« amoureuse d'un garçon »
KONEKO KOGEKI
En réalité, malgré avoir avoué être amoureuse de Karma, je me sens incapable de faire évoluer la situation. Je veux dire qu'il m'est impossible de faire le premier pas d'une quelconque façon. Entre Karma et moi, c'est fluide parce que ça se base sur une relation amicale comment, moi froussarde, je pourrais y faire quelque chose. À moins que ce soit lui qui fasse le premier pas, je crois que je vais m'enterrer six pieds sur terre pendant qu'Okuda me le vole. Ugh, rien que dire « me le vole » me dégoûte ; comment je pourrai parler ainsi des gens. C'est trop dur d'être amoureuse !
Je boude légèrement devant mon repas avec mes amies, les garçons étant quelque part, je ne sais où.
— Ça n'a pas avancé hein ? demande Kanzaki-chan en me regardant tendrement.
— En même temps, tu l'as fuie pendant une semaine ! Et Karma, c'est Karma : un homme, rajoute Nakamura-chan en levant les yeux aux mots « hommes ».
Je ne relève pas, reprenant un bout de riz de par mes baguettes les joues légèrement gonflées. Nakamura-chan finit par lever la tête en réfléchissant.
— Quoique... j'ai l'impression qu'il est plus tactile avec toi qu'avant même si Okuda l'accapare beaucoup.
Je relève la tête à ces mots. Ah bon ? Je n'ai pas vraiment fait attention, Karma a toujours été tactile à sa façon avec moi alors je ne pourrai pas voir la différence.
— M'enfin ! elle claque des mains attirant notre attention de nouveau. Aujourd'hui, le plus important, c'est la réunion des classes dans le bâtiment principal ! Rien que d'y penser, ça me dégoûte, beurk, avec ses larvae, elle tire la langue pour accentuer son propos.
Ah oui, c'est vrai !
On a une réunion des classes parce que c'est bientôt le brevet et dire que la classe E va y participer n'enchante personne dans la classe. Et à la sonnerie de la fin de pause de midi, les têtes dépitées de voir ces « idiots » n'enchantent personne. Je crois que je suis contente d'être invisible quelques fois.
La réunion a été dénigrante pour nous, comme à son habitude, mais l'humiliation volontaire qu'on a voulu affiché à la classe E a pu être échappée grâce à Koro-sensei qui a pu voler les fiches. Enfin, j'ai pas tout compris mais c'était un truc comme ça. Dire qu'on doit tuer notre prof me rend encore plus triste en ce moment, je m'y suis énormément attachée avec les derniers événements ; il est devenu super protecteur avec moi. Pour notre relation, on doit le tuer, je m'y refuse de perdre les deux derniers mois à essayer de trouver un remède ; même si ça me fend le cœur.
— Tiens, les déchets de la bibliothèque de la dernière fois, élève une voix alors que notre petit groupe s'était écarté des autres élèves.
Karma n'est pas là et c'est à notre groupe que le roux, en relevant la tête, s'adresse. Par réflexe, Sugino-kun se met devant nous, seul garçon, pour nous protéger.
— Qu'est-ce que tu veux ? tire une sale tête Nakamura-chan pour exprimer son dégoût.
— Comment des déchets comme vous se permettent d'être hautain ? Vous avez aucun avenir, nous vous sommes supérieurs oublie-le pas.
Nakamura-chan bouge ses mains de façon à dire « qu'il parle qu'il parle », sans que ça atteint nos oreilles parlant dans le vent. Elle le fait d'une telle façon ignorante, s'en fichant de lui, que ça l'énerve encore plus, prêt à s'en prendre à elle. J'ai légèrement peur en voyant ce face-à-face provoqué par les deux et Sugino-kun qui se sent impuissant face à cela.
Asano, si je ne me trompe pas, finit par me jeter un coup d'œil se redressant. Il s'approche de moi me fixant d'une façon qui ferait presque trembler mon corps – je ne veux pas qu'il sache qu'il m'affecte. Il s'arrête à ma hauteur avant de chuchoter « la copine de Karma... ». Mais bon sang, qu'est-ce qu'il me veut ?!
— T'es mignonne toi, il penche la tête sur le côté m'analysant.
— Mer-merci ?
Sortez-moi de cette situation !
Nakamura-chan sort les griffes presque en grognant.
— Ne t'approche pas d'elle ! elle s'avance prête à s'interposer avant de se faire bloquer par le groupe des prodigues. Poussez-vous ! s'acharne-t-elle prodiguant des insultes à tout-va.
Qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu pour être dans cette situation ? J'y souffle presque de désespérance.
Il touche mes cheveux les gardant en main alors que j'observe son geste le faire. Il me met très mal à l'aise et, par réflexe, je recule de deux pas pour instaurer une distance. Je ne suis pas une victime non plus.
— Réponds, il me l'ordonne comme si je n'avais pas le choix. Tu es célibataire ?
J'hoche la tête devinant facilement la fin de sa phrase « ou t'es avec ce satané démon rouge ? ». Il fait un pas de plus, pas aussi proche que tout à l'heure mais tout de même.
— Je-je suis déjà amoureuse d'un garçon ! je m'incline d'un coup, le visage tout rouge alors que je l'entends exploser de rire, un rire rien de rassurant.
Je finis par me redresser pour l'observer alors qu'il me détaille l'air de s'en ficher des mots annoncés.
— Ah bon ? Et de qui ?
Tout d'un coup, une présence à laquelle je m'y attends pas du tout se présente à côté de moi d'un air déterminé. La personne finit par même se placer devant moi pour me protéger. Okuda ?
— La-laisse-la tranquille, elle veut pas de toi et tu vas t'y attirer des ennuis si tu continues !
— Pff, vous êtes toutes ennuyantes et ridicules dans cette classe E.
La sonnerie retentissant, il nous toise avant de quitter la cour avec son groupe de prodige moche. Très moche si on accentue avec les dires de la blonde.
— Me-merci Okuda-san ! je m'incline. Tu es si gentille...
Elle rougit avant de se tourner vers moi. Elle se gratte la joue gênée avant de me faire face.
— Et bien, je... j'ai perdu contre toi et toi, tu es si... indétestable ! elle élève la voix à se mot sans s'en rendre compte qu'elle bouche ses lèvres par réflexe avant de s'excuser. Je dois bien te protéger toi au moins.
Elle hausse les épaules même si je peux voir dans son regard toute la tristesse du monde. Je ne sais pas du tout quoi faire dans cette situation, je n'ai jamais voulu ça et je sais qu'elle mérite d'avoir un regard pétillant. Savoir que ce regard triste est potentiellement à cause de moi me fend le cœur. Je la regarde avec tristesse, aucune pitié là-dedans et je sais qu'elle le comprend. Elle me sourit tristement avant de m'informer qu'elle se relèvera, elle finit par tapoter mon épaule avant de me dire bonne chance.
Bonne chance à quoi exactement ?
— Alors comme ça, tu es amoureuse d'un garçon ? sa voix apparaît au-dessus de ma tête car celui-ci avait posé la sienne sur la mienne.
Je tressaute à l'entente de sa voix me surprenant. Il est là depuis combien de temps ? Okuda, je crois que j'ai besoin d'être encore sauver ; au secours !
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DISCRÈTE ,, a.karma
FanfictionASSASSINATION CLASSROOM | Elle était là, à la dernière rangée, près de Ritsu, sans que personne ne remarque réellement sa présence. Elle était douce et calme, muette et souriante, observatrice et aimante. Elle n'avait, cependant, personne qui pouva...