5 - Pensées

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Pdv Théo :

Aristide me parait distant, on a parlé mais je n'ai pas beaucoup eu le temps d'assimiler ce qu'il m'a dit. Je suis trop stressé a cause du tournage et de toute l'organisation. Enfin bref c'est pas grave.

Mais hier...

Son corps...

Son souffle...

Ses yeux...

Non. Je n'ai pas à penser ça ! C'est mon pote ! C'est comme si je disais que j'aime Jordan !

Non.

C'est pas pareil.

Et puis ce poid infernal à chacun de nos contacts physiques...
Cette boule dans mon ventre, légère, mais lourde.
Sa tête.
Ses yeux.
Sa bouche.

Ta gueule.
Jamais Aristide bon sang ! C'est un de mes meilleurs potes ! Et puis pourquoi lui ?

Le mieux est de l'éviter...

- Oh eh, Théo tu m'entends ?

Une main vient se secouer devant mes yeux pour me faire reprendre la conversation.

Je suis ou ?

Ah oui, je suis en soirée, avec Jordan.

- Ça va mon reuf ? me demande t-il.

- Oui j'était juste un peu perdu dans mes pensées...

- Si y'a un truc, dis moi. Tu peux me faire confiance.

- Bah, c'est juste que j'arrête pas de penser à...

- À qui ?

- Aristide...

- Il s'est passé quelque chose ?

J'hésite à lui dire ce qu'il s'est passé... Je sais que je peux lui faire confiance, mais je ne veux pas qu'il me trouve bizarre... Alors je décide de ne rien dire.

- Non. Rien.

- Ah, bah je peux rien deviner moi... Bon, je te laisse je vais y aller !

- Salut.

Je le vois s'éloigner, je regrette de ne pas lui avoir dis...
Je rentre chez moi à pied, en prenant un chemin assez étroit et sombre.
Un peu comme mes pensées.
Ces putain d'idée noires reviennent me hanter...

Je serre à quoi dans ce monde...

Pourquoi vivre...

Pourquoi moi...

Pourquoi lui...

Pourquoi cette vie...

∆V∆V∆V∆V∆V∆V∆

J'ai recommencé...
Encore cette lame...
Encore ces cicatrices...
Encore se sang...
Encore moi...

Putain pourquoi...

Les douleurs provenant de mon mal de crâne me retourne le cerveau.
J'ai encore fais ce que je ne devais pas.
Ce que personne ne savais que je faisais.
Personne.
Même pas Jordan.
Même pas Aristide...

J'ai envie de recommencer encore et encore jusqu'à en crever, ce que je fais.
J'attrape la lame et me l'enfonce dans la peau malgré la douleur.
Le sang coule, tout comme le feux brûle.
C'est logique.
Mais je suis con.
Je recommence donc, toujours avec plus de douleurs, mais en même temps du soulagement.
Je veux ressentir cette sensation de bonheur ne serai-ce qu'une fois de plus. Même si ce n'est qu'un court instant.

Puis...

Je me rend compte de ce que je fais.
Je me sens bien con oui.
Je pleure, en ignorant les appels, notifs et messages recu qui font vibrer mon téléphone.

Je veux en finir.

It this a problem ? ~|Zafstu|~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant