Écume (fanfiction Kenralie)

Chapitre 16

PDV : Vélia

Le noir.

La douleur.

J'ai mal.

Très mal.

Une douleur insupportable dans mon ventre. Toute la largeur de mon ventre. Au milieu et  dans mes côtes. Comme si on m'avait éventrée.

J'avais l'impression de tomber. Je tombais dans un ravin. Je ne pouvais pas ouvrir les yeux. Je n'y arrivais pas malgrès mes efforts. J'allais bientôt toucher le fond du ravin mais j'allais trop vite. Je ne pourrais plus remonter si je touchais le fond. Il fallait que je trouve le moyen de remonter.

Une main.

Une main se tendais vers moi. Celle d'un elfe. Je m'agrippais à cette main. Je ne savais pas à qui elle appartenait, mais c'était mon seul espoir. Mon seul échappatoire. Je m'y agrippais toujours plus fort. Je me sentais remonter. J'arrivais presque en haut du ravin. Je pouvais à présent voir le visage de l'elfe.

Des traits anguleux.

Des cheveux bruns coupés courts.

Des yeux bleu sarcelles.

Des oreilles pointues.

Un visage aux traits serieux et grognon, mais que j'aime tant.

Je prenais un petit temps pour admirer ce visage. Ensuite, je me forçais à ouvrir les yeux.

La lumière blanche.

C'était la seule chose que je voyais et je refermais immédiatement les yeux. Je rouvrais doucement mes yeux qui s'habituaient peu à peu à la luminosité. Je ne savais pas où j'étais. Tout ce que je voyais c'était la lumière blanche qui illuminait la pièce. J'étais dans un lit. Je regardais autour de moi. D'autres lits. Trois personnes que je ne saurais nommer, autour d'une quatrième que je n'identifie pas non plus. Ils sont au fond de la pièce, à ma droite. Je tourne le regard vers la gauche. Devant moi, quelqu'un, que je n'avais pas vu. Les cheveux en pagaille, des grosses lunettes sur le haut de sa tête. Elwin. Il me regardait et me demandait s'il pouvait m'ausculter. Je hochais la tête faiblement et il commence à projeter des orbes de lumière de différentes couleurs autour de moi. Rouge, violet, jaune, vert puis orange.

- Vous allez beaucoup mieux Conseillère, m'annonca-t-il. Mais vous devez vous reposer. Je vous demanderais donc de rester ici cette nuit. Ensuite, vous serez libre de rentrer chez vous.

Je hochais une nouvelle fois la tête, incapable de parler. Je repris mon inspection des lieux. Je remarquais alors une présence à ma gauche.

Celui qui m'avait aidé à sortir du ravin. Bronte. Il était à mon chevet. Il me regardait avec une mine inquiète. Il ne me quittait pas des yeux.

Je pris alors conscience que je tenais quelque chose dans ma main gauche. Je baissais mon regard vers ma main et découvrit que je serrais la main de Bronte. Je ne savais pas comment réagir. Je ne m'étais jamais rapproché de Bronte au point de lui tenir la main. Je ne savais pas ce que je devais faire. Devais-je retirer ma main même si je me sentais en sécurité quand je le tenais. Est ce que ça le derrangeais ? Et si après cela il me détestait. Et si après cela il ne voullait plus me parler.

- Ça ne me derrange pas Vélia, me rassura-t-il comme s'il lisait dans mes pensées.

Je relevais les yeux vers lui. Il me fixait toujours. Pour prouver ses paroles, il me serra légèrement les doigts.

- Comment te sens-tu ? reprit-il.

Je rassemblais mes efforts pour ouvrir la bouche et forcer ma voix à parler.