TREIZE.

4.6K 360 505
                                    

« raison »

KONEKO KOGEKI

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

KONEKO KOGEKI




               Allongée dans mon lit, je regarde le plafond, confortablement dans mon sweat – ou plutôt le sweat à mon père étant jeune que ma mère lui avait volé – et serrant fortement la couette jusqu'à mon cou ; que peuvent-ils bien penser de moi à présent ? Vont-ils croire que je les ai trahis ? Vont-ils me détester, me rejeter ?

Cette situation n'était pas censée arriver ; je n'étais même pas censée être visible dans cette classe et maintenant, je me retrouve avec des émotions que je ne sais comment gérer et une énorme peur remplir mon corps, beaucoup trop effrayée de tous les perdre.

Alors que j'étais clairement en train de me morfondre, j'entends quelqu'un toquer à la porte ; papa aurait oublié ces clés ?

Je me lève et essuie rapidement mes yeux un peu rougis et descends alors que la porte toque encore.

— J-j'arrive ! crié-je de ma voix cassée.

Une fois devant la porte, je ne tarde pas à l'ouvrir avant de lâcher un hoquet de surprise et de fermer la porte pas surprise, par peur et surtout, involontairement comme un réflexe automatique que je ne me connaissais pas.

J'essaye de reprendre une respiration calme, la peur ayant pris mes tripes et ouvre tout doucement la porte, quelque peu tremblante, les yeux baissés.

— Que-qu'est-ce..., à peine ai-je pu commencer ma phrase qu'il ne se gêne pas pour entrer dans la demeure.

Je le regarde s'avancer et faire comme chez lui ; au calme lui. Je suis restée deux jours dans ma chambre de peur et lui, il rentre comme si de rien était. Je ne peux même pas lui en tenir rigueur, il est comme ça et sans le vouloir, je souris timidement ; quelque part, c'est rassurant.

Il enlève sa veste et ses chaussures qu'il dépose et se gêne pas pour aller dans la cuisine et remplir un bol de chips et de se poser sur le canapé avant de lever le regard vers moi.

— Tu vas m'ignorer ? me questionne-t-il.

J'ouvre la bouche avant de la refermer et de secouer vivement la tête de gauche à droite avant de le rejoindre sur le canapé, les mains moites, le stresse montant en moi aussi vite que la descente des montagnes russes.

Un petit silence s'installe. Malgré que ceux d'avant n'étaient pas dérangeantd voire apaisants, celui-là contient à certain malaise sûrement provoqués par moi me faisant baisser le regard.

— Tu vas m'en parler ? me questionne-t-il en tournant sa tête en ma direction, une chips dans la bouche.

Comment peut-il paraître si détendu ?

— V-vas-tu me détester ? je demande par peur. C-ce que je suis, est-ce que cela t-te répugne ?

— Honnêtement, avec un prof poulpe à buter, une folle à tentacules qui veut buter le prof par vengeance, je suis plus à ça près, hausse-t-il les épaules avant de reprendre après avoir laissé un petit silence. Et puis... on est ami.

DISCRÈTE ,, a.karmaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant