•- 𝐑𝐚𝐜𝐢𝐧𝗴 𝐇𝐞𝐚𝐫𝐭𝐬 -• 𝑻𝒉𝒆 𝑴𝒂𝒔𝒒𝒖𝒆𝒓𝒂𝒅𝒆𝒔 𝒐𝒇 𝑳𝒐𝒗𝒆

XXXI-

𝑺𝒐𝒑𝒉𝒊𝒂 𝑲𝒏𝒐𝒙

5 juin 2024
Paris

Je me tenais sur le trottoir animé de la rue Montorgueil, une rue connue pour ses cafés et ses boutiques. Les sacs de shopping à mes bras, remplis de souvenirs et de cadeaux pour mes amis et ma famille que j'allais bientôt quitter. Le soleil de fin d'après-midi caressait les pavés et créait une ambiance chaleureuse, presque nostalgique.

Je souriais en parlant au téléphone avec Alexandra.

-Alors, tu as trouvé tout ce que tu voulais ? Mais d'ailleurs ma chérie, j'adore ton français. demanda Alexandra avec enthousiasme.

-Oui, j'ai tout ce qu'il me faut. J'ai même trouvé cette écharpe que tu aimais tant. Je te l'ai prise en souvenir de moi.

Je levai les yeux et observai la vitrine d'une boulangerie où je m'étais souvent arrêtée pour prendre un croissant.

-Oh, merci beaucoup, Sophia ! Tu vas tellement me manquer. Paris ne sera plus la même sans toi même si on y retourne après le Canada.

Je pris une profonde inspiration, essayant de graver chaque détail dans ma mémoire. Les rires des enfants jouant, le brouhaha des conversations en français, les odeurs alléchantes de pain frais et de pâtisseries. Je savais que ces souvenirs seraient mes compagnons dans les mois à venir.

-Moi aussi, tu sais. Mais je suis excitée pour le Canada. Ce sera une belle expérience, j'en suis sûre.

-Oui, tu as raison. Tu as toujours été la plus aventureuse de nous deux. N'oublie pas de m'appeler dès que tu arrives. Alexandra rit doucement.

-Promis.

Je tournai au coin de la rue et vis le café où Alexandra et moi nous retrouvions souvent pour discuter de tout et de rien.

J'ai connu Alexandra pendant ma pause avec Norris. Je m'arrêtai un moment, les yeux fixés sur la terrasse ensoleillée, comme pour imprimer cette image dans mon esprit.

-Je suis devant notre café. Tu te souviens de toutes ces discussions interminables que nous avions ? demandai-je.

-Oh oui, comment pourrais-je oublier ? Nos rêves, nos peurs, nos projets... tout cela autour d'un café et d'un croissant.

Je ressentis une vague de mélancolie mais aussi de gratitude. Paris avait été le théâtre de tant de moments précieux, et ces souvenirs seraient à jamais gravés en moi.

-Je vais devoir y aller, Alexandra. J'ai encore quelques dernières choses à régler avant mon vol.

-D'accord, prends soin de toi. Et n'oublie pas, le Canada est chanceux de t'avoir.

-Merci, Alex. À très bientôt.

Je raccrochai, rangeant mon téléphone dans mon sac.

Je levai les yeux vers le ciel bleu, prenant une dernière inspiration de l'air parisien. Puis, avec détermination, je commençai à marcher vers ma prochaine destination, le cœur plein d'espoir et de nostalgie mêlés. Paris resterait toujours une partie de moi, mais une nouvelle aventure m'attendait de l'autre côté de l'Atlantique.

Je continuai de marcher, m'imprégnant de chaque détail de Paris pour emporter avec moi un morceau de cette ville magnifique. Mais soudain, une douleur aiguë me transperça le ventre. Je m'arrêtai net, une main posée sur mon abdomen, essayant de comprendre ce qui se passait.

Je me rappelai alors que j'étais enceinte de quelques semaines. Les premières semaines avaient été calmes, sans trop de symptômes, mais cette douleur m'inquiéta. Pourtant, je choisis de ne pas trop y penser. C'était probablement le stress du déménagement et de ce grand changement de vie qui se manifestait ainsi. Je pris une grande inspiration et continuai mon chemin.

Mes pas me menèrent jusqu'à une petite place où un marché de fleurs égayait l'atmosphère avec ses couleurs vives et ses parfums enivrants. Je m'arrêtai devant un étal de roses, les observant distraitement, mais la douleur persistait, me rappelant que quelque chose n'allait peut-être pas.

Je décidai de m'asseoir un moment sur un banc, espérant que la douleur passerait. En m'asseyant, je sentis une nouvelle vague d'inquiétude monter en moi. Et si c'était plus sérieux ? Et si quelque chose arrivait au bébé ? Je secouai la tête pour chasser ces pensées, essayant de me convaincre que tout irait bien.

Je regardai autour de moi, voyant des familles profiter de leur après-midi, des couples se promenant main dans la main, des amis riant ensemble. Je voulais profiter de ces derniers moments à Paris, mais l'angoisse ne me quittait pas.

Je savais que m'inquiéter ne ferait qu'empirer les choses. Je me redressai sur le banc, tentant de trouver une position plus confortable. La douleur diminua légèrement, mais ne disparut pas complètement.

Je pris mon téléphone, hésitant à appeler quelqu'un. Alexandra, peut-être, pour lui parler de ce que je ressentais. Mais je ne voulais pas l'inquiéter inutilement, surtout que je serais bientôt en route pour le Canada.

Après quelques minutes, je me levai finalement, décidée à ne pas laisser cette douleur gâcher mes derniers moments dans la ville que j'aimais tant. Je commençai à marcher lentement, prenant soin de chaque pas, respirant profondément pour calmer mon esprit et mon corps.

Je passai devant une pâtisserie et, malgré la douleur, je décidai d'entrer. Le parfum sucré des viennoiseries me réconforta immédiatement. Je commandai un chocolat chaud et un croissant, espérant que cela m'aiderait à me sentir mieux.

En m'asseyant à une petite table près de la fenêtre, je regardai les passants défiler. Je pris une gorgée de mon chocolat chaud, sentant la chaleur se répandre en moi. Je croquai dans le croissant, savourant chaque bouchée. Pendant un instant, la douleur sembla s'estomper, remplacée par un sentiment de paix et de réconfort.

En sortant de la pâtisserie, la douleur était encore présente, mais moins intense. Je pris une dernière grande inspiration de l'air parisien, savourant ce moment. Demain, je prendrais l'avion pour une nouvelle vie, mais aujourd'hui, je profitais de chaque instant, malgré les petits tracas.

Je continuai ma balade, mon cœur battant d'excitation et d'appréhension pour l'avenir. Paris resterait toujours une partie de moi, mais une nouvelle aventure m'attendait de l'autre côté de l'Atlantique, et je savais que j'étais prête à la vivre pleinement.

Je montai dans ma voiture, attachai ma ceinture et pris une profonde inspiration. L'aéroport n'était pas très loin, et j'avais prévu de rester dans un hôtel à proximité pour me reposer avant mon vol matinal. Je mis le contact et la radio se mit à jouer une douce mélodie, ajoutant une touche de sérénité à cette soirée.

Les rues de Paris défilaient devant moi, et malgré la fatigue, je me sentais en paix. Tout semblait aller pour le mieux, et je pensais déjà à mon avenir au Canada. Mais alors que je traversais une intersection, une lumière vive apparut soudainement dans mon champ de vision.

Tout se passa en une fraction de seconde. Une voiture surgit de nulle part, grillant le feu rouge et me percutant violemment sur le côté. Le choc fut brutal. Mon corps se tendit, et un cri s'échappa de mes lèvres. Le bruit assourdissant du métal contre le métal, des vitres brisées, et des airbags se déployant me submergea.

...

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HOLAAA