CHAPITRE 18 : PAS DANS L'OMBRE

17 3 0
                                    

Le lendemain matin, Alexandre se tenait dans le couloir de l'hôpital, une tasse de café froid à la main. Les murs blancs et stériles semblaient se refermer sur lui, renforçant son sentiment d'étouffement. La nouvelle que Léna avait réagi aux stimuli lui donnait un mince espoir, mais il savait que la route serait longue. Il devait rester fort, pour elle, pour leur avenir.

Alors qu'il se perdait dans ses pensées, Sofia apparut à ses côtés, son regard perçant balayant le couloir.

— Tu devrais rentrer te reposer, Alexandre, suggéra-t-elle. Laisser Jean gérer la situation ici pour un moment. Il est très compétent.

— Je ne peux pas, répondit-il sèchement. Tant que Léna n’est pas sortie de ce coma, je ne vais nulle part.

Sofia soupira, croisant les bras.

— Je comprends, mais il y a des affaires en suspens que tu ne peux pas ignorer. Tu ne peux pas te permettre de perdre le contrôle de ton empire maintenant, surtout avec tout ce qui se passe.

Alexandre jeta un coup d'œil à Sofia, sachant qu'elle avait raison. Il ne pouvait pas laisser ses ennemis profiter de la situation. Avec une grimace, il acquiesça.

— D'accord, je vais passer à mon bureau plus tard, mais seulement pour un moment.

— Sage décision, répondit Sofia avec un sourire approbateur.

Au même moment, Jean arriva avec une expression grave, tenant un dossier épais entre ses mains. Il s'arrêta devant Alexandre, jetant un regard à Sofia avant de parler.

— J'ai reçu de nouvelles informations, dit-il en tendant le dossier à Alexandre. Il semble que les récents incidents aient éveillé l'intérêt de certains groupes puissants. Nous devons agir rapidement.

Alexandre ouvrit le dossier et parcourut les pages, son visage se durcissant au fur et à mesure qu'il lisait. Les noms mentionnés dans les rapports étaient inquiétants, en particulier celui de Victor Legrand, un magnat de la finance aux méthodes douteuses, connu pour ses alliances avec des criminels.

— Legrand, murmura Alexandre en fermant le dossier. Pourquoi est-ce qu’il s’intéresse à mes affaires ?

Jean secoua la tête.

— Peut-être qu'il voit une opportunité de s'implanter davantage sur ton territoire. Ou peut-être que c’est plus personnel. Nous devons découvrir ses intentions.

— Et nous le ferons, répondit Alexandre avec détermination. Je ne laisserai personne profiter de cette situation.

Sofia, qui écoutait attentivement, intervint.

— J’ai aussi des informations sur un autre acteur qui vient de faire son apparition sur la scène : Anya Volkov. Elle est russe, liée à la mafia de l’Est. Si elle est impliquée, cela pourrait devenir très dangereux, très rapidement.

Alexandre hocha la tête, les yeux rivés sur Sofia.

— Préviens-moi de tout ce que tu trouves à son sujet. Je veux savoir qui elle est, ce qu'elle veut, et pourquoi elle s’intéresse à mes affaires.

Jean intervint de nouveau.

— Ce n’est pas tout, Alexandre. Nous avons reçu des rapports indiquant que certains de tes associés ont commencé à manifester des signes de rébellion. Ils voient ta situation comme un signe de faiblesse. Ils pensent pouvoir s’affranchir de ton autorité.

Alexandre ferma les yeux un instant, se concentrant pour maîtriser sa colère. Il s’attendait à des opportunistes, mais cela ne rendait pas la trahison plus facile à digérer.

— Bien, murmura-t-il en ouvrant les yeux. S’ils veulent tester ma détermination, qu’ils viennent. Ils découvriront bien vite qu’ils ont fait une grave erreur.

Sofia échangea un regard avec Jean avant de répondre.

— Ce sera difficile, mais pas impossible. Tu as des alliés, Alexandre, mais tu dois agir rapidement. L’ennemi n’attendra pas que Léna se réveille.

Un silence tendu s’installa alors qu’Alexandre assimilait les nouvelles informations. Il savait que la situation était critique, mais il était prêt à affronter ces défis. Il n’avait pas le choix.

— Alors, commençons, déclara-t-il finalement. Jean, surveille les mouvements de Legrand et de ses associés. Sofia, je compte sur toi pour me tenir informé des actions d’Anya Volkov. Si elle tente de s’approcher de mon territoire, je veux le savoir.

Jean et Sofia acquiescèrent, conscients de la gravité de la situation. Ensemble, ils se mirent au travail, chacun s’occupant de ses responsabilités tandis qu’Alexandre retournait à la chambre de Léna.

En entrant, il remarqua une nouvelle figure près du lit de Léna : une jeune femme aux longs cheveux blonds, vêtue d'une tenue de médecin. Elle tenait un dossier en main et examinait attentivement les résultats des examens de Léna. Intrigué, Alexandre s'approcha.

— Vous êtes ? demanda-t-il, le ton légèrement méfiant.

La femme leva les yeux, dévoilant un regard bleu perçant. Elle sourit doucement.

— Dr. Eléonore Laurent, répondit-elle. Je suis une spécialiste en neurologie. J'ai été appelée pour examiner le cas de votre épouse.

Alexandre hocha la tête, un peu apaisé par ses manières professionnelles.

— Que pensez-vous de son état, Dr. Laurent ?

Eléonore hésita un instant avant de répondre.

— Son état est stable, mais son réveil dépendra de nombreux facteurs. Cela pourrait prendre des semaines, voire des mois. Toutefois, il y a des signes positifs. Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour l’aider à se rétablir.

Ces mots apportèrent un léger réconfort à Alexandre, même s'il savait que rien n'était garanti. Léna était entre de bonnes mains, mais l’ombre des menaces extérieures planait toujours.

MARIAGE SOUS CONTRATOù les histoires vivent. Découvrez maintenant