CHAPITRE 6 : LE MASQUE TOMBE

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Les jours passèrent, et Léna commençait à s'habituer à sa nouvelle vie, bien qu'elle restât constamment sur ses gardes. Les menaces pesant sur sa sécurité et celle de sa famille lui donnaient des sueurs froides, mais elle savait qu'elle ne devait pas montrer de signes de faiblesse. Sa relation avec Alexandre s'améliorait lentement, même si la méfiance persistait.

Un soir, alors qu'elle se préparait à se coucher, Léna entendit frapper à la porte de sa chambre. Elle alla ouvrir et découvrit Margaux, visiblement inquiète.

— Léna, puis-je entrer ? demanda Margaux.

— Bien sûr, répondit Léna en ouvrant la porte en grand. Que se passe-t-il ?

Margaux entra et s'assit sur le lit, ses mains tremblant légèrement.

— Léna, je ne voulais pas t'inquiéter, mais il y a quelque chose que tu dois savoir, dit-elle, sa voix tremblant légèrement.

Léna s'assit à côté d'elle, ses yeux scrutant le visage de Margaux.

— Qu'est-ce qui se passe, Margaux ? demanda-t-elle doucement.

Margaux prit une profonde inspiration avant de parler.

— Alexandre a reçu une nouvelle menace aujourd'hui. Elle est beaucoup plus sérieuse que les précédentes. Ils savent où tu es, Léna. Ils savent que tu es ici.

Léna sentit son cœur s'accélérer. Les menaces étaient devenues une réalité effrayante.

— Qu'est-ce qu'Alexandre compte faire ? demanda-t-elle, essayant de garder son calme.

— Il a renforcé la sécurité autour de la maison, mais il est inquiet. Il pense qu'il est temps de te mettre à l'abri, dit Margaux.

Léna fronça les sourcils.

— Me mettre à l'abri ? Où ça ?

Margaux la regarda avec une tristesse infinie.

— Il y a une maison sécurisée à l'extérieur de la ville. Alexandre pense que ce serait plus sûr pour toi d'y aller pour un moment.

Léna se leva, ses pensées tourbillonnant.

— Je ne veux pas fuir, Margaux. Je veux rester ici et affronter cela avec Alexandre, dit-elle avec détermination.

Margaux se leva à son tour et posa une main réconfortante sur l'épaule de Léna.

— Je comprends, Léna. Mais parfois, se retirer temporairement est la meilleure stratégie. Cela ne veut pas dire que tu abandonnes.

Léna soupira, se rendant compte de la sagesse des paroles de Margaux.

— Très bien. Si c'est ce qu'Alexandre pense être le mieux, je le ferai, dit-elle finalement.

Margaux lui sourit avec gratitude.

— Merci, Léna. Je vais aller informer Alexandre de ta décision.

Léna la regarda partir, son esprit en ébullition. Elle savait que la situation était grave, mais elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une profonde frustration de devoir se cacher.

Le lendemain matin, Alexandre vint la voir dans sa chambre. Il avait l'air fatigué, mais déterminé.

— Léna, merci d'avoir accepté de partir, dit-il doucement.

Léna le regarda, cherchant des réponses dans ses yeux.

— Est-ce vraiment nécessaire, Alexandre ? demanda-t-elle.

Il hocha la tête.

— Oui, Léna. Je veux que tu sois en sécurité. Et pour cela, il est préférable que tu sois loin d'ici pour un moment.

Léna acquiesça, même si cela lui coûtait.

— Très bien. Quand dois-je partir ?

— Ce soir. Jean t'accompagnera à la maison sécurisée, dit Alexandre.

Léna passa le reste de la journée à préparer ses affaires, se sentant comme une prisonnière qui s'apprête à être transférée dans une autre cellule. Le soir venu, Jean vint la chercher. Alexandre était là pour lui dire au revoir.

— Prends soin de toi, Léna, dit-il en la prenant dans ses bras.

— Toi aussi, Alexandre. Reste prudent, répondit-elle en le serrant fort.

Jean et Léna montèrent dans la voiture, et bientôt ils quittèrent la propriété d'Alexandre. Léna regarda la maison s'éloigner dans le rétroviseur, un nœud dans l'estomac.

Ils roulèrent pendant des heures, jusqu'à ce qu'ils atteignent enfin la maison sécurisée. C'était une petite maison isolée, entourée de bois. Jean l'aida à porter ses affaires à l'intérieur.

— Vous serez en sécurité ici, Léna, dit Jean en posant une valise sur le sol.

— Merci, Jean, dit Léna avec un sourire fatigué.

— Alexandre m'a demandé de rester avec vous pour assurer votre protection, continua Jean.

— Merci, Jean. Votre présence est rassurante, répondit Léna.

Jean hocha la tête et s'installa dans une pièce voisine. Léna fit le tour de la maison, découvrant une cuisine bien équipée, un salon confortable et une chambre douillette. Malgré la situation, elle se sentit un peu plus en sécurité ici, loin des dangers immédiats.

Les jours suivants furent calmes, mais Léna sentait la tension sous-jacente. Jean faisait de son mieux pour la distraire, lui racontant des histoires de ses missions passées et partageant des anecdotes amusantes. Pourtant, Léna ne pouvait s'empêcher de penser à Alexandre et à ce qu'il devait endurer sans elle.

Un soir, alors qu'ils dînaient ensemble, Léna brisa le silence.

— Jean, tu connais Alexandre depuis longtemps, n'est-ce pas ?

Jean hocha la tête, un sourire nostalgique sur les lèvres.

— Oui, depuis qu'il est enfant. J'ai travaillé pour sa famille pendant des années.

— Il semble porter beaucoup de fardeaux, dit Léna doucement.

— C'est vrai. Alexandre a toujours été protecteur et déterminé. Il fait passer la sécurité de sa famille avant tout, répondit Jean.

— Mais pourquoi ne me dit-il pas tout ? demanda Léna, frustrée.

Jean la regarda avec bienveillance.

— Il pense te protéger en te cachant certaines choses. Parfois, la vérité est trop lourde à porter.

Léna hocha la tête, même si elle n'était pas totalement convaincue.

— Merci, Jean. Ta présence ici me rassure vraiment, dit-elle.

— C'est mon devoir, Léna. Et sache que tu n'es pas seule. Nous sommes tous dans ce combat

MARIAGE SOUS CONTRATOù les histoires vivent. Découvrez maintenant