Qui es-tu vraiment ? [Catradora AU]

Chapitre 13

Depuis quelque temps, les choses sont revenues à la normale. Adora n'a plus fait mention de sa mère adoptive et tout ce qu'elle a fait, c'est me protéger et s'entrainer. Par chance, elle a arrêté de mettre des bandages sur sa poitrine après lui avoir expliqué l'utilité d'un soutien-gorge. J'observe l'extérieur, voyant l'hiver s'installer un peu plus. La trêve va bientôt commencer et on n'a toujours pas d'idée sur comment récupérer la pierre de feu ni où elle est.

Je tourne la tête, entendant la porte du salon s'ouvrir sur Adora et un homme derrière elle. Encore un. Je lui lance un regard, mais elle secoue la tête. Eh bien, il semblerait que je n'ai guère le choix. Je m'installe sur un des canapés, m'attendant à ce que l'homme s'assoit en face, mais à la place, il s'installe à côté de moi. J'essaie de m'éloigner pour mettre une distance, mais il se rapproche. Je me retrouve bloqué par l'accoudoir du sofa.

"Vous avez de magnifiques yeux. Un saphir des plus brillants et une pépite d'or si scintillante.

Euh... Merci ? Pouvez-vous vous éloigner de moi ? Vous êtes un peu trop proche à mon goût.

Il faut brusquer les cœurs pour les gagner.

Je n'ai pas besoin qu'on brusque mon cœur, monsieur...

Appelez-moi Oliver.

D'accord, Oliver... Pouvez-vous mettre de la distance, s'il vous plait ?

Bien sûr, votre magnifique Altesse."

En se reculant, il attrape ma main pour me faire un baise-main. Au secours, c'est quoi encore cet énergumène ? Je regarde Adora, la suppliant silencieusement de me sortir de cette situation, mais elle hausse les épaules. Bien sûr qu'elle ne peut rien faire, la dernière fois elle a été envoyée au front ! Oliver commence à me parler de lui, caressant ma main. Il me pose aussi des questions sur moi. Trop de questions à mon goût.

Soudainement, l'homme attrape mon visage et vient m'embrasser. Une envie de vomir me prend alors que je m'éloigne vite et viens le gifler. Je me lève pour m'éloigner de lui alors qu'Adora s'approche de moi pour me protéger. Oliver est surpris par ma gifle, la trace de ma main sur sa joue.

"Vous m'avez demandé ce que je pense de l'amour. Eh bien, je pense que ce n'est pas en volant le baiser d'une femme que vous pourrez obtenir un quelconque amour !

Je l'ai fait parce que votre mère m'a dit que c'était urgent. Votre Altesse, je suis désolé.

Sortez d'ici ! Adora, veuille à ce qu'il ne s'approche plus jamais de moi, je lui ordonne.

Bien, votre Altesse. Monsieur, je vous prie de partir sans faire de résistance."

Par chance, il est sorti sans un mot de plus. J'entends bien qu'il est urgent de me trouver un fiancé, mais de là à me voler un baiser. Qui plus est, mon premier baiser. Ce malotru m'a volé mon premier baiser... Prise d'une colère, j'attrape la tasse de thé et la jette contre le mur, la brisant en mille morceaux. Je sursaute quand je sens Adora attraper mon poignet alors que j'allais jeter la deuxième.

"Vous énerver sur la vaisselle ne changera pas ce qu'il a fait.

Alors je dois laisser les choses telles quelles ?!

Ce n'est pas ce que j'ai dit. Je comprends que vous soyez en colère, mais ce qui est fait est fait. Tout ce que vous pouvez faire, c'est d'aller vous plaindre à la reine de la façon dont il vous a traité.

Ça ne sert à rien. Elle va juste me dire que j'ai encore fait n'importe quoi, je soupire, comment tu fais pour évacuer ta colère ?

Je frappe les mannequins au terrain d'entraînement.