Chapitre 13 : It's okay my love

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   Où sommes nous ?

   Quelle heure est-il ?

   Quelle jour sommes-nous ?

   Comment se fait-il que je sois en détention d'un collier magique sans que je sois au courant ?

   J'ai l'impression que ma tête va exploser d'une minute à l'autre. J'entends tellement de voix...

   Je porte Achille en passant son bras autour de mon cou. Etonnement au vu de sa grande taille il est effarement fluet et délicat, mais la fatigue commence à se faire ressentir, ça fait des jours que nous n'avons rien mangé lui et moi hormis cette poudre qu'on nous a ingurgité de force. Je me demande où sont passé ces trois hommes et surtout pourquoi voulaient-ils nous livraient à la mère d'Achille. Je lui poserai la question quand il se réveillera, ce qui pour le moment est peine perdu. Il a perdu toute sa musculature et a maigri à vu d'œil que s'en est presque alarmant. Le pauvre.

   La beauté est à la fois une bénédiction et une malédiction. Cette phrase tourne en rond dans ma tête.

   Puis n'y tenant plus à bout de force et affamé mes jambes lâchent et nous tombons tous les deux par terre dans un geste peu gracieux. Mon visage rencontre le sol dur et froid. J'entends Achille émettre un grognement désapprobateur et plisser des yeux, signe qu'il est tuojours en vie.

   Je t'en supplie réveille toi, j'ai besoin de toi.

    On a besoin de toi.

   Je regrette toutes mes excès de colère et mes paroles démesurées. Je... je t'aime Achille.

   Rien

   Je me retiens de fondre en larmes. Mes yeux observent le paysage qui nous entoure : je sais que je suis sur un pont, il n'y a pas de doutes là dessus, mais ce n'est pas n'importe quel pont. Je me relève et observe de plus près les minutieux décors qui l'orne. Le pont se compose essentiellement de lampadaires en bronze avec des détails impressionnant et minutieux , dans un style art nouveau. il est orné de sculptures en bronze doré incluant des nymphes et des génies marins.

   J'ai rarement vu un pont avec une telle beauté.

   Sayez, la mémoire me  revient. Je me disais bien que j'avais déjà vu ce pont quelque part .

   Il s'agit du pont Alexandre III.

   Donc on... on est à Paris ! on a réussi.

   Je ne peux m'empêcher de faire un petit saut de joie , je vais annoncer la nouvelle à Achille.

   Sauf qu'Achille ne me répondra pas.

   Ce n'est pas grave, tout content je m'accroupis et lui effleure doucement les cheveux. Ses sourcils se froncent et il commence à bouger un peu.

   Oh non.

   Puis ses yeux vert s'ouvrent brusquement, je lis de la panique et de l'incompréhension.

   Je comprends vite qu'il a peur de moi et qu'il ne le reconnait pas tout de suite.

   Je pose alors une main sur son front et lui parle d'une voix calme et qui se veut rassurante.

-Chuuuut, tout va bien Achille, c'est moi Patrocle, tu te souviens de moi ?

   Ses yeux se plissent légèrement et il m'observe attentivement.

   Je m'apprête à attraper sa main au moment ou je constate qu'il ne veut pas que je le touche, comme si mon contact le brulait.

   Achille serait devenu fou ?

   Je me rapproche encore de lui, tellement près que nos nez se touchent presque. Je lève les deux mains pour lui montrer qu'il est en sécurité avec moi et que je ne lui ferai jamais de mal.

-Hé c'est moi Patrocle, tu n'as pas à avoir peur je te le promets. Tu es en sécurité avec moi mon cœur tu le sais ça.

   Son regard s'adoucit.

   Il me reconnait.

   J'ai envie de le prendre dans mes bras mais je ne sais pas comment il va réagir.

   Son contact ne me quitte pas.

   Je pose le dos de ma main contre sa joue pour vérifier sa température. A mon contact, je le vois reculer légèrement mais il se laisse faire et semble même apprécier mon geste. Sa peau est tellement douce. Je le vois fermer les yeux et frotter sa joue contre ma paume. Je souri. Nous restons comme ça pendant quelques secondes.

-ça va aller je te le promets. Je suis là maintenant.

-Patrocle

   Entendre mon nom dans sa bouche me donne des frissons. La façon dont il le prononce, comme si il caressait chaque syllabes.

-Où est-ce qu'on est ?

-C'est une longue histoire, dis-je avec un sourire.

 -Je croyais que tu m'avais abandonné.

-Jamais je ne t'abandonnerai Achille, mon cœur est à toi depuis toujours.

   Je lui décoche un doux sourire.

   Je le vois essayer de tendre les bras, mais faute de douleur se ravise au dernier moment.

   Cette fois-ci je n'hésite plus et m'approche vers lui dans un geste déterminé et le sert prudemment très doucement dans mes bras. Je respire son odeur et enfoui mon nez dans ses cheveux soyeux qui me chatouille. Des frissons parcourent tout mon corps, je n'avais jamais imaginé qu'un câlin puisse me faire cet effet là, c'est magique et surréaliste.

   Nous restons de longues minutes dans cette position.

   Quand je relève la tête, il esquisse un léger sourire.

   Je ne peux m'empêcher de poser un baiser sur son front pour lui montrer une nouvelle fois qu'il est en sécurité et que je ne laisserai plus rien ni personne lui faire du mal. Il semble un peu surpris car du rouge lui colore les joues. Il est mignon quand il est à court de mots. Le plus bel homme que j'ai jamais vu. Dans un sens je comprends pourquoi il a attiré les foudres de ces trois hommes. Sa beauté est inégalable.

   Puis je me relève et lui tend ma main qu'il attrape.

Remember Me PatrochilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant