Blood Wolf (hyunlix)

Chapitre 5: un enfer pas si terrible

J'ouvris les yeux avant de les refermer instantanément à cause de la trop forte luminosité.

Je finis par battre des cils doucement.

J'observai autour de moi. Je n'étais pas dans ma chambre, la pièce était bien plus petite, restant de bonne taille pour une chambre. Elle était par contre bien plus meublé. Le lit dans lequel je me trouvais était immense. Une fenêtre perçait le mur à ma droite, d'un côté se trouvait un bureau, de l'autre un canapé et des fauteuils avec même une télé. Face à moi se trouvait deux portes, l'une menant à première vu sur une salle de bain moderne, l'autre étant sûrement à un dressing. Du côté gauche de mon lit se trouvait une immense coiffeuse avec un très grand miroir à côté de la porte qui menait à dehors. Les meubles semblaient tous ancien ce qui donnait un certain charme à la pièce, je devais bien l'avouer. Sur les murs étaient accrochés des peintures représentant des fleurs et des paysages, elles étaient magnifiques et ajoutaient au caractère doux et réconfortant de la chambre.

Mais d'un coup les souvenirs de la veille me revirent en pleine face, tout comme la douleur de mon dos meurtri, me sortant de ce doux rêve.

J'avais été vendus ! On m'avait pris ma vie de force ! Je me trouvais maintenant chez des barbares qui allaient sûrement me violer, voir pire !

Les larmes me montaient aux yeux, ma respiration se faisait hiératique.

Je n'arrivais pas à respirer ! La panique prenait possession de moi. J'essayais de reprendre ma respiration, en vain. J'étouffais !

J'allais mourir !

Mais n'était-ce pas une bonne chose au final ?

Je n'avais plus rien, plus rien à quoi me raccrocher pour vivre ! Alors la mort ne serait-elle pas la meilleur solution ? Au moins je n'aurais plus à souffrir !

Ma respiration se calma. Le vide se fit dans mon esprit.

J'avais l'impression de planer, je ne ressentais plus rien. Je ne me sentais ni bien ni mal.

Je ne sais pas combien de temps j'étais resté ainsi, étalé sur le dos à fixer le plafond.

Trois coups furent toqués à la porte.

Je n'y fis pas attention.

De nouveaux coups retentirent.

-Je peux entrer, demanda une voix derrière la porte.

Je ne répondis toujours pas, j'en étais incapable, mon corps était paralysé. Mais d'abord pourquoi me demandait-on mon avis ?

Le silence était retombé comme si la personne dehors attendait bien une réponse.

-Bon je rentre, finit par reprendre la voix.

La porte s'ouvrit.

Avec un effort je réussis à tourner la tête vers la personne qui venait d'entrer dans la chambre.

C'était un jeune de mon âge, légèrement plus petit que moi avec une taille extrêmement fine. Il portait une veste en jean, un pantalon troué aux genoux et un tee-shirt blanc. Ses cheveux étaient gris et ondulés et ses yeux étaient verts. Ses oreilles étaient percés par des bijoux en forme de notes de musique. Il avait de grosses joues qui me firent tout de suite à un rongeur. Il avait une petite bouche qui formait un sourire. Il respirait la sympathie.

-Salut, dit-il avec un signe de main. T'es encore au lit ! s'étonna-t-il en s'approchant de moi. Il est midi, allez lève-toi !

Trop abasourdi, j'obéis. Il me poussa dans la salle de bain après m'avoir fourré des affaires dans les mains et m'avoir dit d'aller me laver.