Chapitre 12.

201 16 4
                                    

  Je regarde impassiblement les arbres bouger au rythme du vent, le regard vide. Où sont-ils passés ?

Pourquoi ils ne m'ont pas réveillé ?Tous semble se passer au ralentit autour de moi. Des feuilles mènent une danse endiablée au rythme du vent, avant de s'échouer sur le sol. Je revois chacun de leurs visages. Esteban. Tobias. Neele. Rachelle.

Maman.

Je commence à marcher. Plutôt, tituber. J'ai une démarche macabre, ma deuxième jambe tarde à suivre sa jumelle, si bien qu'on al'impression que je boite. Je m'arrête au milieu de la route du petit lôtissement. Je regarde de chaque côté.

Venez me prendre.

Je veux mourir.

Je m'écroule au sol, me recroquevillant sur moi-même. Tout tourbillone autour de moi, je vois flou.

Avant de sombrer dans le néant, je ne peux m'empêcher de penser que la mort est la seule solution.

~Ellipse de deux heures. ~

« -BOUGE TON CUL GAMINE ! »

Une voix féminine, dure et sèche me réveille, j'entre ouvre mes yeux et me redresse lentement. Une femme se tient devant moi, une grande brune aux yeux bleus océans ressortant de par sa chevelure hébène.

« -T'ES SOURDE OU QUOI ? BOUGE ! »

Je ne réalise pas tout de suite, avant d'apercevoir un groupe d'une dizaine de rôdeur s'approcher de nous. Je tente de me relever et dans la panique, je glisse et tombe au sol. Je vois la femme me tendre rapidement la main, sans quitter le groupe des yeux. Je l'attrape tout aussi rapidement, avant de me mettre à courir à ses côtés. Je regarde passé sur son épaule, un arc flatbow, son carquois est accroché à une lanière dorsale, et il est rempli de 4 flèches.

La femme vire rapidement à droite, empruntant une ruelle étroite,après mon passage, elle ferme une grille recouverte de bois, et la bloque avec une caisse de bois placée ici par d'autres survivants ?

Elle me prend par le poignet et se met à foncer tout droit, avant de siffler en placant son pouce et son index en bouche. Suite à ce signal, un portail renforcé par du bois s'ouvre à notre gauche.Elle y fonce et après notre passage, le portail se referme. Elle me lâche enfin le poignet, qui commencait à être douloureux.

« -Putain Camber, tu nous as fait peur, t'as failli crever à cause de c'te putain de gamine ! Hurle un homme, l'air paniqué. »

C'est un homme châtain, un visage enfant, la mâchoire carrée. Il fonce sur la dénommée Camber, et entoure ses épaules de ses longs bras.

Je deviens mal-à-l'aise, et observe les lieux autour de moi.

Un camp ?

Nous sommes dans la cour d'une grande maison, il y a des tentes, un puit et une serre.Des murs de pierres beiges délimitent la cour de cette résidence,plaçant ses habitants à l'abri des pourritures qui traînent dehors. Une quinzaine de personnes vaquent à leurs affaires dans ce petit camp aménagé.

« -Gamine, tu faisais quoi étalée au sol sur la route exactement ? Me demande une voix féminine. »

Je pivote vers « Camber » et je sens que mon visage perd de ses couleurs.

« -Mon groupe..est partit..je suppose qu'ils ont été attaqués.

-Ton groupe ?Décrit les moi.

-Je..Il..il y aune jolie métisse..un..un grand homme baraqué..il est blond..et un autre homme..brun..et puis.;et puis il y a un gars..il a mon âge..je..ils... »

Je retiens de lourds sanglots en me mordant la lèvre inférieure.

« -Désolé,je ne les ai pas vus ici. »

Une partie de moi est soulagée, ils sont peut-être vivants ?

« -Je ne t'ai pas demandé ton nom, c'est quoi ?

Sasha..

Bien, je suis Camber, et ce mec c'est Chris. »

Elle pointe du doigt le grand châtain. Il me fait un signe de tête en salutation. Camber m'attrape par l'épaule et commence à m'enmener faire le tour de la résidence.

« -Tout le monde ici dort dans une tente et participe à la vie de notre..maison. Un groupe pour les provisions, un autre pour chasser les macabés qui s'approchent trop. »

Leur camp a l'air bien organisé.

« -Je vais te montrer l'endroit où on garde les..les gens transformés. Certains ici croient que ces maccabés ont encore une conscience. »

J'ai des sueur froide à mesure que l'on approche de la cave, je peux y entendre de longs grognements.

« -On garde que ceux que l'on connaissait ou que l'on a accueilli. »

Ils les "gardent" en effet dans de nombreuses cages de bois, on ne peut les apercevoir que par un espèce de petit hublot sur la porte de chaque "cellule". On voit qu'elle ont été créer par des survivants, quelques retouches ont été apportées pour soutenir les fins mur enfermant ces mangeurs d'hommes.

Je passe avec des nausées devant chacune des cages, mon cœur s'arrête à chaque fois que je vois un..transformé, mon cœur se soulevant en pensant que ça pourrait être quelqu'un de ma famille.

Devant la dernière cage je me fige.

La moitié du visage dévoré, des cheveux bruns, cet air un peu sauvage.

Pas étonnant qu'ils ne l'aient pas reconnu quand j'en ai fait la description.

La Fin Du MondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant