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Un long bruit aigüe faisait vibrer ses tympans. Ses paupières compte à elles? Aussi lourdes que de la pierre. Il avait eût beau se concentrer sur cette action si anodine, il n'y arrivait tout bonnement pas.

Il n'arrivait pas à ouvrir les yeux.

Il n'arrivait même pas à se souvenir de comment il s'était endormie la veille.

Il se rappelait être simplement partit rejoindre le jeune homme insupportable qu'il s'efforçait de se coltiner, il s'était quelque peu chamaillés sans qu'il ne sache réellement sur quoi, puis il avait finit par perdre patience et quitter le restaurant, sans plus.

Et pourtant il avait bien quitté le restaurant .

Avait-il quitté le restaurant ?

-  Théo ?... Théo ?

La voix était tant distordu qu'une quelconque identification de son propriétaire lui était complément impossible , il essayait néanmoins d'y réagir, donner un signe de vie mais ses membres étaient tant engourdis qu'il ne les sentaient presque plus du tout.

Épuisé par son échec,  le dénommé Théo s'apprêtait à simplement abandonner et de se laisser aller dans les bras de Morphée pendant un moment encore, jusqu'à avoir retrouvé assez de force pour se lever et quitter ce qu'il pensait être son lit douillet,mais alors qu'il perdait à nouveau conscience petit à petit, le bruit d'une explosion réveilla  subitement l'entièreté de son corps alors qu'un cris horrifique s'échappa de sa gorge.

- Théo !! S'exclama à nouveau cette même voix, cette fois ci  avec un grand soulagement .

La respiration saccadée,  les yeux écarquillés et brûlants de larmes, tremblant de tout son être,  le jeune homme demeura figé pendant un instant alors que ses mirettes se baladaient avec panique d'un côté de la pièce à un autre.

- Théo, tu... tu es réveillé-

- ne t'approche pas de moi! Hurla le danseur en postant ses bras devant lui dans un geste protecteur.

Cette fois-ci,  il n'y avait pas de doute, la personne à son chevet était bel et bien nul autre qu'Asaiha, mais cela n'aidait pas du tout à le rassurer, bien au contraire.

Il ne connaissait point l'endroit,  ni les vêtements dans lesquelles il était,  ni comment il était arrivé là et, une chose était certaine,  il était absolument terrifié,  et ça se lisait sur son faciès.

- je t'assure que je peux tout t'expliquer,  d'accord ? Il faut d'abord que tu te calme-

- me calmer? Tu me demandes de me calmer? Où es ce que nous sommes? Que s'est il passé-

Chaque mot qu'il criait lui râpait la gorge devenue plus sèche que les terres arides du Sahara, lui donnant tant l'impression d'avoir avalé du feu qu'il ne pu même plus continuer de parler, sa voix s'était complètement cassée à la fin de la phrase.

Se rendant tout de suite compte d'où le problème semblait venir, le mafieux s'empressa de lui verser un verre d'eau avant de le lui tendre. Et quand bien même le jeune homme alité avait-il envie de cracher sur cette attention afin de continuer à lui passer un savon, il était tant désespéré qu'il finit par le prendre, non sans un brin d'hésitation tout de même.

En revanche,  au plus grand désarrois de son aîné,  ça ne le fit guère taire bien longtemps,  car dès que son verre fut terminé, il s'époumona  à nouveau :

- passe moi la bouteille, du con ! Tu vois bien que je galère à parler merde!

Et malgré son envie de contester ses paroles, Asaiha lui passa la bouteille comme demandé et le regarda la terminer cul sec, lâchant un long rot à la fin de sa descente.

- wow quelle grâce... murmura l'aîné,  tout de même assez fort pour se faire entendre par son cadet.

Ni une ni deux, il pu voir la bouteille en plastique se diriger à grande vitesse vers son visage. Bien heureusement, ses recherches lui permirent de facilement l'éviter.

" mais c'est qu'il sait viser en plus ce fils de pute" jura intérieurement Asaiha.

- Estime toi heureux,  j'aurai pu lancer le verre. Grommela le jeune homme au teint ébène alors que, prit de vertige,  il s'allongea à nouveau sur le lit étranger.

Voyant que Théo ne semblait rien vouloir rajouter, il lâcha un long soupir avant de se remettre sur la chaise de bureau posée près du lit.

-c'est bon maintenant  t'as finit ton cirque, je peux parler ?

Quand bien même le danseur avait-il envie  de l'insulter encore et encore, il dû faire preuve d'un peu de maturité et se tu afin d'écouter le plus âgé.  Il devait au moins connaître la raison de sa perte de conscience et de sa présence dans cet endroit qui lui était inconnu avant de pouvoir en insulter le fautif. Car il en était sûr,  c'était sûrement la faute au garçon au prénom égocentrique.

- Super. Alors en fait,  j'ai l'habitude d'éviter à tout prix d'établir de routine mais disons que j'ai pris l'habitude d'aller assez fréquemment à ce restaurant et... disons qu'il a donc été pris pour cible par des mafieux.

"Hein?"

Théo ne comprenait rien à ce charabia qu'était ces fameuses explications qu'il l'avait obligé à écouter. 

- Pourquoi on essayerai de s'en prendre à tout un établissement pour un connard comme toi- oh.

Au fur et à mesure qu'il parlait,  le plus jeune assemblait petit à petit les pièces du puzzle. Il se rendit vite compte de son oublie d'un détail crucial.

L'arme à feu qu'Asaiha portait lors de leur rencontre.

Cela pouvait sembler très stupide de sa part mais, l'alcool qu'il avait dans le sang ce soir là n'avait sûrement pas aidé  à  lui faire réaliser la gravité de la situation.

Les yeux ronds comme des soucoupes alors que mille et un scénarios lui traversaient l'esprit,  le jeune homme se recula vers le mur auquel le lit était collé,  ignorant complètement les douleurs qui lui tiraillaient les membres  afin de s'éloigner au maximum de son interlocuteur.

-T'es vraiment long à la détente . Bah Quoi? Tu ne t'es jamais demandé pourquoi  je me baladait avec un flingue ? T'es vraiment bizarre. Dit il en ricanant.

Théo n'osait plus rien dire. Il n'en avait tout bonnement plus le cran maintenant qu'il se savait bloqué avec un mafieux.  Certes, ce dernier ne lui avait jamais fait de mal, à défaut de l'avoir menacé,  mais tout de même,  il ne pouvait lui faire confiance, il restait un inconnu.

- t'es sérieux ? C'est maintenant que tu commence à avoir peur ? Un sourcil levé,  Asaiha regardait le jeune homme alité d'un air exaspéré,  soupirant une seconde fois avant de reprendre parole : tu ne réfléchi pas souvent me semble-t-il.  Tu sais exactement ce qu'il s'est passé au restau ?

- Non...je...je me rappel simplement d'un bruit d'explosion... marmonna le cadet, ignorant la remise en question de son intelligence faite par son némesis.

- bombes, grenades, coups de feu, il y avait la total.

-  tout cela pour avoir une seule personne....?

- Pas n'importe qui. Le petit fils du chef de la mafia.