4. Du talent finalement

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Alors que je sèche mes longs cheveux noirs avec une serviette douce, j'entends des bruits de mouvement provenant de la chambre. Marco doit être réveillé. Je prends une profonde inspiration. Marco, le cousin de Lukas venu du Mexique, un homme dont l'assurance et le charisme sont indéniables, mais dont l'arrogance et le mépris ne le sont pas non plus. Je m'habille à la hâte d'un simple jean et d'un T-shirt avant de retourner dans la chambre, laissant mes cheveux encore humides se poser librement sur mes épaules.

Quand j'arrive dans la chambre, il est là, assis sur le bord du lit, ses cheveux bruns en bataille encadrant son visage anguleux et ses yeux d'un marron profond encore empreints de sommeil semblent briller d'une lueur de malice. Marco est définitivement le type d'homme qui attire l'attention sans le moindre effort. Avec ses traits marqués et sa peau bronzée, il incarne parfaitement l'image du Latino charmeur. Sa carrure athlétique et ses bras musclés ajoutent sans aucun doute cette impression de confiance en lui qui émane de chacun des pores de sa peau. Il se redresse lentement, dévoilant un torse musclé et sculpté, des tatouages serpentant sur sa peau bronzée.

...

Hier soir - ou plutôt ce matin -, une heure après qu'il soit sorti sous une pluie battante dans l'espoir de trouver un moyen de rentrer chez lui, j'étais prête à aller me coucher lorsqu'on frappa à ma porte. Il m'arrivait souvent qu'un voisin bourré me harcèle pour que je lui ouvre alors qu'il pensait être chez quelqu'un d'autre. D'un pas décidé à renvoyer dans les orties le bouffon qui frappait chez moi à une telle heure, je me dirigeai vers la porte pour l'ouvrir à la volée. La bouche ouverte, prête à incendier n'importe qui qui se trouvait là, je trouvai Marco, trempé, qui avait manifestement cherché n'importe quel type de transport possible pour fuir la meuf qui ne l'avait pas laissé la toucher. Je ne fus pas réellement étonnée, plutôt amusée. Devant son air énervé, je ravalai ce que j'allais dire pour me poster, bras croisés et air interrogateur devant lui.

- Donc tu n'es pas rentré à pied ? Tu avais l'air décidé pourtant.

Se sentant humilié, il força le passage en me bousculant puis s'installa sur mon lit. Nous nous étions endormis sans un mot, et j'avais sombré dans un sommeil profond, bercée par sa respiration régulière qui me rappelait Jérémy.

...

- Bonjour, murmure-t-il d'une voix grave et légèrement rauque, ce qui fait naître un frisson dans ma colonne vertébrale.

- Bonjour, réponds-je nonchalamment. Je vais préparer du café. T'en veux ?

Il hoche la tête puis se lève avant de s'approcher de moi, un regard noir intense plongeant dans le mien. Puis il se dirige à son tour vers la salle de bain et disparaît derrière la porte blanche. Une petite demi-heure plus tard, il ressort et ne me lance même pas un regard avant de disparaître à nouveau, derrière la porte d'entrée cette fois-ci.

Ce type est vraiment un connard.

Après avoir pris mon déjeuner, je me prépare à rejoindre mon cours de Portrait Studio. Sur le plan de travail de la cuisine, je remarque le café à présent froid de Monsieur Je-n'ai-pas-l'habitude-qu'on-me-repousse. Je le fais réchauffer et le bois d'un trait avant d'attraper mes affaires et filer vers l'école à seulement dix minutes à pied.

Quand j'arrive, Benjamin, Lukas et Timothy sont en train de fumer devant l'entrée de l'établissement.

- Ah voilà la plus belle ! La nuit a été mouvementée ? Tu nous as manqué ce matin, même Benjamin était là.

Sans états d'âmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant