, 

Trouve moi, mort martelante à mon âme, 

Mord ma peau, orne le beau de mes os, 

Brûle et bois le sang de ma froide flamme. 

Reste accroupie à moi, et sois un fardeau,

Un poid qui me hante dans là haut,

Car la misère peut sembler un boulet mais

L'attirance vers ta chaire m'est un souhait.

À dimanche prochain. 

Carnet d'un futur fouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant