Chapitre 18

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Marcoussis; 8h30

POV Damian:

Je me réveille dans les bras de ma dulcinée, cela fait maintenant deux semaines que nous sommes ici. Hier soir nous avons gagné contre la Namibie. Bon ce n'est pas une grosse équipe. Du coup nous sommes sorties dans un bar avec le reste de l'équipe, je ne sais pas exactement comment c'est finis la soirée puisque j'ai un trou de mémoire. Je décide de me lever afin de rejoindre certain de mes coéquipiers, je les saluts et m'installe sous le regard désapprobateur de Maxime et Matthieu. Je fronce alors les sourcils.

-Quoi ? Pourquoi vous me regardez comme ça ?
-T'as merdé Penaud. Me répond en colère Maxime. Si elle vient à le savoir tes morts.
-Quoi ? J'ai fait quoi ?

Je n'ai pas le temps d'entendre la réponse que l'on entend Kiara hurler dans les couloirs, demandant où je suis. Elle arrive au réfectoire et je me sens comme un gamin qui a fait une connerie. Elle s'avance vers moi énervé comme jamais, téléphone en main. Elle me le balance sur la tronche, je le réceptionne tant bien que mal. Je porte mon regard sur l'écran.

-NON, MAIS TU TE FOU DE MA GUEULE ? Hurle-t-elle. JE T'AI FAIS CONFIANCE DAMIAN, TU N'ES CONNARD DE PLUS ! Elle se met à pleurer.
-Mais calme-toi, il se passe quoi ? Putain, j'ai rien fait. Je réponds dans l'incompréhension.
-Ah, ouais alors pourquoi ta langue à fini dans la bouche d'une pute ? Dit-elle me regardant avec dégout.
-Hein ? Nan, j'ai pas fait ça. Je pose mes mains sur la tête ne voulant pas y croire. Je te jure que ...

Elle me gifle, le regard tellement noir, les larmes coulants sur ses joues. Elle me tend son téléphone et c'est avec effroi que j'aperçois un cliché de moi, hier soir, embrassant une blonde. Je regarde mes collègues et amis. Enfin c'est ce que je pensais, apparemment ils ne m'ont pas trop aidé, ne m'ont pas arrêté. Je regarde Kiara, mes larmes montent, je suis tellement tétanisé par l'idée qu'elle puisse ne plus vouloir de moi. Je tente de m'approcher mais elle me repousse de toute sa force, me faisant encore plus mal. Elle a les yeux rougis à force de pleurer. Elle me tape sur le torse, j'ai mal de la voir comme ça, Matthieu vient la détacher de moi en la prenant dans ses bras. Je suis abattu, celle que je ne voulais pas faire souffrir, celle sans qui je ne vois pas et entrain de pleurer à cause de moi. Je sens une main se poser sur mon épaule, Antoine me regarde tristement pendant que je regarde Matthieu et Maxime s'éloigner avec elle. Je m'effondre à genoux au milieu de réfectoire cachant mon visage avec mes mains et pleure. J'ai tout gâché, comment ai-je pu faire ça ?

-Damian... Commence Melvyn.
-Ferme là ! Je dis en colère contre moi-même. Putain que je suis trop con, pourquoi personne ne m'a arrêté ? Pourquoi vous m'avez laisser faire ? Hein ? Putain ! Encore une fois j'ai tout gâché... Je prends alors conscience de mon bébé. Je ne verrais jamais mon bébé....

Je regarde tour à tour les gars qui se sont mis en cercle devant moi, je pleure toutes les larmes de mon corps, je n'ai jamais autant versé de larmes que maintenant. Antoine amorce un pas vers moi seulement je me recule en secouant la tête et leurs tourne le dos en posant mes mains sur la tête, réalisant que je ne pouvais pas la perdre. Pris d'un excès de colère je balaie la table de toutes assiette, de tous verres et couverts. Je balance tous à travers la salle, me coupant la main au passage. Je me dirige vers la sortie cognant contre le mur faisant un trou dedans. Je sors prendre l'aire et me dirige vers le terrain, je ne m'aperçois pas du sang qui dégouline de ma main, je hurle de douleurs, je hurle à m'en bruler les cordes vocales. Je n'arrive plus à respirer, j'ai tellement mal, je ne comprends pas pourquoi j'ai fait ça. J'abat à plusieurs reprise mon poing sur la pelouse, je vais pour le faire encore une fois lorsque je sens une main m'arrêter, je n'ose pas relever la tête vers la personne.

un rugbymen danceurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant