Hey !
Tout d'abord, je tenais à vous remercier pour votre engouement autour de cette nouvelle histoire. Vous êtes plusieurs à vous être montrés présents après ma longue absence, ça me fait chaud au cœur 🥰
Ensuite... eh bien voilà le chapitre 2 qui, je l'espère, vous plaira tout autant !
Je vous souhaite une bonne lecture et je vous retrouve en bas 😊°°°
L’art et la manière d’appuyer là où ça fait mal
Prendre un verre, leur soirée aurait dû se résumer à ça. Un seul et unique verre pour discuter de la rupture entre Mason et Taylor. Mais leur petite escapade dans un bar proche du campus avait dégénéré au point où Taylor eut toutes les peines du monde à se rappeler comment elle était arrivée dans un lit qui n'était pas le sien.
— Hey Princesse, enfin réveillée, retentit une voix chaude à son oreille.
Les paupières de Taylor se refermèrent d'elles-mêmes et elle ne répondit que par un grognement rauque. Elle détestait qu'on l'appelle « Princesse », et cette voix parlait beaucoup trop fort pour un lendemain de cuite.
— Tu peux me rendre mon bras ?
Taylor sentit un mouvement derrière sa nuque alors que la personne tentait de se dégager de son poids sans douceur.
— Hum arrête de parler, gémit-elle en soulevant très doucement sa tête pour libérer le bras engourdi sur lequel elle avait dormi.
— Mal au crâne ?
— Jessie, qu'est-ce que tu ne comprends pas quand on te dit de te taire ?
Cette fois-ci, un rire – encore une fois trop sonore – résonna à ses oreilles, lui décrochant une grimace de douleur.
Excédée, Taylor finit par rouvrir les yeux et tomba directement sur le rictus moqueur de sa camarade de dortoir, qui semblait lui scander « rire ce n'est pas parler ».
— Qu'est-ce que je fais dans ton lit ? ronchonna-t-elle en luttant pour ne pas se retourner et enfouir sa tête dans l'oreiller. Le lit simple était si petit qu'au moindre geste de travers, son visage risquait de finir écrasé dans la poitrine de Jessie.
Elle vit un éclair d'indécision passer dans les orbes vert d'eau de Jessie et compris rapidement que la jeune femme hésitait entre lui dire la vérité ou lui sortir une énorme bêtise. Voilà, maintenant elle s'attendait au pire.
— Tu ne te souviens vraiment de rien ?
Elle secoua la tête de droite à gauche et retint de justesse un gémissement de douleur. Elle avait l'horrible impression que son cerveau était en train de se fracasser contre les parois de son crâne. Pourquoi avait-elle bu autant déjà ?
Pour oublier, lui souffla une petite voix dans son esprit.
Apparemment la mission était une réussite, tous ses souvenirs étaient flous et parsemés de trous noirs. Elle se souvenait de son premier verre, un cocktail bu en compagnie de Mae et Marcus. Elle se souvenait de leur discussion autour de Mason, des inquiétudes qu'ils avaient tous les trois à son égard, de la dépression qui le guettait, prête à bondir sur lui comme un prédateur sur sa proie. Elle se souvenait de son deuxième cocktail et de son initiative d'appeler Jessie pour l'inviter à se joindre à eux parce qu'elle savait que sa camarade de chambre ne refusait jamais un verre ni même une invitation à faire la fête. Elle se força à réfléchir un peu plus tandis qu'elle sentait que sa mémoire était en train de s'embrouiller. Elle se souvint alors du discours que lui avait tenu Liv avant de rejoindre le bar. Elle se souvint de Mason et de ses mots tranchants comme des rasoirs. Vinrent ensuite la peine, la déception et la douleur qui avaient irradié toutes la journée dans sa poitrine, et enfin arriva sa décision d'annihilé ce raz-de-marée qui menaçait de la submerger, à coup de tequila, alors qu'elle détestait ça. Le film brouillon de ses réminiscences s'arrêta là, presque brutalement, lui faisant comprendre qu'il n'irait pas plus loin, comme si la fin de la pellicule avait été brulé. Elle grogna encore une fois, mais de dépit cette fois-ci.
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La théorie de l'arc-en-ciel
Storie d'amoreTaylor est ce qu'on pourrait appeler une amoureuse de l'amour. Elle aime avec passion et sans restriction. Pour Liv, l'amour est un concept abstrait qui se résume principalement à des réactions chimiques et des prises de tête inutiles. Toutes ses c...