Saras [SLOW UPDATE]

18- (Nouvel adversaire)

TW : Violence

C'est Pre Vizsla qui vient de crier.

Avec l'aide de son jet pack, il descend lentement dans l'arène en prenant bien soin de rester quelques mètres au dessus des Jedi.

Sans jeter un seul regard sur ses deux prisonniers, il se tourne face à la foule, figée par son regard froid :

-J'espère que le spectacle vous a plu, il a prouvé que nos deux invités étaient talentueux... Mais je sais pourquoi vous êtes là mes chers amis, vous voulez vous amuser, vous voulez du sang, vous voulez une mise à mort !

Comme un seul géonosien, les spectateurs crient :

-Du sang ! Qu'ils meurent !

-On peut reconnaître qu'il sait parler à une foule, maugrée Maureen.

-Ouais, mais c'est pas une bonne nouvelle pour nous, murmure Saras.

Comme pour confirmer les dires du jeune homme, le mandalorien se tourne vers la Maître et son élève :

-Il vous faut un nouvel adversaire, il vous faut...

La foule est suspendue à ses lèvres, le destin des deux Jedi aussi.

Il se galvanise de l'attente de la foule, de cette sensation de toute puissance, sourit.

Le temps est long, très long, puis la sentence tombe, en un souffle, irrévocable :

-... Moi !

La foule rugit de plaisir, Saras et Maureen échangent un regard qui veut tout dire.

Cette arène est un lieu sympa pour mourir après tout, se dit Saras. Il est Jedi et n'aurait donc jamais osé espérer s'éteindre paisiblement dans son lit, centenaire. Mais il aurait bien aimé ne pas non plus servir de bête de foire et être exécuté dans une arène perdue au fin fond de la Galaxie à même pas vingt ans.

Presque doucement, Vizsla pose les pieds sur le sol, juste derrière Maureen. Elle se retourne d'un geste, ses longes mèches rousses battent l'air chaud et ses yeux lancent des éclairs. La Maître est un feu follet, incontrôlable, et dans une telle atmosphère, il suffit d'un rien pour qu'elle se transforme en brasier.

Elle fait face au Mandalorien qui se tient à quelques centimètres d'elle :

-Tu as dit que tu me voulais et maintenant tu veux me tuer ? J'ai connu des hommes bien plus cohérents, Pre, lache-t'elle avec mépris.

-Tu n'es pas très coopérative, ton cadavre le sera plus, Maureen.

-Je croyais que c'était ma fougue que tu voulais.

-Je peux m'en passer, siffle-il en dégainant deux sabres.

Maureen a un léger sursaut, bien vite réprimé et absolument imperceptible dans sa voix moqueuse :

-Nous tuer avec nos propres armes, vraiment ?

Pour toute réponse, il assène un coup des deux mains, le sabre violet et le sabre bleu s'entrechoquent sur la Maître. Là où était la Maître. Le coup était si rapide qu'il en était flou, imprévisible et imparable. Maureen retombe sur ses pieds, indemne après son salto arrière.

Saras a assisté à la scène, témoin muet. Il n'a même pas eu le temps de réagir à l'attaque mais a pu observer. La réaction de Vizsla, les bêtes dont les cadavres jonchent encore le sol tuées presque trop facilement, tout ça était une mise en scène : le mandalorien au regard de glace n'a pas d'autres armes que les sabres de ses prisonniers, il avait prévu de descendre dans l'arène pour les exécuter avec leurs propres armes mais il les a sous estimés.