Traque Ardente - T3 (Terminée)

Chapitre 27

Chapitre 27

Carson

— Oh merde, mec ! Ça y est t'es casé... Bordel si on m'avait dit que je serai encore en vie pour voir ça !

— Ferme la Aaron, sérieux ; grognai-je entre mes dents.

— Allez quoi... J'ai bien le droit de me foutre un peu de ta gueule, non ?

— Continue, et c'est mon poing dans ta gueule que tu recevras, grommelai-je.

Mon cousin continue de se marrer en attendant notre oncle dans son bureau. Assit dans la chaise du boss, le blondinet tourne sur lui-même comme un attardé. Parfois je me demande si sa mère n'a pas trompé Walter avec le facteur... Quand je vois sa progéniture, je me pose des questions. Ils n'ont tellement rien à voir ensemble, c'en est déroutant.

— Comment elle est ? reprend-il.

— Comment elle est quoi ?

— C'est un bon coup ? demande-t-il avec d'un air salace.

Je lui offre un regard blasé. Sa connerie dépasse vraiment toute limite. Et dire que ce mec est un Déimos... Même si je le considère comme mon frère, je me demande encore comment je fais pour le supporter.

— J'en sais rien.

— Roh allez, raconte fais pas l'égoïste... Je suis sûr que c'était le meilleur de ta vie ! Merde je suis jaloux maintenant...

Pour qu'il me lâche la grappe je décide de rentrer dans son jeu. J'arbore une fausse fierté pour donner plus de vérité à mon mensonge, avant de déblatérer des absurdités aussi grosses que lui.

— Pas le meilleur, mais elle était pas mal oui.

Aaron glousse comme un prépubère. Il boit mes paroles sans se douter de rien. J'ai toujours du mal à croire que le type en face de moi est âgé de trois ans de plus.

— Je savais que t'étais comme moi, t'aimes les petits seins, affirme-t-il en rigolant.

Je roule des yeux avec lassitude avant de grincer des dents. Ouais c'est ça on aime la même chose... Non mais quel abruti ! Je suis peut-être un connard, mais pas à ce point ! Ce n'est peut-être qu'un pion dans notre plan, mais j'ai tout de même un minimum de respect pour elle... Je ne vais pas en profiter pour simple prétexte que c'est ma mission et que je peux m'amuser un peu avec. Il n'y a que lui pour faire ce genre de choses. Je ne la toucherai pas, et je veillerai personnellement à ce qu'il ne touche pas à un seul de ses cheveux non plus.

Par chance, Walter débarque au bon moment, me tirant de cette situation comme l'arrivée d'un miracle. Autrement je crois que je lui aurai pété la mâchoire pour qu'il la ferme...

— Aaron ! Dégage de cette putain de chaise avant que je te la fasse bouffer ! vocifère le boss.

Le blondinet perd en couleur. Sans se faire prier, il bondit du fauteuil pour prendre place sur celui qui se trouve à côté de moi. En passant, son paternel ne se gêne pas de lui coller une sacrée mandale derrière le crâne. Je grimace par compassion avant de me moquer de lui à mon tour. C'était franchement mérité.

********

Étonnement, je suis devenu un élève relativement assidu. Quelle ironie. Désormais je m'arrange pour ne plus avoir à les accompagner sur certaines de leurs missions, et ainsi éviter de m'absenter trop souvent du lycée. Cela me donne l'occasion de passer plus de temps avec ma fausse copine. Maintenant que tout est bien lancé, je ne dois pas relâcher mes efforts.

J'attends le papillon sur le parking. Adossé à ma Jeep, je m'en grille une pour patienter. Le rugissement d'une moto ne tarde pas à rompre le calme régnant. Adams débarque sur sa Yamaha violette. En la regardant arriver ainsi, je dois avouer qu'elle claque pas mal. Je me prépare à sortir à nouveau mon super numéro de « petit-ami », quand elle coupe le moteur. Je m'avance vers elle, sourire aux lèvres, mais cette dernière me toise sévèrement du regard à travers son casque avant de l'enlever.