CHAPITRE 5 : CONFRONTATION ET COMPLICITÉ

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Les jours passèrent et Léna s’adapta lentement à sa nouvelle réalité. Bien qu’elle appréciait les efforts d’Alexandre pour être transparent, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine méfiance. Un matin, alors qu’elle déjeunait seule dans la cuisine, Jean fit son apparition, un air préoccupé sur le visage.

— Bonjour Léna, dit-il en s'asseyant en face d'elle. J'espère que tu as bien dormi.

— Bonjour Jean, répondit-elle en souriant légèrement. Oui, merci. Et vous ?

— Oh, j'ai eu des nuits plus tranquilles, admit-il. J'aurais aimé parler avec toi de quelque chose d'important.

Léna fronça les sourcils, posant sa tasse de thé.

— De quoi s'agit-il ?

— J'ai réfléchi à notre dernière conversation, dit Jean. Je pense que tu mérites de savoir exactement contre qui nous nous battons.

— Alexandre ne m'a donné que des informations générales, répondit Léna. Il m'a parlé de menaces, mais pas de détails précis.

Jean hocha la tête, son expression grave.

— C'est compréhensible. Alexandre veut te protéger, mais je crois qu'il est temps d'être plus franc. Nos ennemis font partie d'un cartel très dangereux, dirigé par un homme nommé Matteo Ricci.

Léna sentit un frisson lui parcourir l'échine.

— Matteo Ricci ? Ce nom me dit quelque chose.

— Il est bien connu dans le monde de la pègre, expliqua Jean. Et il a une vendetta personnelle contre la famille d'Alexandre. Nous pensons qu'il pourrait chercher à te kidnapper pour atteindre Alexandre.

Léna prit une profonde inspiration, essayant de digérer cette information.

— Que pouvons-nous faire pour nous protéger ?

— Rester vigilant et suivre les protocoles de sécurité, répondit Jean. Et surtout, ne jamais sous-estimer Ricci. Il est rusé et sans pitié.

À cet instant, Alexandre entra dans la cuisine, un sourire en coin.

— Bonjour tout le monde. De quoi parlez-vous ?

Jean se leva, son expression toujours grave.

— Nous parlions de Ricci, dit-il simplement. Je pensais qu'il était temps que Léna sache la vérité.

Alexandre regarda Léna, cherchant une réaction dans ses yeux.

— Comment te sens-tu ? demanda-t-il doucement.

— Inquiète, admit-elle. Mais je préfère savoir la vérité que d'être dans l'ignorance.

Alexandre hocha la tête, visiblement soulagé par sa réponse.

— Très bien. Nous affronterons cela ensemble. Jean, merci pour ta franchise.

Jean acquiesça et quitta la pièce, laissant Alexandre et Léna seuls. Alexandre s'approcha de Léna, prenant sa main dans la sienne.

— Je suis désolé pour tout cela, Léna. Si je pouvais te protéger autrement, je le ferais.

Léna serra sa main, cherchant du réconfort dans son toucher.

— Je sais, Alexandre. Mais nous devons être honnêtes l'un envers l'autre si nous voulons surmonter ça.

— Promis, répondit-il. Maintenant, allons-nous promener dans le jardin. Il y a quelque chose que je veux te montrer.

Ils sortirent ensemble, se dirigeant vers une partie isolée du jardin. Là, Alexandre s'arrêta devant une petite fontaine entourée de rosiers.

— C'était l'endroit préféré de ma mère, dit-il doucement. Elle y venait souvent pour réfléchir et se détendre.

Léna sourit, touchée par cette confidence.

— C'est un endroit magnifique.

— Oui, et je pense que tu pourrais y trouver la paix aussi, répondit-il. Chaque fois que tu te sens accablée, viens ici.

Léna hocha la tête, reconnaissante.

— Merci, Alexandre.

Ils restèrent là un moment, appréciant le calme et la beauté du jardin. Cependant, leur quiétude fut interrompue par l'arrivée précipitée de Jean, son visage pâle et inquiet.

— Alexandre, Léna, nous avons un problème, dit-il, essoufflé.

— Qu'y a-t-il ? demanda Alexandre, son expression se durcissant immédiatement.

— Des intrus ont été repérés près des murs de la propriété. Nous devons nous abriter immédiatement.

Alexandre attrapa la main de Léna, la tirant vers la maison.

— Viens, nous devons nous mettre à l'abri.

Ils coururent à l'intérieur, Jean les suivant de près. Une fois à l'intérieur, ils furent conduits dans une pièce sécurisée au sous-sol. La tension était palpable, chacun essayant de comprendre l'ampleur de la menace.

— Jean, que se passe-t-il exactement ? demanda Alexandre une fois la porte sécurisée.

— Nous avons repéré des hommes armés près du périmètre. Nous ne savons pas encore s'ils sont affiliés à Ricci, mais nous ne pouvons pas prendre de risques, expliqua Jean.

Léna, assise sur une chaise, sentait son cœur battre à tout rompre. Elle regarda Alexandre, cherchant du réconfort dans son regard.

— Que va-t-il se passer maintenant ? murmura-t-elle.

— Nous allons attendre ici jusqu'à ce que la situation soit sous contrôle, répondit-il, serrant sa main.

Les minutes semblèrent des heures. Finalement, Jean revint avec des nouvelles.

— Nous avons réussi à repousser les intrus. Il n'y a pas eu de blessés, mais nous devons renforcer la sécurité.

Alexandre hocha la tête, visiblement soulagé.

— Merci, Jean. Assure-toi que tout le monde est en sécurité.

Jean acquiesça et quitta la pièce, laissant Alexandre et Léna seuls à nouveau. Alexandre s'approcha de Léna, la prenant dans ses bras.

— Je suis désolé pour tout cela, dit-il doucement. Je ferai tout pour te protéger.

Léna, les larmes aux yeux, hocha la tête.

— Je te crois, Alexandre. Mais nous devons être prêts pour tout ce qui pourrait arriver.

Alexandre embrassa doucement son front.

— Nous le serons. Ensemble, nous surmonterons tout.

Léna se sentit pour la première fois depuis longtemps un peu plus en sécurité. Elle savait que le chemin serait difficile, mais avec Alexandre à ses côtés, elle se sentait prête à affronter les ombres du passé et les menaces du présent. Ensemble, ils étaient plus forts.

MARIAGE SOUS CONTRATOù les histoires vivent. Découvrez maintenant