Chapitre 33
Jane
31 décembre.
Je termine de m'apprêter avec Ashley dans ma chambre pour la soirée du nouvel an. Pour quelqu'un qui n'est pas à l'aise avec son corps, je trouve que je mets pas mal de robes ces temps-ci... J'ai décidé d'en porter une pour l'occasion, mais surtout et sans doute parce que Carson m'a dit qu'il appréciait quand j'en mettais. C'est la première chose à laquelle j'ai pensé devant mon dressing en choisissant ma tenue.
Je n'avais pas grand choix non plus, j'ai donc opté pour une autre robe noire à bretelles, plissée et près du corps celle-ci. Aux pieds, mes incontournables converses noires, ça, ça n'a pas changé. En revanche, ce qui est aussi différent, c'est que j'ai décidé de maquiller mes yeux. Je le fais rarement car je ne me prends jamais le temps pour le faire, bien que j'aime tout de même ça. C'est peut-être la seule touche féminine que j'apprécie, même si je reste relativement sobre. Pour aller avec ma robe, j'ai choisi de faire un maquillage charbonneux qui s'accorde bien avec mes yeux. Sur les lèvres, un simple gloss clair pour ne pas en faire trop. Et puisque c'est nouvel an, j'ai rajouté quelques paillettes argentées ici et là.
Ashley, elle, a choisi un smoky eyes marron et doré pour s'accorder avec sa robe rouge vif et son rouge à lèvre de la même couleur. C'est probablement celle qui lui va le mieux avec sa peau claire et ses cheveux bouclés très foncés. J'admire mon amie qui est resplendissante, comme toujours. Elle tourne sur elle-même pour mieux que je la vois. Ash, contrairement à moi, a opté pour des talons à brides dorés.
— Bon sang, ce que j'ai hâte ! s'enjaille-t-elle.
— Moi aussi !
Caz, notre chauffeur habituel, vient nous récupérer en début de soirée. Sasha quant à lui est déjà parti bien avant nous avec Izaia. C'est officiel entre les deux, mon cousin s'est enfin décidé après Noël à prendre son courage à deux mains. Depuis, les deux ne se quittent plus d'une semelle. C'est amusant de le voir ainsi pour la première fois, et comment il perd toute assurance face à elle.
Nous arrivons sur les coups de vingt-et-une heure chez Drew, à la demeure où toutes les soirées ont lieu cette année. Ce dernier m'a expliqué que ses parents étaient en déplacement quasiment toute l'année scolaire, et que donc, il avait la maison pour lui tout seul. Voilà l'explication, je commençais à me poser quelques questions.
Je retrouve le groupe en arrivant, ces derniers portent tous la veste que je leur ai offerte, Carson également, il ne manquait plus que moi pour être au complet. Le barge me reluque de la tête aux pieds en arrivant, avant de m'offrir un sourire aguicheur. Ashley et Caz sont partis à l'opposé pour retrouver les gars qui profitent plus loin, et que j'irai saluer plus tard.
— Mon papillon est magnifique ce soir... souffle-t-il près de mon oreille, avant de m'embrasser la joue.
Je lui offre une œillade et un clin d'œil complices. S'il savait que je l'ai mise spécialement pour lui... Peut-être qu'il s'en doute, cela dit. Sa poigne se resserre sur ma taille pour me rapprocher sans plus me lâcher. Les garçons s'extasient une fois de plus sur nos vestes assorties. C'est vrai qu'on a sacrément la classe comme ça !
J'attaque la soirée tranquillement par quelques verres de bière. Après plus d'une heure au moins, je décide de m'éclipser pour rejoindre mon cousin et sa bande. Tous m'accueillent avec le sourire, sauf Matthias qui m'offre son regard le plus noir, pour une raison qui m'échappe. Il me scrute, son verre qu'il tient fermement à la main et qu'il descend d'une traite lorsque j'arrive. Il ne décroche quasiment aucun mot, même un « bonjour » était compliqué à obtenir. Je tente de faire la conversation avec lui pour savoir ce qui se passe, mais ce dernier me plante au beau milieu de la pièce pour ne pas avoir à me répondre. Je décide de laisser couler sans chercher à comprendre ce qui lui arrive soudainement.
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Traque Ardente - T3 (Terminée)
Romance|Dark Romance| Vous connaissez l'effet papillon ? Ce murmure de la nature, cette élégie dans le vaste poème de l'univers. Imaginez un papillon fragile, à peine né, déployant délicatement ses ailes diaphanes sous le soleil doré d'un matin paisible...