TRENTE-DEUX.

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« à la prochaine »

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KONEKO KOGEKI




               Nous venons à peine de sortir des salles d'examen, la tête épuisée – en tout cas pour moi. Ayant eu lieu dans le bâtiment principal, nous nous retrouvons dans cette cour où nous sommes vues comme des bêtes de foire. Et encore, c'est un bien jolie mot quand, face aux bêtes de foire, on est excité ou curieux, alors que nous c'est plus comme si on était du « bétail », si je tiens leurs dires.

— Alors, vous le sentez bien ?

— Mmh, elle hausse les épaules. Je retiens juste que c'est fini, à nous les vacances ! s'écrit la blonde, de joie.

— C'est bien une mentalité de déchet, ça.

À qui est cette voix ? On finit par se retourner pour faire face à notre interlocuteur ou, plutôt, nos interlocuteurs. Ils sont 6 à se tenir devant nous. Ils me disent quelque chose mais j'arrive pas à savoir quoi ; je crois que c'était un groupe... quel est leur nom déjà ? Zut alors, je ne les ai vraiment pas dans la tête. Pourtant, je me souviens bien qu'ils nous ont embêtés.

Je sens tout d'un coup un regard oppressant sur ma personne. Je finis par lever la tête curieuse – et légèrement apeuré vu comme le regard n'a pas du tout l'air tendre. C'est le roux de la dernière fois, le fils du directeur si je ne dis pas de bêtise. Ah. Son impression ne m'avait pas plu. Instinctivement, je me cache légèrement derrière Karma. Pas de dispute et pas d'embrouille s'il vous plaît.

— Ah bah tiens, voilà les cinq cochons contaminés et leur maître, râle directement mon amie.

Je l'aime beaucoup, allez savoir pourquoi.

Son regard continue de me fixer alors que les « cinq cochons » grognent face à la réplique de mon amie, auquel cas, elle les ignore.

— Heu... Arrête de la fixer comme ça, t'es bizarre..., tente faiblement Sugino.

Silence.

C'est bon, je veux m'enfuir, nan sérieusement, ce mec est trop bizarre ! Au secours là, il me fait flipper.

— Tu penses qu'il la kiff toujours malgré son râteau ? chuchote-t-il à Kanzaki.

Ah, c'est vrai qu'il avait été légèrement entreprenant avec moi. Je sais plus trop comment ça s'est passé, puisque juste après, j'ai fini par me déclarer à Karma ; rien que d'y repenser ça me fait rougir. Je finis par affronter son regard, pour essayer d'y déceler quelque chose mais rien. Karma, d'ailleurs, a l'air de s'en foutre, voir même de se moquer de lui. Je finis par m'approcher auprès de Karma et attrape sa main doucement, tout en soutenant mon regard auprès du roux – je n'ai pas son nom, oups.

— Tu peux partir ? je demande d'une voix, certes, pas très forte mais pleine d'assurance.

Un grand sourire orne les lèvres de Karma, ainsi que de Nakamura, pour le narguer en plus. Le connaissant, ça a un air de « t'as perdu loser, c'est à moi » enfin, un truc dans le style. Les hommes sont bizarres, ou est-ce moi ? Son regard fusille celui du rouge avant de lancer un regard hautain en ma direction. Je crois qu'il est bipolaire... Il finit par partir, les autres le suivant. Il est vraiment venu juste pour nous dire « déchets » et nous mépriser du regard ?

— Il me fait peur...

— Laisse tomber, ils sont trop zarbi là-bas, hausse les épaules ma blonde préférée avant de nous faire un clin d'œil. Alors, ces vacances ?! Moi, je vous le dis, go to see, vous êtes obligés.

Je souris face à sa spontanéité avant de hocher la tête. Je ne me suis jamais sentie heureuse de ma vie et cette année a été riche en rebondissements. La chaleur de sa main ne quitte pas la mienne et même si mes joues sont roses par son geste plein d'affection, je n'ai aucune envie d'y défaire mes mains. Savoir que lui aussi, n'en a aucune envie, me rend bizarre. L'amour – concept étrange – est bizarre.

Cette année n'a rien avoir avec celle de toute ma vie. Ma timidité maladive, certes encore présente parfois, se combat de jour en jour ou, plutôt, j'ai trouvé des gens avec qui je peux être plus à l'aise. Cette année a été la première de tout pour moi, ce qui peut paraître lointain ou anodin pour d'autres, pour moi elles sont les premières fois que je ne pourrai jamais oublier ; qu'importe le fin mot de cette histoire.

Merci Koro-sensei.
   merci Karma <3
      merci à mes premières amies,
         merci à la classe E, classe des épaves.



— Et vous ! Croyez pas que je vous ai pas oublié bande de petits cachotiers, rigole-t-elle de son rire une photo prise évidemment par Karma pour appuyer ses dires.

Crotte, Kanzaki et Sugino sont pris en grappe.

DISCRÈTE ,, a.karmaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant