Chapitre 9.

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Gabriel Attal POV:


- Tu te rends compte ? tu à sali tout le parti. J'ai mis des années et des années à construire ce parti, j'y ai tout investi et toi tu détruit tout en une photo. J'ai investi dans toi aussi, je te fessais confiance je t'ai nommé premier ministre parce que j'étais sûr que tu ne nous ferais pas honte, que tu ne nous trahirais pas ! et tu as fait tout le contraire, hurle-t-il.

Une demie-heure qu'Emmanuel Macron me hurle dessus. On doit l'entendre dans tout l'Elysée. Je ne réponds pas, je fixe mes chaussures, les larmes roulent sur mes joues. J'ai fauté, tout est de ma faute, je n'ai pas réfléchi, j'ai été égoïste.

Quand j'ai appris la news je me suis effondré, j'ai eu du mal à respirer et à garder les yeux ouverts.

Je reviens à moi.

- Je suis désolé. Je n'arrive pas a le regarder, j'ai trop honte.

- J'espère bien oui !

- Est-ce que je peux démissionner même si vous avez dissous l'assemblée nationale ?

- Je ne veux pas que tu démissionnes.

- Pourquoi? j'ai déshonoré le parti, j'ai menti, j'ai été égoïste. Je ne mérite plus d'être premier ministre.

- Je sais. Mais il ne faut pas perdre la face. Pas maintenant. Je me suis entretenu avec Marine Lepen et nous avons trouvé un accord commun.

- Lequel ? je demande intéressé

- On ne dit rien, on ne dément pas mais on ne confirme rien non plus, on fait comme si rien ne s'était produit. Il marque une pause. Et tu vas au débat comme prévu.

- Je vais au débat ?! mais ils vont forcément nous poser des questions là-dessus.

- Non, on a conclu un accord avec la chaîne, ils ne vous poseront pas de questions la dessus.

Il me faut quelques secondes pour diriger les informations.

- Gabriel ?

- Oui ? je le regarde pour la première fois

- C'était la première fois où ça s'était déjà produit avant ?

- C'était la première fois.

- Et ce sera la dernière, tu ne le revois pas, sous aucun prétexte.

J'ai envie de hurler que non, que je veux le revoir, que je veux rester avec lui. Mais je me terre dans le silence et me contente de baisser les yeux.

- D'accord. Ma gorge se serre

- Bon maintenant rentre chez toi, dors et tu fais ce qui est prévu demain. Le matin tu viens ici, on va préparer le débat comme prévu et le soir tu iras débattre et je ne veux AUCUN égarement, aucun faux pas. Tu débats normalement, comme tu fais d'habitude. Tu te prends souvent le bec avec Bardella alors continue comme ça. Si vous ne le faites pas ça paraîtra suspect.

- Très bien. Je me lève et me dirige vers la sortie. Dit bonne nuit au président et pars le plus vite possible.

Sur la route, j'essaie de me calmer mais les larmes ne cessent de couleur, je suis triste et en colère, j'ai honte aussi. J'en veux à la terre entière de me faire subir une chose pareille. Je réfléchis à m'enfuir sur une île au milieu du pacifique puis reviens à la raison.

En arrivant chez moi, je prends une douche et me mets à l'aise. Je tente désespérément de me préparer pour demain mais c'est impossible. Les larmes se sont stoppées. Je suis épuisé. il est presque 22h. Je vais aller dormir.

Je regarde une dernière fois mon téléphone, je ne vais sur aucun réseau social ni même sur internet. Je sais ce que je vais y voir et je ne suis pas prêt à m'y confronter. Les seuls à être ravis de la situation doivent être les éditeurs de tiktok.

Je finis par poser l'engin du diable sur ma table de chevet, je rumine pendant quelques minutes mais termine par m'endormir.

Demain va être un jour de déshonneur.








NDA: Chapitre plus court que d'habitude mais j'avais pas d'inspi. Le RN a fait 34% au premier tour des législatives ....... sans commentaire

Politiquement correct (Bardella x Attal)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant