La patronne et la rebelle (en cours)

Chapitre 39 - La Rebelle

J'avais passé ma soirée seule. Vers neuf heure du soir, lorsque j'avais compris que ma patronne ne comptait pas s'arrêter de si tôt, ou même, faire une pause pour diner avec moi, je me décidais à nous préparer une petite poêlée de légumes, Maxime suivait un régime stricte pour avoir une silhouette parfaite. Comme le midi, je lui déposai un plateau repas sur son bureau avant de m'éclipser. Elle était toujours au téléphone et m'adressa un merci silencieux avec un magnifique sourire qu'elle n'adressai qu'à moi. Je prenais plaisir à m'occuper d'elle et à lui témoigner des petites attentions. Je savais pertinemment que je n'avais pas à le faire, au pire sa gouvernante s'en occuperai, mais j'aimais prendre soin d'elle. Je passai donc ma soirée à manger dans mon coin, puis je m'installais devant l'une de ses grandes baies vitrées pour dessiner tranquillement. Je laissais mon imagination guidée ma main et le corps de ma patronne, petit à petit, apparu sous les traits fin de mon crayon. Je ne comptais plus le nombre de dessin que j'avais fait d'elle. Je la représentais souvent nu tant j'adorais les courbes parfaites de son corps. Mon crayon devenait alors ma main qui caressait son corps en dessinant ses formes que je connaissais par coeur. Mon esprit s'envolait vers des pensées toutes plus chaudes les unes que les autres et me projetait dans des fantasmes que je réaliserai dès que ma patronne serai un peu plus disponible. Elle était la muse qui inspirait mes désirs et alimentait ma créativité. Même si je ne lui avais pas encore clairement avoué mon amour, je peinais de plus en plus à me retenir de lui dire je t'aime. Ces trois petits mots me brulaient les lèvres, à chaque fois qu'elle m'offrait son magnifique sourire. Je dessinais depuis un petit moment déjà, ne me rendant pas compte du temps qui s'écoulait, lorsque deux bras vinrent m'encercler et que sa bouche me glissa à l'oreille :

- Est ce que ma petite amie m'accompagnerai au lit ? Je crois que je ne suis plus capable de rien ce soir.

Avec les journées de travail intense qu'elle passait, je me demandais comment elle pouvait encore tenir debout alors qu'il était déjà plus de minuit. Cette femme était une vrai bourreau de travail. Aurais je un jour le droit de profiter d'elle ou devrais je toujours la partager avec son travail ? Elle dut lire dans mes pensées car elle m'embrassa dans le cou avant de me dire :

- J'ai hâte que ces deux semaines se terminent pour que nous puissions profiter enfin l'une de l'autre.

Main dans la main je me laissa guider vers sa chambre. Après nous être préparée pour nous mettre au lit, nous nous lovâmes l'une contre l'autre. A peine sa tête avait elle touché l'oreiller que déjà elle dormait. Je déposa un doux baiser sur ses lèvres avant de la suivre dans les bras de Morphée.

Le lendemain, lorsque je me reveillai, Maxime n'était déjà plus dans le lit et son coté du lit était déjà froid.  Je me levai et m'habillai du kimono de soie de Maxime que je m'étais appropriée pour aller me faire un café dans la cuisine. Sur l'ilot centrale, il y avait un mot de ma patronne qui m'attendait.

Ce fut une torture de te quitter ce matin. À peine avais je quitté le lit que déjà tu me manquais. Je retourne travailler dans mes locaux et ma journée va être bien chargée. Je ne serai pas très disponible mais si je te manque, tu peux toujours me faire des textos. N'oublies pas que tu as rendez vous avec Kathryn à dix heures ce matin, mon chauffeur te conduira à ton rendez-vous. J'ai hâte de te retrouver ce soir dans l'intimité de notre chambre car même si nous nous croisons ce soir au gala d'Hélène, je doute que nous puissions nous approcher l'une de l'autre. Tu me manques. Ta Maxime.

Sur le papier, elle avait laissé la trace de ses lèvres avec son rouge à lèvres. Mon coeur s'accéléra lorsque je lus sa signature. Ainsi elle se considérait comme mienne. Même si je ne savais pas encore tout à fait à quoi je devais m'attendre avec cette Kathryn, je savais que pour Maxime c'était important, j'allais donc jouer le jeu. Je bus rapidement un café avant d'aller me préparer pour ma rencontre avec la fameuse Kathryn.