Partie 2: Case FV-8 / Chapitre 15

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Apollo

U-Un... labyrinthe !? C'est une mauvaise plaisanterie, j'espère ? Je n'ai pas le moindre sens de l'orientation ! Outre ce léger détail, je remarque que le lieu est beaucoup plus spacieux que je ne l'aurais imaginé, et plus sombre également... Cela me met mal à l'aise. Je tente de contacter Trucy pour en savoir davantage.

Apollo : Apollo à l'appareil, Trucy, tu es là ?

Trucy : Oui, oui, oui !

Je l'entends glousser tandis que je reste de marbre.

Apollo : Trucy, quelle est la situation de mon côté ?

Trucy : Je vérifie, ne bouge pas.

Ça ne risque pas de se produire, fais-moi confiance !

Trucy : La nuit est tombée depuis des heures, tu es perdu au milieu d'une forêt dense, sans carte pour te repérer. Tu es entouré par les flammes, mais tu n'es pas effrayé car le bunker où est renfermé le parchemin n'est plus très loin à priori. Tu dois trouver le code secret permettant de déverrouiller l'entrée du souterrain où tu pourras t'y abriter.

Apollo : M'y abriter le temps que le feu soit éteint ? N'y a-t-il pas une contradiction avec l'énoncé de départ ? Il insinuait qu'on devait agir aussi vite que possible pour sauver la scientifique !

Trucy : Tu as raison. J'évoquerai cette incohérence avec Oncle Gramarye. Merci de l'avoir souligné Pollo. Te faut-il autre chose ?

Apollo : Une lampe ne serait pas de trop... Je n'ai le droit qu'à une faible lumière rouge, sûrement pour représenter le feu qui se propage parmi les arbres.

Trucy : Il y en a bien une à l'Ouest de ta position sauf qu'aller la chercher reviendrait à réaliser un détour, tu- Hé ! Attends !

Apollo : Tu as accès aux caméras de la salle ?

Trucy : En effet ! Et je t'aperçois en train de te rendre à l'Ouest seulement pour une vulgaire lampe !

Elle ne peut pas comprendre.

Ma poigne se resserre autour du talkie-walkie. Elle n'est pas au courant de... ma condition.

Trucy : Pollo ? Y a-t-il... une raison particulière ?

Apollo : Ton aide m'a été précieuse Trucy, à présent, je vais me débrouiller. Terminé.

Inspire. Tu n'es pas plongé dans le noir !

Cette angoisse ne fait que me ralentir. La lampe sera un atout dans ce cas précis, peu importe la durée de jeu perdue pour la récupérer.

Expire. Tu n'es pas plongé dans le noir !

Je constate qu'au fur et à mesure des minutes qui défilent, la température de la pièce croît. Mes mains sont moites, ma respiration s'accélère et ma vision se trouble. Est-ce qu'on joue toujours là ? Pourtant, une exposition excessive à une telle chaleur est déconseillée, et c'est d'autant plus vrai avec mon traitement ! Je suis pris soudainement de vertiges, et je m'assois à même le sol un instant. Mes forces m'abandonnent, mes pensées deviennent confuses. Je ne parviens plus à réfléchir...

Sors-moi de ce cauchemar,

Stella.

Souhait & Volte-faceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant