un cyclone nommé Cindy

Réconciliation

Soudain, leurs regards furent attirés par une voix familière, quelques tables plus loin. Ils se figèrent tous deux. Aurore et Alexandre Duval, les parents de Jérôme venaient d'entrer dans le restaurant et s'installaient à quelques tables d'eux, et venaient de remarquer leur présence. Aurore jeta un regard à son mari puis se leva pour venir à la table de son fils

— Jérôme, mon petit cœur...

— Maman !, dit-il en se levant et en enlaçant sa mère avec tendresse. Émue, la tendre maman s'écarta pour le regarder, des larmes dans les yeux.

— Vous êtes venus diner en amoureux ? dit-elle en se penchant sur Cindy pour l'embrasser à son tour.

— Oui, c'est notre première Saint-Valentin.

— Tu devrais venir dire bonjour à ton père, Jérôme Ce dernier tourna la tête vers son père qui le regardait et esquissa un sourire retenu. Visiblement heureux du hasard qui les faisaient se rencontrer. Pendant qu'Aurore serrait chaleureusement Cindy dans ses bras en disant :

— J'ai appris ta bravoure, lors de l'émeute au tribunal. Alex m'a dit que tu l'avais protégée de manière rapprochée. Et que grâce à toi, il avait évité un mauvais coup de poignard. Je t'en remercie, Cindy.

— C'est bien normal ! souffla cette dernière en se laissant étreindre par cette femme attachante qui était la réplique en plus âgée de son amie Lisa.

— Quoi ?, mais tu ne m'as pas dit, pour le poignard ? s'étonna Jérôme, profondément toucher par cette annonce. Quand elles se détachèrent l'une de l'autre, Alexandre Duval s'était levé et arrivait vers eux. Cindy eut un léger coup de stress, elle espérait juste que tout allait s'arranger, ce serait de loin le plus beau cadeau pour cette soirée.

L'avocat à la prestance et l'autorité imposante s'approcha du petit groupe et fit face à son fils. Plantant son regard franc dans celui de son fils.

— Papa ! salua ce dernier en inclinant la tête.

Les deux hommes se mesurèrent du regard un instant, et Cindy était incapable de déchiffrer le langage codé et silencieux de leurs regards qui se fixait sans ciller.

Le suspense dura encore quelques secondes, avant que Jérôme ne s'avance. Juste au moment où de manière synchronisée son père lui ouvrait ses bras, les deux hommes s'étreignirent virilement et Alexandre, serra son fils contre lui, en lui donnant quelques tapes dans le dos.

— Jérôme, mon petit... Je ne pensais pas te trouver ici ce soir !

— L'étonnement est partagé. Papa !

Ils se séparèrent et Alexandre regarda Cindy qui s'avançait timidement pour le saluer.

— Avec Mademoiselle, Cindy ! reprit Alexandre en lançant un regard vers elle.

Toujours aussi impressionnée par cet homme à l'autorité naturelle. Cindy lui tendit une poignée de main. Mais Alexandre entoura ses épaules et lui fit la bise. Avant de regarder son fils et de lui dire :

— Cette jeune femme est tout à fait exceptionnelle, je suppose que j'aurais dû me fier à ton avis et te faire confiance... Sais-tu que je lui dois la vie sauve... ?

— Non, je ne le savais pas, maman viens juste de me l'apprendre, car en plus d'être courageuse, elle est humble et simple. Elle m'avait juste mentionné qu'elle était présente au tribunal quand il y avait l'émeute et qu'elle t'avait mis à l'abri.

— Elle a fait bien plus que cela, elle a désarmé un homme qui me fonçait dessus avec un poignard. Elle est très brave !! Je lui ai d'ailleurs dit que vous étiez fait du même bois, toi et elle ! Elle sera une policière exceptionnelle. Tout comme tu es valeureux en tant que pompier. Jérôme acquiesça et regarda Cindy avec beaucoup de fierté et de reconnaissance.