Chapitre 5

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Ça fait déjà trois jours qu'il est parti. Il a choisi lui-même le soldat qui va assurer son poste en son absence. Je n'arrive pas à croire qu'elle l'ait puni comme ça pour un malheureux accident. Que ce maudit homme a pu lui dire pour qu'elle s'énerve comme ça ? Quoi qu'il en soit, je n'ai pas reparlé à ma mère et encore aujourd'hui, je ne lui parle pas. Nous prenons notre repas en famille alors que mon père explique quelques petits soucis qu'il rencontre dans une nouvelle élaboration de route commerciale pour éviter les champs de bataille.

"Et toi Cy'ra ? Qu'as-tu pensé de ce petit blondinet ? Me demande ma mère alors que je l'ignore.

Ahem, Catra, as-tu rencontré ce jeune homme ? Me demande père.

Je l'ai fait, mais il n'avait rien d'intéressant. Fade comme les autres, j'entends ma mère qui siffle.

Quand vas-tu arrêter de me faire la tête ? Ce n'est pas digne de ton rang.

Comme c'était digne de vous en punissant Adora par la mort ?

Ma fille, il avait manqué de respect à...

C'est ce prétendant qui m'a manqué de respect. Adora n'a fait que sauver mon honore. Vous auriez pu le relever de ses fonctions pendant quelques jours ou lui donner des tâches en plus. Non, vous avez décidé de l'envoyer au seul endroit où il a une chance sur deux de mourir.

Tu es si dramatique, je pose mes couvers et me lève.

Je n'ai plus faim. Je vais dormir. Bonne nuit.

Cy'ra !"

Je quitte la salle à manger avec le remplaçant d'Adora. Non pas que je l'aime, mais je l'apprécie tout de même et, pour une punition, je trouve cela trop extrême. J'entends le magicat me suivre alors que je me dirige vers mes appartements. Demain, j'ai un stupide thé avec des demoiselles de la cour halfmonnienne. Je n'arrive pas à croire que je dois prendre le thé comme si de rien était, alors que des hommes sont en train de mourir.

"Taiko ?

Oui, Votre Altesse ?

Que sais-tu sur Adora ?

C'est un excellent combattant qui aime aider son prochain, je secoue la tête.

Je voulais dire sa vie privée. Je sais qu'il est un bon combattant, sinon, je ne l'aurais pas choisi.

Oh, pardonnez-moi. Malheureusement, je ne sais pas grand-chose. Il parle peu de lui. Je sais juste qu'il n'a ni femme ni enfant et qu'il est orphelin et que sa mère adoptive tient une boutique d'apothicaire.

Tu sais où est la boutique ?

Vous savez, il est très réserver."

Ça, je l'avais compris. Je remercie l'homme et lui donne le reste de sa soirée avant de rentrer dans ma chambre pour dormir. Le lendemain, c'est à quatorze heures que le thé commence. Heureusement, Luna est là aujourd'hui, alors je me sens moins seule. On va me trouver trop a part, mais les conversations des demoiselles de la cours ne m'ont jamais vraiment intéressée. Parler de robe, de bijoux, de mode et de ragots ne m'intéresse pas.

"On dit que Lady Vernigre aurait trompé son mari avec un jeune soldat, annonce l'une d'elles.

Oh vraiment ? Qui donc ?

Il s'appellerait Koji. Il a vingt ans.

Mais, Lady Vernigre n'a-t-elle pas trente-six ans ? La différence d'âge est énorme !"

Voilà une des conversations typiques de ce genre de rassemblement. Critiquer la vie d'autrui. Je ne cautionne pas la tromperie, mais en quoi ça les regarde qu'elle trompe son mari avec un homme plus jeune qu'elle ? J'attrape ma tasse et prend une gorgée de mon thé quand je sens le regard de Luna sur moi.

Qui es-tu vraiment ? [Catradora AU]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant