Remember Me Patrochille

Chapitre 19 : Blue as the sea

   Je reprends connaissance avec une douleur cuisante à la tête. On croirait que j'ai reçu un énorme coup de marteau sur le crâne. J'esquisse à peine un mouvement que ma tête me tourne, je ne peux pas me lever pour le moment. Quelques secondes après, ma vision se fait moins flou et beaucoup moins brumeuses. J'ai les yeux secs, comme si j'étais pris en pleine tempête de neige.

   Je prends conscience du paysage qui m'entoure : je suis sur une plage. L'air semble différent et plus pure, comme si toute trace de pollution avait disparu. La mer est d'un bleu tellement intense, qu'on croirait presque que ce bleu est un mirage, une feinte pour m'attirer à travers ses vagues pourtant si calme, mais je suis sur que si à peine je pose un pied dans l'eau, cette mer serait capable de m'engloutir, un peu comme les sirènes qui attirent les marins dans les profondeurs de l'océan pour les dévorer.

   Je me lève et secoue le sable qui est collé à m chemise et à mes jambes. Le vent souffle dans mes cheveux, une petite brise tellement plaisante que mes yeux se ferment comme par réflexe.

   Où suis-je ?

   Qu'est ce qui s'est passé ?

   Je n'étais pas avec quelqu'un de base ?

   Je sais plus.

     Tout ce que je me souviens c'est des yeux couleurs verts bouteilles.

   Qu'est ce que je fais là ?

   Mon ventre gargouille. Je ne sais plus cela remonte à quand la dernière fois que j'ai mangé.

   Une chose est certaine, je ne suis plus à Paris, à Paris je n'es pas le souvenir d'avoir vu de plages, et encore moins des plages comme celles-ci. On croirait que j'ai atterri tout droit dans un livre de conte de fées.

   Je ne comprends pas ce que je fais ici.

   Je ne comprends pas ce qui s'est passé.

   Serai-je devenu amnésique ?

   Il y a quelque chose qui me dit que j'avais un rôle à jouer, que je n'étais pas seul, que j'étais venu ici accompagné. J'essaye temps bien que mal de me rappeler qui c'était et de me redessiner son visage, mais je ne vois que du brouillard. Tout est flou.

   Je ne m'en rappel plus.

   Je commence à faire les cent pas en me prenant la tête entre les mains et à réfléchir.

   Et puis, un nom me revient imprévisiblement :

   Achille !

   Oh mais oui, Achille !

   Comment ai-je pu l'oublier enfin !

   Inconsciemment je commence à appeler son prénom de plus en plus fort.

   ça ne sert à rien , il n'y a personne.

   Je souffle, je suis complètement stupide, qu'est ce qui me prends ?

   Imperceptiblement une main se plaque sur ma bouche et m'ordonne de me taire.

-Qu'est ce que...