Pensée Du Soir

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La compassion... Ce qui sépare l'homme de la démence. Là où les animaux suivent par instinct leur probabilité de survie sans poser un regard insistant derrière eux, nous, les hommes saints, avons cette capacité. Une capacité avec mille tranchants ; sentir le coup de couteau que l'on a asséné ou sourire du bonheur d'autrui sont des sentiments bien mystiques dans la raison. 

Outre l'égoïsme de l'artiste et donc de moi-même, un sujet intéressant à déployer est l'analyse et la compréhension d'autrui, dans un but social dans un premier temps mais également afin de comprendre un autre stade quant à notre activité : représenter notre monde correspond à représenter notre vision et compréhension de ceux qui l'habitent.


Ce poème à été écris pour une connaissance qui possède des traits similaires aux miens mais qui possède une singularité faisant de celle-ci une source d'inspiration pour un poème d'ambiance malheureusement sombre et inédit. 


Plongez donc dans mon analyse d'une personne proche. Pour une lecture optimale n'hésitez pas à activer le paramètre "paysage".


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Pensée du soir :


Je suis complète... Une famille, des amis,

Un chien, une sœur, une chambre,

Des talents, des efforts et je souris

Tête pleine, cœur seul et macabre. 

Les gens louent ma bonne humeur,

Ma gentillesse et mon grand cœur, 

Mon bon vivre et ma clemance, 

Mais derrière cela, un vide immense. 


Croyez-vous cela ? Vous qui me voyez, 

Mais qui ne me regardez pas. 

Vous qui de vos oreilles m'entendez, 

Mais n'écoutez que votre propre voix. 

Vous qui espérez voir à l'intérieur, 

Les belles façades extérieur. 

Vous qui, par facilité me croyez, 

Lorsque je dit que je suis fatiguée.


Je vous en supplie, je n'ai jamais été, 

Ce rayon de soleil qui brille en été, 

Je ne suis que des yeux lourds, 

Les visage tendus et tête tambour. 

Ma hantise est de vous mentir, 

Mais la vérité ne m'a que trop fais mal, 

Comme ces larmes qui tombent par balles, 

Dans cet oreillé où je suis seule à dormir. 


Vous, qui pour moi n'êtes que présents, 

Un passage dans ma vie, une pause. 

Face à une muraille, du béton insistant, 

Je prie que votre amour m'eclose.

Malheureusement, je suis dos au mur,

Dans un coin, rempli de noir. 

Je ne suis qu'un enfant, adulte et mûr,

Victime des corps, des gens et mémoires.


Malgré tout je me sais seule,

Suivant son seul dessein,

Imaginant un jour où un Homme se joint. 

Même si je sais que je suis un seul tilleul,

Qui fera de sa propre chair un bon thé,

Qui sucrera la gorge d'autrui. 

Je cache mon chagrin derrière ma bonté,

Et ma solitude quand je leur souris.


Paradoxalement, je suis seule à tuer,

Ma solitude et ma neutralité,

Car les seules mains qui m'ont accueillie, 

Sont faciles, basiques et sans esprit.

Je me sens courageuse et prends sur moi,

A passer les nuits sans rechigner,

Me lever le matin, et cela des mois,

Sourire, manger et étudier.





A dimanche prochain. 

Carnet d'un futur fouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant