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Voilà deux bonnes heures que Mitchy était partit,  deux heures que Klein avait passé à essayer de se concentrer sur le chapitre qu'il tentait d'écrire,  ou plutôt,  deux heures qu'il avait passé à mâchouiller le stylo dont il ne servait même pas alors qu'il rêvassait.

Inquiet, énervé,  déçu,  il avait un goût amer dans la bouche. Non, son âme entière l'était et il ne savait pas quoi faire pour faire passer cette sensation désagréable.  Il avait bien essayé de manger mais, deux burgers, un corné de glace et un doughnut plus tard  il gardait toujours ce sentiment de vide en lui.

C'était bien dans ses moments là qu'il regrettait son diplôme de psychologie. Il savait que les manières qu'il avait de noyer ses émotions n'étaient vraiment pas bien et que souvent,  ça ne faisait que s'empirer,  il savait pourquoi il se sentait comme cela, et, en théorie,  il savait ce qu'il était conseillé de faire afin de se sentir mieux mais, le problème était qu'il n'en était pas toujours capable et se voir entrain de s'auto détruire et ce, en en étant totalement conscient lui donnait l'impression d'être d'autant plus pathétique. Comme on  le  disait si bien, c'était
bien plus difficile à dire qu'à faire.

Il avait néanmoins espérer que détourner son esprit de la douleur et de la nourriture en le plongeant dans son travail, et sa plus grande passion d'ailleurs, noyant ses maux dans les mots réussirait à l'occuper et à le soulager ne serait-ce que brièvement mais apparemment il s'était totalement trompé et la page blanche ouverte sur son document numérique le lui rappelait parfaitement bien.

D'habitude, il aimait se servir de ce qu'il ressentait et de ce qu'il vivait afin de rédiger des histoires, décrivant de sa plume les moments embrasés passés à baiser l'entièreté du corps de celui qu'il pensait être  sa moitié, décrivant la scène sous le filtre amoureux de ses mirettes en n'épargnant aucun détaillé sur le corps divin de son colocataire qu'il le rendait ivre. Mais il y avait bien de cela un moment qu'il s'était promis d'arrêter, par respect pour son beau damoiseau aux cheveux rosés. Que penserait-il de lui si il savait qu'il avait passé des nuits blanches à se remémorer chaque détails de leurs ébats afin de les immortaliser à jamais par écrit? Il penserait certainement qu'il était complètement fou et obsessif  et, honnêtement, Klein ne l'en blâmerait point. Peut-être bien qu'il l'était  réellement au final.

Bien trop occupé à écouter le débat enflammé sur sa santé psychique qui se tenait dans son esprit, il ne remarqua pas les appels manqués qui faisaient vibrer son téléphone depuis déjà belle lurette, ce ne fut qu'au bout de quelques bonnes minutes qu'il finit par poser les yeux sur l'écran allumé de l'appareil qui affichait en grand le nom de son contact.

Son visage en fut bien vite déformé par l'incompréhension quand il lu ce nom, ou plutôt ce surnom qu'il avait tant haineusement donné à cette personne.

" Mouche à merde"

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Assis sur la chaise  du restaurant à triturer le bas de sa chemise, le danseur murmurait en boucle des supplications afin qu e l'univers lui épargne ce déjeuner auquel il regrettait de plus en plus de s'être présenté. Ce foutu Asaiha avait probablement raison, ils n'en savaient tout deux probablement pas grand chose alors pourquoi avait-il fallu qu'il propose de se voir malgré tout? Il voulait tant à présent remonter le temps afin de se donner une bonne claque avant qu'il n'ai pu ouvrir la bouche.

Quand sa montre afficha dix huit heure et  une minute, il ne pu réprimer un long soupir de soulagement alors qu'il se leva, prêt à rentrer chez lui ,mais à peine s'était-il approché de la porte de sortit qu'il tomba nez à nez avec celui qu'il redoutait tant de voir.