Chapitre 2: vendu

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Je fus réveillé par des coups à ma porte.

Je grognai en me levant. J'avais très peut dormi, étant rentré peut de temps avant l'aube. Des cernes se creusaient donc sous mes yeux, j'avais les cheveux en pétard et ma chemise de nuit tombait sur mes bras, laissant la peau de mon torse nue. Je devais faire peine à voir.

-Oui ? demandai-je sans pour autant ouvrir la porte.

-Le départ de votre frère est pour bientôt, vous devez être prêt pour aller à l'aéroport.

Ha oui. Le départ en grandes pompes que mon père avait organisé.

Je pris une douche rapide, enfilai des vêtements plus convenables et recoiffai sommairement mes cheveux, avant d'ouvrir la porte me rendant dans ma garde robe où mon styliste, mon coiffeur et ma maquilleuse m'attendaient.

Je les laissai me parer, tel la poupée que j'étais.

Le trajet dans la grande limousine blanche fut rapide. Mon père, concentré sur son téléphone, ne m'avait pas adressé la parole, comme toujours. J'avais donc regardé le paysage urbain défiler.

La grande cérémonie de départ fut longue et ennuyeuse. Mais je fus irréprochable, en parfait petit soldat. Seul les regards complices échangés avec mon frère me sortaient de ma mélancolie. C'était drôle de voir comment il était aussi excédé que moi. Nous nous moquions de toutes ses manières mais en étant parfaitement invisible. Avec le temps nous avions développé la capacité de communiquer tout en restant de marbre.

Ayant sentis mon trouble de la veille, il me questionnait silencieusement. Il comprit vite et m'envoya son soutient, dégageant une aura protectrice autour de moi. Ces situations étaient courantes. Mais je sentais sa culpabilité de devoir partir alors je lui transmis de la confiance pour qu'il s'inquiète un peut moins.

Au moment de monter dans l'avion, Minho m'adressa un ultime regard en guise d'au-revoir, ne pouvant faire plus devant notre père ; je lui souris en retour. Bien que tout les deux peinés de devoir nous séparé nous nous échangions tout notre amour et notre soutient.

Mon père se détourna dès la porte de l'avion refermée, ayant des choses bien plus importantes à gérer. Tandis que moi je regardai l'avion s'envoler et disparaître dans les nuages, le cœur serré.

J'avais l'intime impression que je ne reverrais pas mon frère avant un moment.

Après le déjeuner, je profitai d'un rare moment de détente, allongé sur le ventre, un livre d'aventure dans les mains. J'aimais beaucoup les livres fantaisistes et romantiques qui me permettaient de m'évader. J'aurais put aller sur les réseaux mais à quoi bon ? Mon téléphone et mon ordinateur était bridés et surveillés. Je préférai me rabattre sur mes livres. Je n'en avais pas beaucoup et je les connaissais par cœur. Les plus vieux avaient appartenu à ma mère, les autres c'était mon frère qui me les avaient procurés.

Je n'avais pas beaucoup de souvenirs de ma mère, vu qu'elle était morte quand j'avais cinq ans. Plus une impression d'une vie de douceur et de tendresse qui me prenait quand mon frère me parlait d'elle. Mon père avait tenté de tout faire disparaître de son existence, à sa mort, provoquée par un cancer foudroyant.

Ma secrétaire toqua à ma porte, me sortant de mes pensées.

-Monsieur Yongbok, votre père vous demande.

Je relevai la tête. Il avait déjà été mis au courant pour ce qui c'était passé hier ?

Ce vieux bouc n'avait pas tardé pour aller se plaindre !

Blood Wolf (hyunlix)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant