Chapitre 47

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Dalia

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J'ai vécu beaucoup de malheurs dans ma courte vie, mais bien souvent, j'y étais confronté abruptement. Je les prenais comme ils venaient. Mais cette épée de Damoclès, dont je sens la tranche aiguisée me fendre déjà le crâne, me laisse tout le temps de réfléchir à ce qui m'attend. Je me jette dans la gueule du loup sans en connaître avec exactitude toutes les conséquences.

Je vais souffrir en apprenant la vérité, une partie de moi sera brisée à jamais, c'est tout ce à quoi je pense et dont je suis certaine. Mais j'ai accepté la proposition d'Ismail. Et de toute façon, je n'avais pas d'autre choix. Cette vérité, je me suis battue pendant des semaines, ou plutôt des années, pour la découvrir.

Maintenant qu'elle m'est servie sur un plateau d'argent, je ne peux pas reculer. Même si c'est de la manière la plus brutale qui soit, je veux l'entendre. Ismail m'a laissé le temps de me changer et m'a proposé de le rejoindre en bas pour dîner avec lui. Ça me donne l'impression de vivre une scène de film où je n'arrive pas à me reconnaître.

On n'est pas des amis pour discuter de sujets aussi horribles autour d'un bon verre de vin et d'une côte de porc, bordel. C'est tellement irréel que ça en devient presque surréaliste. Je me demande comment on peut passer d'une confrontation tendue à un repas prétendument convivial, comme si tout ça n'était qu'une simple formalité.

La situation me dépasse et je me sens déconnectée de cette réalité absurde. Je voudrais tellement me réveiller et réaliser que tout ceci n'était qu'un cauchemar, mais la vérité me frappe en plein visage, me rappelant que ce n'est pas le cas.

D'un geste nonchalant, j'ajuste la robe que Debora m'a apportée plus tôt. Probablement l'une des siennes, car elle porte son empreinte. Basique, mais un peu trop tape-à-l'œil. Elle n'est pas moche, ni trop courte, ni trop sexy, sans doute un choix dicté par Ismail. Bordeaux et en cuir.

— On y va, clame soudainement le bras droit de Debora, faisant irruption dans la pièce.

Le volume de la musique qui emplit soudainement la pièce masque le claquement des talons de Debora. Elle arrive derrière moi et m'enlace les épaules comme une poule ferait avec ses petits poussins. C'en serait presque réconfortant si je ne la haïssais pas au plus haut point, mais surtout, si je n'avais pas conscience que c'est juste de la poudre aux yeux.

— Tu devrais t'estimer chanceuse, je regrette tout. J'estime que nous avons débuté sur de mauvaises bases toutes les deux et que je dois me rattraper. Considère cela comme un petit geste pour m'excuser.

Elle est malade.

Et il faudrait que je la gratifie pour ça ? Je serre les dents et prends sur moi pour ne pas me dégager de son étreinte. Comme bien souvent à son contact, ma peur se barricade sous une épaisse couche de colère qui monte crescendo.

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