Chapitre 20 : A God ?

41 5 0
                                    

   C'est quoi ce délire non de dieu ? 

   Mon instinct prend le dessus en signe d'auto défense et je me transforme en bête sauvage, au même titre qu'un loup ou un lion qui se sent menacé. Je ne sais pas qui est cette personne ni ce qu'elle me veut, mais une chose est sur, elle ne veut pas mon bien. Je mords la main de mon assaillant tellement fort que je l'entends émettre un grognement de douleur.

   Sa main ne retient plus ma bouche, mais son autre main me tient toujours fermement le bras, tellement fort que je suis certain d'avoir un énorme bleu demain. Je n'y tiens plus et hurle, griffe et mords

-Lâchez moi ! mais lâchez moi ! qui êtes vous et que me voulez vous ? espèce de sale...

-Patrocle, Patrocle, arrête, j'essaye de t'aider !

   Cette voix...

   Immédiatement je me retourne et manque de lui donner un coup de tête dans le nez, ses mains me relâchent aussitôt.

   -A... Achille ?

   Il me sourit et essaye de me toucher le bras. Je me dégage avant  qu'il n'est le temps de le faire.

   La personne que j'ai en face de moi n'est pas le Achille que je connais. J'observe attentivement l'inconnu : ses yeux verts sont beaucoup plus brillants que ça en paraît presque irréel. Ses cheveux blonds et soyeux ont repris de leurs brillances et sont beaucoup plus longs maintenant, ils ont un tombés parfait L'éclat de sa peau est incomparable, comme si il sortait de l'océan. Il ne porte plus sa tenue habituelle. Il est accoutré d'un vêtement bizarre, je crois que ça s'appel une toge, qui est entièrement blanche, elle ne cache pas grand chose d'ailleurs. Elle laisse entrevoir les muscles de ses bars, ses abdos parfaitement sculptés, ses mollets adéquatement bien dessinés, que j'en suis presque jaloux. Il a des espèces de bracelets dorés assez imposants au niveau des épaules et des poignets, on croirait qu'il s'agit de menottes. Il a troqué ses baskets contre des sandales à lanière cuir à lacet qui lui arrivent aux genoux.

    Achille a toujours été beau, mais là, sa beauté semble décupler. Le vent léger souffle dans ses cheveux qui chatouillent doucement son visage, je résiste difficilement à l'envie de passer mes doigts dedans et de les caresser. Son regard vert bouteille ne me quitte pas, j'ai l'impression qu'il sonde mon âme et qu'il explore mes plus obscurs secrets, comme si j'étais complètement mise à nue. C'est vraiment très perturbant.

   Quel étrange accoutrement.

   C'est pas carnaval aujourd'hui ?

   Où a- t-il trouvé cette tenue et surtout pourquoi il la porte?

   Je ne comprends plus rien.

   Suis-je mort ?

   Est ce que je suis au paradis et un ange est venu m'avertir ?

   Mais je crois qu'au fond de moi même je comprends parfaitement ce qui est entrain de se passer, je refuse juste de l'admettre à haute voix.

   Je ne dis plus rien sidéré par la beauté de l'être qui est en face de moi.

   Beau est un mot faible pour le décrire, magnifique ou sublime serait plus approprié.

    Il ressemble à ... un Dieu.

   Comme si il avait été sculpté ou embrassé par Aphrodite elle même. Je me sens tellement ridicule face à lui. Ma beauté médiocre et banal ne pourra jamais rivaliser avec la sienne, c'est inimaginable.

   Je pose la question qui me taraude depuis un moment.

-Qui êtes vous, demandai-je d'une voix dur et teinté d'amertume.

   Il me sourit, d'un sourire un peu gêné et crisper.

-Enfin Patrocle c'est moi, tu ne me reconnais pas ?

   Je fais signe que non.

-Qu'est ce qui me prouve que vous êtes bien mon... enfin je veux dire Achille ?

   L'inconnu ou plutôt le double d'Achille me tends les bras et m'incite à venir .

   J'hésite.

   Et si c'était un piège ? une feinte ? un mensonge odieux ?

   Mais mon instinct m'intime d'avancer et de lui faire confiance.

   Un pas après l'autre je m'avance toujours sur les gardes et trouve confort délicatement dans ses bras. Ma tête se pose sur son épaule et le haut de son menton sur le sommet de ma tête. Il referme les bras, au bout de quelques secondes je me laisse aller à mon tour, profitant de sa chaleur et du réconfort qui est à ma disposition. Etrangement je me sens en sécurité avec lui. Je sais qu'il ne me fera jamais de mal au risque d'en mourrir.

   Après quelques minutes je rompt le contact et lève les yeux pour le regarder, il me souri toujours d'une manière tendre.

   Je pose avec réticence ma main sur sa joue si douce :

-C'est bien toi ?

   Il prend ma main dans la sienne l'embrasse d'un long baiser puis ajoute :

-Evidemment que c'est moi mon cœur.

-Mais comment est-ce que...

-Chutttt, je vais tout t'expliquer ne t'inquiète pas, viens marcher un peu avec moi.

   Il me tends de nouveau la main, cette fois-ci je l'accepte sans réticence et l'observe une dernière fois à la volée.

   Mon cœur me dit de lui faire confiance pour je ne sais quelle raison.

   J'obéi .



Remember Me PatrochilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant