Écume (fanfiction Kenralie)

Chapitre 18

PDV : Lisana

Kenric et Oralie étaient assis près de moi. Je pensais savoir pourquoi ils venaient, mais j'en attendais la confirmation.

- Comment tu vas ? demanda le télépathe.

- Pas très bien, répondis-je honnêtement.

Inutile de mentir alors qu'une empathe était dans la pièce et que j'avais les larmes aux yeux.

- Tu veux en parler ? questionna l'empathe.

- Pas vraiment mais je suppose que vous n'êtes pas venu pour ça.

- Si, en partie, répondit Oralie.

- Et l'autre partie ? la pressais-je en voyant qu'elle ne continuait pas.

- J'ai sentis que tu mentais quand Météore t'as demandé si tu te souvenais pourquoi tu t'étais réveillé comme ça. Est ce qu'on peut savoir la vérité ?

Voilà qu'elle confirmait mes doutes. Je réfléchis un instant. D'un coté, j'avais envie de leur en parler, mais d'un autre j'avais peur que ça se retourne contre moi.

- Tu n'es pas obligé de nous en parler tout de suite, me rassura Kenric. Tu n'es même pas obligée de nous en parler tout court, mais si on peut aider...

- Je sais, le coupais-je. Et je vais vous en parler. C'est juste un sujet que je déteste aborder.

J'essayais de secher mes larmes sans succès. J'arrivais à peine à bouger. Oralie s'en rendit compte et me les secha délicatement avec son pouce. Elle me sourit ensuite timidement. Je pris trois profondes inspirations et me lançais.

- Vous vous souvenez quand je vous ai révélé mon identité ? Kenric, tu as fouillé dans mes souvenirs pour prouver le fait que mes parents usaient de leurs talents contre moi.

Tous deux firent oui de la tête.

- Ensuite, Emery a voulu vérifier.

Nouveau signe de tête positif.

- Il a dit qu'il avait trouvé un trou dans la periode de mes huit ans, deux mois avant ma fugue et que certaines zones dans mes souvenirs étaient absents, comme s'ils avait été effacés ou partiellement effacés.

- Oui, mais tu as dit que non, remarqua Oralie.

- C'est ce que j'ai dit, et je n'ai pas menti. Ces souvenirs en questions étaient trop douloureux, alors quand j'ai rejoins le Cygne Noir, j'ai demandé à Mr Forkle de m'aider a les enfouir au fond de ma mémoire pour qu'ils ne remontent jamais. Je me sent aussi coupable de ce qu'il s'est passé,...

- S'il te plaît Lisana, ne te laisse pas ronger par la culpabilité, me coupa Oralie.

- Je ne me briserais pas, mais j'ai besoin de la vanger.

- De qui tu parles ? demanda le rouquin.

- De ma sœur, répondis-je dans un murmure en étouffant une larme au passage.

- Tu as une sœur ? s'etonnèrent les deux Conseillers d'une même voix.

- J'avais.

La jolie blonde plaqua ses mains à sa bouche en équarquillant les yeux.

- Elle s'appelait Mullane, repris-je. C'était ma grande sœur, elle avait deux ans de plus que moi. Depuis que je suis bébé, mes parents n'ont jamais pris la peine de s'occuper de moi. Ma sœur jouait le rôle de ma mère. Le soir elle me bordait, elle me racontait des histoires, elle m'aidait à m'endormir. Le matin, elle me coiffait, m'habillait. En gros elle faisait tout. Elle était ma sœur, ma mère et ma meilleure amie.