Chapitre 4

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NDA : Ce chapitre est le même que le précédent mais d'un point de vue différent. Bonne lecture !

PDV : Kenric

Je retirais ma capuche sans quitter Oralie des yeux. Elle m'avait tellement manqué. Elle n'avait pas changé. Elle était toujours aussi belle, ses cheveux bouclés couleurs or briaient sous la lumière de la lune. Elle pris le temps de détailler mon visage avant de plaquer ses mains à sa bouche et de laisser des larmes couler sur son visage. Elle tremblait. J'avais envie d'aller la serrer dans mes bras, cependant j'entendis les pensées d'Écume qui m'étaient destinés. Elle m'avait donné l'ordre de rester en communication télépatique avec elle pendant toute la rencontre avec le Conseil.

- Non, tu sais ce que je t'ai dit, pas maintenant.

- Je sais, mais elle m'a tellement manqué et je peux pas la laisser pleurer comme ça sans rien faire, me défendis-je.

- Je sais et c'est bien pour ça que je t'ai ammené avec moi aujourd'hui. Tu sais bien que j'étais sensée venir toute seule.

- Je sais et merci de m'avoir ammené... même si je sais que tu l'as fait parce que tu m'aimes trop, mais s'il te plaît.

- Je l'ai fait parce que tu m'énervais et que je ne peux pas te laisser seul sans que tu ne fasses au moins une bêtise mais j'ai dit non, pas maintenant... après oui.

Écume m'avait sauvé du Grand Brasier et elle avait tout fait pour me proteger sans que les invisibles ne soient au courant, ce qui avait marché pendant deux mois. Malheureusement, ils ont vite compris que si Écume avait sauvé Fintan, elle m'avait sauvée aussi. Ils l'ont donc forcée à me torturer afin de savoir le maximum de choses sur le Conseil, sur les avancés de Sophie et de ses amis, ainsi que sur le Cygne Noir. Mais Écume avait un grand cœur, même si ça ne se voyait pas. Il fallait la connaître et je la connaissais. Elle m'a donc torturé sans que je ne soit vraiment conscient pour que ça ne me fasse pas mal et elle donnait aux Invisibles certaines informations, mais pas les plus importantes. En général, elle déformait la réalité. Elle m'avait beaucoup aidé et j'avais placé en elle une confiance énorme. Je lui avait même demandé de me dire si Oralie allait bien. Ce qu'elle avait fait quand elle le pouvait. Je ne savais pas comment elle avait fait pour prendre des ses nouvelles, mais elle l'avait fait et elle me disait ce que je voullais savoir.

- Je peux au moins parler ? transmis-je à Écume.

- Oui... me répondit-elle agacée.

Je savais bien que je l'énervais, mais elle savait que j'aimais Oralie plus que tout. Et elle savait aussi que peu importe ce qu'elle pouvait dire, si je voullais parler à Oralie, je le ferais.

- Ora... dis-je doucement.

C'était les seuls mots que j'arrivai à prononcer. D'un coup, elle s'effondra et elle éclata en sanglot. Elle avait fait sursauter tout le monde et ils s'approchèrent tous d'elle, y compris moi malgrès les interdictions d'Écume. Je m'agenouillai à côté d'elle et la pris dans mes bras. Elle s'appuya contre mon épaule et pleura.

- Tout va bien Ora, la rassurais-je.

Elle se tourna légèrement et appuya sa tête contre mon torse. Elle enlaçait ses bras autour de mon cou et me serra contre elle. Je resserrais également mon étreinte autour de sa taille.

- Tu m'as tellement manqué, dit-elle entre deux sanglots

- Toi aussi tu m'as manqué Oralie.

Je me retenai de pleurer. Ça se sentait dans ma voix. Je continuai quand même à la rassurer.

On resta comme ça environ cinq minutes, son contact m'avait tellement manqué. J'avais demandé à Écume d'éloigner le reste du conseil afin de leurs parler ou de les distraire, ce qu'elle avait fait en râlant. Je ne voullais pas qu'Oralie se fasse virer à cause de moi. Je me redressai et l'aidai à se relever. Elle ouvrit les yeux. Ces yeux d'un mélange de bleu profond et de gris étaient tellement beaux. Dire que je ne les avaient pas vu depuis cinq ans. J'essuyai de mon pouce les larmes séchés qui étaient sur ses joues.

Elle me regarda dans les yeux et murmura :

- Je t'aime Kenric.

Je ne réagis pas. Si je le faisait, il y avait de grandes chances que les autres Conseillers s'en apperçoivent et qu'ils la vire. Elle rapprocha alors son visage du mien mais je l'arrêtai alors que ses lèvres allaient frôler les miennes. Je voullais l'embrasser mais elle n'avait pas le droit.

- Ne crois pas que je ne veux pas Oralie. dis-je peiné. Tu sais que je n'attends que ça depuis des années, mais ils sont à côté et je sais que tu ne veux pas te faire virer. S'ils le voient,...

- Je sais, me coupa-t-elle. Mais j'ai compris que tout ce que je voullais ce n'était pas resté au Conseil, enfin si, mais je veux encore plus être avec toi. Tout ce que je veux c'est toi Kenric. Malheureusement, quand je l'ai compris, il était déjà trop tard. Je me fiche du Conseil, ils n'ont cas me virer. J'ai déjà fait l'erreur d'ignorer mes sentiments une fois et j'ai cru t'avoir perdu à jamais. Je ne ferais plus la même erreur, plus jamais.

Après ces paroles, elle se hissa légerement sur la pointe des pieds pour être à ma hauteur et elle m'embrassa. Je fut surpris qu'elle me dise ça, sachant que pendant un certain nombre d'années elle n'avait pas voullu quitter le Conseil parce qu'elle aimait trop son travail et que pour elle c'était le travail de ses rêves. Je l'avais accepté, parce que je l'aimais et que je ne voullais pas lui faire de mal ni la forcer à démissionner. Cependant, j'attendais ce baiser depuis tellement longtemps que je le lui rendit presque aussitôt, je l'approfondit ensuite. Je resserais mon étreinte autour de sa taille avec une main, tandis que l'autre s'emmêlait dans ses cheveux. Ses mains s'agrippèrent désespérément aux miens. J'étais maintenant collée à elle. Je lachai alors ses lèvres et posa mon front sur le sien. Je compris vite à sa tête qu'elle en voullait encore. Ce simple constat suffit à me rendre le sourire et le sourire au lèvres, je lui murmurai :

- Je t'aime Ora... depuis toujours, et à jamais.

À peine j'eu fini ma phrase que je l'emportai dans un autre baiser passionné. Je savais qu'elle sentait mes émotions. Moi j'entendais ses pensées. Je n'avais pas le droit de les lires, mais elles étaient trop fortes, Oralie criait de joie. Elle me suppliait de ne jamais rompre ce baiser. Je réalisai son souhait avec grand plaisir. Je m'apprêtai à l'approfondir davantage quand...

- On ne vous dérange pas j'espère ! s'écria Alina.

- Si... répondis-je en grognant légèrement.

Toujours là pour casser l'ambiance celle-là, pensais-je.

Écume  (fanfiction Kenralie)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant