Chapitre 10.

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Une odeur infecte se dégageait de la pièce.
"-Pouaaaah, ça pue ici! s'exclama Esteban.
-Qu'est ce qui peut bien puer autant? Demandais-je."

Pas besoin de réponse, Esteban et moi même aperçurent la cause : un homme s'était pendu dans la pièce. Cette pièce ressemblait a un petit bureau, avec un coin distraction, donc d'un côté, il y avait un bureau et un ordinateur, et de l'autre se trouvait un petit canapé avec une plante verte et une commode.

"-Mon dieu..
-Allez Sasha, on fouille la pièce."

Esteban vérifiait que l'homme était bien mort, et non pas...réveillé. Et ensuite nous nous sommes mis au travail. Esteban fouille le bureau et moi la commode.
J'ouvrais le placard de la première partie de la commode, et j'y trouvais un manteau, une écharpe et une couverture, le manteau était accroché sur un centre, c'était un manteau long, de couleur kaki, et la matière était comme celle d'un k-way. (ndl : je ne sais pas du tout comment orthographier ce mot x)..)
L'écharpe était faite d'une laine épaisse et douce, et était de couleur noire. La couverture était simple, une couverture en laine elle aussi, de couleur bordeau.
"-J'ai trouvé un flingue...il est chargé de 4 balles..dit Esteban mis apeuré, mis surpris. Il l'avait planqué sous le côté surélevé du bureau, dans un petit carton..[Média].
-Moi j'ai pas fini de tout fouiller mais j'ai trouvé des trucs chauds pour l'hiver!"
Esteban reprend sa fouille, et moi aussi. J'ouvre le premier tiroir, il y en a trois, qui constituent la deuxième partie de cette commode. Dans le premier tiroir je ne trouve que de la paperasse, alors je fouille. En fouillant je trouve une vieille photo. Elle représente une famille joyeuse et je reconnais le pendu, placé à gauche d'une femme, qu'il entoure de ses bras. Je la repose dans le tiroir, les mains tremblantes, et le referme. J'ouvre le second. Dedans se trouve une boîte de premier secours et un tournevis cruciforme. J'ouvre la boîte de premier secours, il ne reste que des compresses et du désinfectant, mais je la prend tout de même. Je prend aussi le tournevis, jugeant cet objet utile.
J'ouvre enfin le dernier tiroir, j'y trouve des crayons de couleurs, des vieux magasines et de la paperasse, encore. Je réuni mes maigres trouvailles : le vêtement, l'écharpe, la couverture, la boîte de premier secours et le tournevis. Je met le tournevis et la petite boîte dans le sac où se trouve les conserves et enfile le manteau pour porter moins de choses, je met aussi l'écharpe et je cale la couverture sous mon aisselle.
"-T'as fini ? Je demande.
-Ouais..j'ai pas trouver grand chose à part ce flingue et une carte de la ville.."

Nous sortons de la pièce, en prenant soin de fermer la porte, et rejoignant le groupe d'adultes , qui nous attendent à l'entrée du magasin.
"-Vous en avez mis du temps! Vous..Eh! Où vous avez trouver tout ça? Demande Neele."

Nous racontons donc à Tobias, Neele et Maman la découverte de la pièce, le pendu, la fouille..

"-Montre moi cette arme Esteban. Dit Tobias.
-Tiens."

Esteban tend l'arme qu'il a trouvé à son père.

"-C'est un Colt. Conclut Tobias.
-Ça va nous être utile! Ajoute Neele.
-Dans les situation dangereuses, mais le bruit attire ces merdes, alors il faudra pas trop s'en servir s'ils sont nombreux! Dit Tobias."

Les garçons font l'inventaire de toutes les trouvailles et nous repartons à la recherche d'un endroit où loger temporairement. Esteban sort la carte qu'il a trouvé, et Neele se met à chercher l'endroit parfait. Il repère où nous nous trouvons actuellement, et conclut :
"-Il y a un quartier résidentiel si l'on sort du centre ville, c'est pas très loin d'ici et on pourra peut être trouver de l'aide !
-C'est parfait ! Ajoute Tobias."

Nous nous mettons en marche, le quartier résidentiel est a une vingtaine de minutes de marche, nous devons donc être discret pour ne pas alerter les quelques rôdeurs qui traînent dans les rues. Nous parcourons toute la galerie marchande, la plupart des magasins sont saccagés et je me rends compte de la chance que l'on a eu de trouver cette petite épicerie. Quelques rôdeurs sont enfermés dans des magasins et se collent aux vitres en grognant lorsqu'ils nous aperçoivent, je frissonne à chaque fois que j'en vois un, mais je suppose que je vais devoir prendre l'habitude d'en croiser...peut être même d'en tuer...
Je remarque de Neele et Tobias tiennent chacun un couteau dans leur main, couteaux qu'ils ont sûrement dû trouver dans le magasin. J'espère qu'ils ne vont pas avoir à les utiliser !

Nous quittons le Centre ville, il nous reste 5 minutes de marche avant d'arriver dans le quartier résidentiel, pour l'instant tous se passe parfaitement ! Arrivés dans ce fameux quartier, nous nous mettons à la recherche d'une maison vide, ou bien d'autres gens.
"-Regardez! Cette maison sert entre ouverte ! Et les fenêtres sont barricadées ! Chuchote Esteban."

Tobias affiche une mine satisfaite et nous nous dirigeons vers cette maison.
Il nous fait signe de reculer, et toque à la porte, encore entrouverte.
Quelques secondes après qu'il ait toquée, la porte s'ouvre soudainement, affichant une femme à la peau mate, au yeux noisettes perçants et aux cheveux châtain tenant ce que j'identifiais comme un Magnum pointé vers nous.

Tobias retint son souffle, et levait ses deux mains en l'air.
"-Nous venons chercher de l'aide, un abri. Nous avons une femme malade et deux adolescents avec nous."

La jeune femme nous toisa tour à tour, puis baissa le canon de son arme vers le sol, puis nous fit signe d'entrer.
"-Je m'appelle Rachelle, je viens de Californie, vous êtes les bienvenus.
-Merci à toi, voici Neele,Esteban,Sasha et Elea Smith,la mère de Sasha. Moi, je suis Tobias."

Rachelle me sourit, et je lui rendit un sourire timide.
"-Vous pouvez prendre les chambres du haut, mais surtout, n'allez pas dans la chambre qui est au fond du couloir, il y a les corps de la famille qui vivait ici..et je n'ai pas pu les sortir de la maison..Ils avaient un bébé, et deux petites filles..Je suppose qu'ils ont fait un suicide collectif.."

Elle détourna le regard, on pouvait lire de la tristesse dans ses yeux, Rachelle était gentille de nous accueillir.

"-Tu vis seule? demanda Neele.
-Oui, depuis quelques temps déjà ! Depuis que cette merde a commencé."

Neele fixait Rachelle d'un regard doux, et Esteban l'avait remarqué aussi, on se jetait un petit coup d'œil amusé.

"-Elea..enfin si je peux vous appeler comme ça, c'est quoi votre maladie?
-J'ai un cancer. Dit Maman calmement.
-Oh, excusez moi je ne voulais pas! Mon dieu je suis si familière je suis désolée..
-C'est rien rassurer vous! Je vais bien."

Maman avait dit ça en souriant, menteuse.

La Fin Du MondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant