un rugbymen danceur

Chapitre 21

Bordeaux ; 11h30

Nous sommes une semaine après la final de Rugby. Malheureusement pour le XV de France, ils ont perdu. Un point seulement, Damian et les autres n'ont pas été bien durant les premiers jours, ce qui est compréhensif. Ils ont deux semaines de repos avant la reprise du Top14. Je suis allongé sur le canapé pendant que Damian est parti courir avec Maxime et Matthieu. Il va d'ailleurs mieux, il enchaine les coups d'un soir, mais bon c'est Matthieu on ne peut pas lui en vouloir. Je suis en train de zapper à la télé quand Boo commence à grogner, je lui dis de se taire, mais il se lève et se dirige vers la porte d'entrée. Inquiète je me lève et vais voir ce qu'il s'y passe, j'ouvre la porte et ne vois rien, je referme alors et me réinstalle, il recommence à aboyer. Je décide alors de le mettre dans le jardin, lorsque j'entends la porte d'entrée s'ouvrir, pensant qu'il s'agit de Damian et les garçons qui rentrent je n'y prête pas forcément attention. Ce n'est que lorsque je sens un coup que l'on me porte à l'arrière de la tête et que je tombe à terre, mon premier réflexe et de protéger mon ventre. Je suis à terre, je vois trois hommes masqués commencer à prendre des objets de valeurs. Je vois de plus en plus flou, entendant au loin notre chien aboyer tout ce qu'il peut, jusqu'à totalement tomber dans les pommes.

POV Damian :

Nous sommes sur le chemin du retour, quand je vois que mon portail a été ouvert. Je fronce les sourcils suspicieux. Je regarde les gars et eux aussi ont la même réaction que moi. Je commence à paniquer un peu.

-Ce n'est pas ton chien qui aboie comme ça ? Me demande Matthieu.
-On dirait bien.

J'accélère le pas suivis par mes amis. Lorsque je fais face à la porte d'entrée, celle-ci est grande ouverte. Je ne réfléchis pas plus et cours à l'intérieur. J'essaie d'appeler Kiara, mais elle ne répond pas, je vois Boo dehors, puis mon regard se pose sur quelqu'un allongé par terre. Je reconnais sa silhouette, je me précipite sur elle, tandis que Maxime part ouvrir à mon chien. Je la prends dans mes bras et une peur panique me prend. Elle semble avoir pris un coup sur l'arrière du crâne, je tente de la réveiller. J'entends Matthieu appeler une ambulance ou les pompiers je ne sais pas, Boo me regarde et couine en direction de Kiara. Je porte alors ma main sur son ventre et tente de sentir notre fille. J'ai les larmes qui coulent, je me fiche de paraitre non virile. Une main se pose sur mon épaule, j'entends au loin la voix de Maxime qui tente de me remettre les pieds sur terre, mais c'est un mouvement de la part de ma femme qui me ramène. Je l'observe ouvrir difficilement les yeux, elle me sourit mais grimace de douleurs. Au même moment Matthieu ouvre au pompier. Ils prennent en charge Kiara, lui pose des questions.

-Ils étaient trois, ils ont... Ils ont tous pris...

Je pose un regard autour de nous et effectivement je m'aperçois qu'il me manque beaucoup de chose de valeur. Il me manque ma Play et ma télé, certains éléments de déco assé volumineux. Je vois qu'ils embarquent Kiara, je décide de monter avec elle dans l'ambulance, je demande à Matthieu et Maxime d'aller regarder les caméras de surveillance qui sont à l'entrée. Je prends la main de ma chérie et l'embrasse.

-Je suis désolée Damian.
-Désolée de quoi mon amour ? Je lui demande en enlevant la mèche devant ses yeux.
-Je n'ai pas été assé prudente...
-Ce n'est rien, ok ? Tu n'y es pour rien. Tous ce que je veux savoir si toi et le bébé allait bien.

Elle me sourit et j'embrasse sont front. Nous sommes arrivés aux urgences et bien vite on la prend en charge on me demande d'aller attendre dans la salle. Je sens que je vais craquer, en plus de ça il y a pas mal de monde qui me regarde. Je vais m'asseoir et baisse la tête, je prends l'arrête de mon nez entre mes deux pouces et souffle un grand coup pour faire partir ce sentiment d'impuissance. Je sens une main se poser sur mon genou je relève la tête et aperçoit une petite fille qui ne me semble pas inconnue. Elle me sourit innocemment et dans un silence complet de la salle me murmure.