« travaux de groupe »
KONEKO KOGEKI
Mais c'est génial d'avoir des amis !
Je pense sûrement comme une enfant de quatre ans qui découvre la socialisation mais il ne faut pas m'en vouloir. Kanzaki est adorable avec moi, vraiment. Elle prend son temps, m'accepte et est si gentille.
Pour les autres, je ne vais pas mentir, je les évite un peu. Je n'ai rien contre eux mais c'est tout nouveau pour moi alors inconsciemment, j'essaye de prendre mes distances le temps que tout ce monde soit adaptable au mien.
Je suis auprès d'Akabane, dans la forêt, en train de manger le repas de midi. Il m'embête un peu, comme d'habitude, mais bizarrement, ça me dérange plus trop ses petites taquineries.
— Au faite, Rio a l'impression que tu l'évites.
J'hausse les épaules. Je ne peux pas démentir mais en même temps, je ne peux pas confirmer ; je suis juste bizarre.
Il me lance un regard interrogatif avant de gentiment – enfin, si on veut – poser sa tête sur mes genoux.
— T'as peur ? me demande-t-il.
Je baisse mon regard vers lui avant de regarder devant moi me posant réellement la question en moi.
— Je crois bien... que oui.
Il se perd dans ses pensées et moi dans les miennes. Inconsciemment, je caresse ses cheveux – putain, ils sont doux – réfléchissant à comment m'approcher des autres.
Je n'ai aucunement envie de les blesser en les repoussant un peu. C'est ma faute, je le sais mais prendre le temps d'adaptation que se précipiter est largement mieux, dans mon cas.
Arg, je sais pas quoi faire...
Soudainement, j'entends un ronronnement. Je baisse les yeux vers Akabane avant de comprendre que ce petit bruit vient de lui.
— Tu ronronnes ? dis-je d'un petit sourire amusant.
— Je vois pas de quoi tu parles, répond vite celui-ci en se relevant d'un coup me tournant le dos. On ferait mieux d'y aller.
Il se lève et je fais de même en le suivant, lui toujours les mains dans ses poches. J'essaye de me pencher pour le voir et crois voir des rougeurs ; bah, je dois sûrement me tromper. Akabane qui rougit, c'est comme les licornes : impossible.
On s'avance en classe et on s'installe.
— Vous allez me faire un exposé en groupe de quatre sur ses différents sujets ! dit monsieur Koro en nous les montrant.
— Mais monsieur ! Tous ces sujets portent sur les poulpes ! dit un des élèves avant que les autres n'acquiescent.
— Nihihihi, fait-il de son rire chelou. Bonne chance ! Moi je vais aller un Rome me manger une bonne glace à l'italienne ! finit-il par dire avant de s'envoler par la fenêtre.
Je rigole silencieusement avant de tourner mon regard vers Akabane. Il me sourit avant de tourner son regard vers Shiota, Kayano et Okuda.
— Karma, tu te joins à nous ?
Il réfléchit avant de tourner son regard du coin de l'œil vers moi. J'essaye de le supplier du regard de ne pas me laisser seule mais on dirait qu'il en a rien à faire ou au contraire qu'il a compris et qu'il va en jouer. Il agrandit son sourire avant de tourner son regard vers ses camarades et de répondre :
— Ouaip.
Il se tourne vers moi avant de me mimer un « bonne chance » toujours avec son sourire carnassier ; vous croyez que je peux le tuer ?
Je souffle de tristesse avant de m'étaler tout mon long sur ma table. Je suis toute seule mais réellement. Je mets ma tête dans mes bras cachant à la vue des autres les fines larmes dans le coin de mon œil.
Maintenant que tout le monde me voit, ce n'est pas la même chose. J'ai peur de leur regard, de leur pitié aussi, de ce qu'ils pensent ou encore pire, de leur ignorance. Avant, ils avaient une ignorance innocente, involontaire mais maintenant, savant tous que j'existe, cela ne peut être qu'une ignorance volontaire ; ça m'effraie, vraiment.
— Tu veux te mettre avec moi Koneko-chan ? me demande doucement cette voix.
Kanzaki !
Je relève rapidement la tête avant de lui faire un grand sourire, heureuse de ne pas me trouver toute seule.
— Avec plaisir ! dis-je enjouée.
Soudainement, en entendant ma voix, une tête se retourne vivement et se précipite devant moi, jusqu'à devant mon bureau avant de poser violemment ses deux mains sur ma table me faisant sursauter.
— Je peux être dans votre groupe ? dit-elle des étoiles pétillantes.
On dirait qu'elle a attendu ce moment tout ça vie.
Je tourne rapidement mon regard vers Kanzaki avant de re-regarder la jeune fille devant moi.
— Je... heu... oui, oui si tu veux, dis-je en souriant légèrement.
Elle me sourit avant de prendre la chaise derrière elle et de s'assoir dessus, le dos de la chaise contre son buste.
— Je suis Rio Nakamura, salut !
— Kogeki ! Laissez-moi être dans votre groupe, s'il te plaît ! dit-il plein d'espoir.
— Je... oui, si tu veux Sugino, dis-je doucement.
Il crit « yes » en fermant son poing, les larmes aux yeux ; heu... nani ?
Nakamura rigole et Kanzaki sourit.
Je pose mon coude sur la table avant de déposer ma tête sur la paume de ma main. En les regardant, je ne peux pas m'empêcher de sourire faiblement. Ils ont l'air de tous bien s'entendre, la discussion plutôt banale mais assez drôle me rend heureuse.
C'est bizarre. Et dire que j'avais peur de me retrouver toute seule, je me sens un peu idiote pour le coup.
« tu vois que tu peux t'en sortir sans moi » from Akabane-kun :)
« c'était quand même pas gentil... » from me
« j'attends le merci :p » from Akabane-kun :)
« ... fuck ? » from me
Je ferme mon téléphone avant de sourire.
Yukimura, aujourd'hui, je crois que ce sera une belle année.
VOUS LISEZ
DISCRÈTE ,, a.karma
FanfictionASSASSINATION CLASSROOM | Elle était là, à la dernière rangée, près de Ritsu, sans que personne ne remarque réellement sa présence. Elle était douce et calme, muette et souriante, observatrice et aimante. Elle n'avait, cependant, personne qui pouva...