Chapitre 12

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On a longtemps parlé avec Dina de tellement de choses, elle parle facilement beaucoup, dit des choses en passant par plusieurs émotions, c'est plaisant, ça m'a fait passer un bon moment. On a dû raccrocher parce que sa mère avait besoin d'elle, maintenant, je suis allongé sur le dos en train de fixer le plafond, je réfléchis mais je ne sais pas à quoi je pense... À tout et à rien en même temps, c'est troublant. Je repense à hier et à ce matin, la blague des gars m'avait quand-même secoué. Je m'étais senti comme si j'avais été pris la main dans le sac alors que je ne devrais pas.
Bon, vous voulez la vérité ? J'ai relu l'histoire, notre histoire de notre rencontre jusqu'à maintenant, je me suis repassé les épisodes et on dirait plutôt un jeune couple d'amoureux que de simples plans cul. Je ne dis pas qu'on doit baiser à chaque fois qu'on se voit, mais quand-même, était-ce supposé se passer comme ça ? Ce genre de feeling c'est bien, mais ce n'est pas un peu trop " too much " ? Merci de ne pas me faire le coup du gars qui tombe amoureux de son plan cul, même si je ne la sens pas cette histoire.
Mais... Supposons que je tombe amoureux d'elle, je réfléchis trop là. Bref, si c'est le cas et que ce n'est pas réciproque, qu'adviendra-t-il de ce qu'on a là maintenant ? Et si c'est réciproque et que ça finit mal ? Je crois que je garderais un peu d'espoir pour que ça se déroule bien même s'il y a des péripéties, je suis un tantinet romantique quelque part. Je réfléchis tellement que je modifie le cours de l'histoire sans broncher. Elle me fait de l'effet, et pas que physiquement.
En tout cas, les examens approchent.

Quelques jours plus tard...

Est-ce possible de penser à elle en pleine révision ? Oui, j'ai décollé après 3 chapitres de géographie, je mérite une pause. Je prends mon tél et envoie un message aux gars.

*

Y : Que font mes sujets ?

P : Il n'y a même pas 3 h qu'on avait convenu qu'on réviserait.

C : Alors, vous faites quoi avec vos téléphones en main ?

Y : Sûrement la même chose que toi.

P : La synchro me fait flipper.

C : À qui le dis-tu ?

Y : Je suis dans la merde, pas à cause des révisions, quoique j'angoisse un peu par moment mais ce n'est pas le sujet.

P : Dina te retourne le cerveau ?

C : Si c'est ça, tu sais sûrement quoi faire.

Y : Attendez, je vous ai appelés " mes sujets " et personne n'a dit quoique ce soit.

P : Tu ne nous auras pas et c'est quoi cette habitude de répondre dans cet ordre ?

C : Belle question ! Bref, ça fait un moment depuis la soirée - je dirais que t'es presque tout le temps ailleurs et avec nous en même temps.

Y : C'est parce que je pense à diverses possibilités, je n'ai pas envie de perdre la connexion que j'ai avec elle. Mine de rien, cette fille m'est devenue précieuse. Avant que vous me la sortiez, non, je ne me suis pas épris d'elle.

P : Ils disent souvent ça quand ils sont dans le déni, mais s'il te plaît, tu nous fais peur à trop penser.

C : Je ne l'avais pas relevé avant, mais t'es toujours du genre à trop réfléchir toi. Prends ton mal en patience, tu ne sais pas ce à quoi elle pense aussi donc du calme caballero.

Y : D'accord, merci les gars. J'y retourne.

P : Synchro...

C : Let's go !

*

Sauvegarde et réinitialisation du système, okay ! Je peux vraiment y retourner maintenant.
Moi en train de somnoler après quelques chapitres plus tard, je blague hein. Bon, je somnolais déjà mais il fallait que j'avance un poco. Je range mes affaires et file chercher à manger, après, je me pose pour chercher encore une distraction. Après une douche, je vais suivre un film au salon, je tombe sur un Disney, Rebelle, ça me rappelle la petite tête rousse de Craig. Une vingtaine de minutes que je suis devant, je reçois une notif' de message et c'est Dina.

*

D : Mec, ça va ?

Y : Meuf, ça va et toi ?

D : On se capte quand ? 

Y : Je te manque ?

D : Dans tes rêves.

Y : Tu feras moins la maligne.

D : Tu feras moins le malin.

Y : J'avoue, mdr. Demain après les cours ?

D : Demain, c'est lundi c'est ça ?

Y : Sûrement...

D : Okay, à toute !

*

Je crois qu'elle est à fond dedans, je ne dois pas lâcher prise.


PDV : Dina

Depuis devant chez moi, je suis argh ! Ça m'énerve, mais qu'est-ce qui m'énerve ? C'est une question pertinente.
Cet inattendu baiser emballe encore mon cœur rien qu'en y repensant, j'ai envie de me réveiller avec une gifle là. Dire que je l'ai approché parce qu'il me plaisait, j'ai entamé cette histoire que je pensais gérer tranquille... On a pas mal causé après comme si de rien n'était, c'est mieux ainsi je trouve, même si ça me travaille. 
Je ne dois pas flancher, ça va faire mal, je devrais arrêter à temps. En plus, ce n'est pas le moment d'avoir des sentiments. Je suis versée dans mes révisions et dans une parcelle de ma tête, je pense à lui, non, à ce baiser. Pourtant, il y en a eu des baisers, pourquoi celui-ci ? J'ai besoin d'une pause.
Je prends mon téléphone et parle vite fait avec Yam, on se donne RDV demain après les cours. Ça fait un moment quand-même.

Le lendemain...

Le derniers cours vient de finir, je suis légèrement d'humeur flemmarde aujourd'hui. Je range nonchalamment mes affaires et me lève en balançant mon sac au dos.

— N'oublie pas la dentelle, glisse Yam en passant à côté de moi.

— Tsssk, fais-je alors qu'il tourne la tête pour me faire un clin d'œil et sortir.

Le temps de prendre mon temps pour sortir de la salle, une fille vient se poser devant moi genre pour me parler.

— Oui ?

— Salut, désolée mais tu sors avec Yam ?

C'est une tradition dans cette classe ?

— Pourquoi ?

— Vous avez l'air proche.

— Ça te gêne ?

— Non, c'est que...

— Je te plais et tu ne voudrais plus le voir m'adresser la parole ? Je la coupe.

— Non, c'est que...

— Alors, c'est quoi la raison ? Tu le veux ? Il te plaît ? Je ne me hâte pas, mais je suis pressée.

— Laisse-moi au moins en placer une. Je m'appelle Rhéane, Il y a eu un truc entre nous, c'est pourquoi je demande.

J'ai facilement les nerfs à vif.

— Je ne pige rien et ne vois pas  le rapport avec moi, mais tu sais quoi ? Je me souviendrai de toi, t'inquiète, ciao Bella !

Je me décale et passe la sortie. Ils ont quoi à vouloir savoir qui est/fait quoi avec qui dans cette salle ?
C'est légèrement agacée que je rentre chez moi. Le trajet en métro, puis en bus, j'arrive chez moi après quelques pas. Je me débarrasse de tout ce que j'ai sur moi et porte un large tee-shirt long sur le seul tissu servant de sous-vêt'.
Je vais donc préparer du riz, faire une sauce tomate plus du poisson (n'oublie pas les légumes), prendre une douche et me rendre chez Yam. Une demie heure plus tard, le riz est prêt et la sauce prend encore son temps. Je mets la cuisson à feu doux et range la cuisine et le salon en attendant, la musique presque pas à fond ( ha, ha, ha ).

HardcoreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant