« la mort »
KONEKO KOGEKI
Aussi étrange que cela puisse paraître, je me sens réellement bien dans cette classe avec mademoiselle Yukimura. Quant aux autres élèves, ils ne m'ont toujours pas remarqué et cela ne me dérange pas tant que ça.
Un sourire timide sur mon visage, je m'assois sur mon bureau prête à suivre ses cours ; elle n'est pas si mauvaise que ça, c'est juste qu'ils ne se donnent pas les moyens.
Alors que je m'attends à l'entrée joyeuse d'Aguri-sempai – je l'appelle par son nom dû à notre complicité qu'on s'est créée pendant, déjà, un mois – c'est un homme sérieux, en costume cravate qui nous fait face.
De là où je suis, je ne vois pas très bien ce qu'il y a derrière la porte entre ouverte mais je crois bien apercevoir des armes. Je reconnais l'assigne de l'État et la marque du fabricant de l'arme ; une arme militaire.
Ça aide un père militaire.
— Je suis Tadaomi Karasuma et je suis du ministère de la défense. Tout d'abord, comprenez-bien que ce que je m'apprête à vous dire relève du secret d'État, il souffle avant de reprendre, je vais pas y aller par quatre chemins, je suis ici pour vous demander de tuer cette créature.
N'écoutant aucunement ses paroles, je me pose seulement une question ; où est Aguri-sempai ?
Personne, personne n'a osé demander où était passé notre véritable professeur. L'avaient-ils déjà oubliés ? Pourquoi personne n'y pense ? Quelqu'un, juste quelqu'un pourrait me dire où est-elle passée.
Alors que le stresse monte en moi, je vois notre nouveau professeur faire place avec un militaire, une arme dirigée vers lui, pendant que monsieur Karasuma laisse place à celui-ci, devant le pupitre, le pupitre de mademoiselle Yukimura.
Il était jaune, de la tête à ses nombreux tentacules. Je ne comprends pas ; c'est quoi cette chose. Comment peut-il laisser entrer un secret d'État – simple déduction – devant des élèves de troisième ? On n'est pas des sacrifices quand même ?
— Bonjour à tous, commence cette chose, c'est moi qui ai détruit la lune.
Pardon ?
D'ailleurs, la réaction des élèves est limite normale de voir un truc jaune ; suis-je la seule sensée dans cette classe ?
— Je compte aussi faire sauter la terre l'an prochain.
Mes yeux commencent à me piquer ; est-ce que quelqu'un de normal pourrait réagir ? De peur, par exemple, comme moi.
— Je suis votre nouveau professeur principal, ravi de faire votre connaissance.
— Heu attendez... qu'est-ce que c'est ? Un genre d'extraterrestre qui vient attaquer la terre ?
Merci mille fois de réagir Mimura, de réagir à cette créature totalement anormale à notre espèce humaine.
À cette question, notre « pseudo » professeur principal réagit au quart de tout et ne le traite que de malpoli en bougeant horriblement ces tentacules.
— Je suis née et j'ai grandi sur Terre ! continut-il en bougeant ses tentacules.
Une expérience ratée alors, c'est fort possible. Mon père disait souvent que l'Homme est avide et qu'il est souvent prêt à tout pour réussir ces objectifs même s'il se cache derrière l'excuse : « intérêt générale »
J'ai peur, vraiment peur. Je tremble fortement et mes mains agrippent ma table essayant vainement de me calmer. Mes yeux continuent de me piquer mais je me retiens de pleurer en me mordant fortement la lèvre.
C'est un cauchemar, juste un cauchemar.
Pour être sûre, je regarde les mains de mon camarade à ma diagonale et compte ses doigts. Merde, y'en a bien dix.
Ce n'est alors pas un rêve.
Cependant, psychologiquement, je ne suis pas prête, du tout à faire face à cette chose. Alors inconscient, alors que je n'écoutais pas le ministre à ce moment-là, il me chuchote qu'il faut le tuer.
Je me glisse sous ma table et me mets en boule avant d'essayer de reprendre mon inspiration. Rien ne m'oblige à le tuer, rien du tout.
— Question, ajoute la créature, est-ce qu'une certaine Kogeki Koneko est avec vous, dans cette classe ?
Je n'entends plus rien, je ne veux plus rien savoir ni pourquoi mon nom sort de sa bouche ni pourquoi ça l'intéresse autant. Je veux juste du temps, le temps d'assimiler ce qui se passe parce que mon corps lui, toujours aussi tremblant, ni à pas encore fait face.
— Il n'y a pas de Kogeki Koneko ici monsieur, répond un élève.
Je le savais au plus profond de moi mais étrangement, ça fait plus mal que ce que je pensais.
Je respire lourdement en écrivant des kanji sur la paume de ma main et de les avaler essayant ardemment de me calmer.
Cela a duré jusqu'à l'heure de midi. J'essaye de me relever, assez difficilement et entreprends de sortir de cette classe. Je tourne une dernière fois le regard vers cette chose, qui ne me remarque pas, loin de là même puisqu'il mange des glaces, avant de franchir la porte de la classe.
Je cherche monsieur Karasuma avant d'entrer dans la salle des professeurs, en espérant le trouver. Par chance, il est assis juste là, des papiers plein le bureau.
Je m'avance timidement avant de lui faire face et de tirer sur sa manche.
— C'est pour quoi ?
Prenant mon courage à deux mains, je lui dis ce qui me trotte dans la tête depuis l'arrivée de celui-ci en triturant mes doigts.
— Où... où est mademoiselle Yukimura ?
Il me regarde de son regard dur avant de tourner la tête et de retourner à ses papiers.
— Elle a été relevée de ses fonctions.
— Mais... mais pourquoi ? Où est-elle ? Je veux la voir, demandé-je impatiente et au bord des larmes.
Après un long silence, il entreprend d'ouvrir ses lèvres.
— Impossible. Elle est morte.
En état de choc, la paralysie me gagne et mes larmes se laissent aller couler sur mes joues d'innombrables fois sans que je ne puisse les arrêter.
Mes yeux brillant regardant vers le sol et mes larmes toujours présentes, les seuls mots que j'ai pu sortir étaient : « ce n'est pas possible » avant de rentrer définitivement chez moi pour ma journée.
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DISCRÈTE ,, a.karma
FanfictionASSASSINATION CLASSROOM | Elle était là, à la dernière rangée, près de Ritsu, sans que personne ne remarque réellement sa présence. Elle était douce et calme, muette et souriante, observatrice et aimante. Elle n'avait, cependant, personne qui pouva...