Nolan, Manon et Noah,

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Bonne nuit 😘 faites de beaux rêves 🥰

Nolan, Manon et Noah,

Noah, un mec qui me fout le frisson, je regarde cette photo qui me pique au vif. J'en étais éperdument amoureuse comme une petite fille qui rêve d'un fantôme. Ce type trop beau pour être vrai. Brun, yeux couleur vert d'eau, 1 mètre quatre-vingts et des lèvres à vous tordre le ventre. Je plonge dans mes regrets, la tête dans un brouillard épais. Comme si on me forçait à revivre ce coup de poignard dans la poitrine encore suintante de sang. Une larme déborde de mon iris et je renifle dans ma manche. Je ne dois plus penser à lui. Le meilleur ami de Nolan, un baiser volé m'aurait provoqué un tsunami infernal. Je me mouche négligemment. Heureusement que Nolan ne perçoit pas ces larmes, il n'arriverait pas à me dépêtrer de cet enfer dans lequel je suis tombée il y a deux ans déjà. Je ne voulais pourtant pas gouter à cette saleté. Oui, la cocaïne a touché mes lèvres et mon cerveau. Un exutoire afin d'effacer ma haine envers moi-même. Ex-toxicomane, voilà ce qu'il a récupéré, une pauvre fille ! Je ne voulais plus vivre, tentative de suicide et alcoolique ! Un passé de débauche qui m'a mis dans le rouge ! Moi, que l'on croit fille sage et bonne élève. Oui, je déteste celle que j'étais ! Une loque, un déchet ! Des années de désintoxication. Je me suis sentie mieux en trouvant l'homme qui m'a tiré de cet enfer ! J'ai le goût d'une autre drogue beaucoup moins dangereuse aujourd'hui. Pourquoi aujourd'hui ? Cette photo je ne l'ai plus revue depuis que nous nous sommes disputés lui et moi. C'était lors des fêtes de Noël l'an dernier. Il voulait me faire souffrir, en embrassant sa pouffiasse devant mes yeux larmoyant de chagrin. Un homme peut être sublime de visage, mais démon de cœur. Je ne serais jamais vraiment ce que cela fait de me nourrir de ses lèvres et de ce corps qui enflamme en deux secondes une âme aussi sensible que la mienne. Je chasse cette pensée qui me tord les entrailles. Cet homme est mon plus grand malheur.  Jamais Nolan n'accepterait que nous reprenions contact. Je renifle une nouvelle fois, et une voix me sort de ma torpeur.
— Tout va bien ma douce ?
Je cache la photo sous mon pull et je souris en laissant échapper une larme invisible sur la joue encore rouge.
— Oui, je suis juste un peu fatiguée, rien de bien méchant.
— Qu'est-ce que tu me caches ?
— Moi ? Rien, je te promets.
— Je te crois.
Il me dépose un baiser sur le front et me laisse à mes pensées.
— Je t'adore. Lançais-je sans qu'il ne l'entende vraiment. - Après quelques minutes à recouvrer mes esprits, je me dirige vers la cuisine, les yeux moins gonflés et le nez moins rouge. J'avance vers le piano et me prépare une omelette aux champignons. Toi aussi, tu en veux une, de mes merveilleuses omelette aux champignons, pour toi, je te mettrais du poivron si tu veux ? Demandais-je en cassant les œufs dans la poêle chaude.
— J'ai déjà mangé, merci quand même.  Encore ce ton sec et amer qui m'attriste.
Je le sens distant et son ton plus dur que d'ordinaire, une angoisse me traverse, serait-ce dû à la photo ?
— Est-ce que tout va bien Nolan ?
Aie, énoncée son prénom au lieu de mon chéri n'allait surement pas passer.
— J'ai eu des nouvelles de Noah tout à l'heure, il aimerait te revoir. Mon estomac se tord de nouveau et ma gorge se bloque. Un bonheur triste me traverse. J'ai encore cette grosse boule qui me gêne au creux de l'estomac. Je me lance en demandant, tremblante.
— Tu lui as dit quoi ? Une goutte de sueur perle sur mon front.
— Que c'était à toi de décider. Après tout c'est ton fantasme ce type non ?
Aïe un coup poing dans le cœur. Une pique qu'il a soigneusement choisie afin de me culpabiliser.
Une nouvelle fois, mon cœur se divise en deux parties inégales. Un sourire fend mon visage néanmoins il n'en reste pas moins maussade. Il risque de te téléphoner. Il me balance ça comme et ça me provoque comme s'il me balançait de l'acide en plein visage. Une sueur froide parcours mon échine. J'aime cet homme plus que de raison. Et vivre la réconciliation me permettrait de revivre. Je crains et appréhende la réaction de Nolan. Sa voix me transperce autant qu'une lame en plein cœur. Je déguste en silence mon omelette qui a un gout d'eau salé. Celle de mes larmes. Comment puis-je réparer ce malentendu ? Réconcilier deux amis de toujours et ne plus craquer sur cet homme qui est aussi blessant qu'un couteau aiguisé. Je n'avale pas la fin de mon assiette, mon ventre gronde et me fait horriblement mal. Je dépose le reste dans le sac-poubelle et repars dans mes songes. Une douleur insurmontable me fait prendre conscience qu'un de nous deux soufres. Nolan est un ange. Noah, le diable derrière un visage troublant de souffrance. Je scrute mon portable puis une sonnerie retentit. Je me doute que Nolan, comprend mon amour inguérissable pour lui.  La gorge nouée et des larmes chatouille et trahissent mes sentiments. Je ne me décontenance pas et répond à cet appel. Le clic, je décroche puis une voix qui me tranche comme un couteau.
— Manon, c'est moi, ne pleur pas, je t'en prie.
Je mets un long moment avant de trouver ma voix inondée de larmes.
— Qu'est-ce que tu veux ?
— Je tenais à m'excuser de t'avoir fait autant souffrir, je sais ce que tu ressens au plus profond de toi et je ne veux pas remuer....
— Je te déteste ! Le coupais-je sans le laisser terminer sa phrase.
— Tu ne sais pas mentir Manoune.
Un surnom que seul lui avait le droit de me donner.
— Arrête ! Je ne t'ai jamais aimé ! Bien évidement, cela était bien plus dur à dire, surtout lorsque l'on-y est encore douloureusement blessé.
— Tu supportes vraiment pas que je te fasse languir hein ?
Une nouvelle ouverture me fait manquer, un spasme de larmes.
— Stop !
— J'en étais sûr, tu m'aimes, ça saute aux yeux.
Malheureusement, il n'avait pas tort. Chacune de ses phrases me rendait folle et mes tripes ne le supportaient plus. Il arrivait malgré lui à me faire monter en pression. Je te démonte la chatte jusqu'à tant faire mouiller quand je veux Manon. Me provoqua-t-il. Je glisserais mes doigts dans ta gorge pour te faire jouir. Il cherche quoi au juste ? À quoi tout cela rimer au juste ?
— Arrête ! Je te prie d'arrêter ton manège immédiatement.
— Je veux que tu sois ma soumise à moi et plus celle de mon soi-disant pote. Je ne le laisserai plus te toucher comme j'aimerais te caresser avec ma langue, ça te ferait du bien sale cochonne ? Est-ce vraiment une question ou une affirmation ? Pensais-je. Tandis que pendant ce temps,mon interlocuteur argumente toujours. Tout en tentant toutefois de provoquer chez moi le désir de l'avoir et de le voir réaliser mes plus gros fantasmes, car c'était lui mon plus gros fantasme j'en étais persuadé. Il allait me faire perdre la raison. Un plan à trois ça te tenterait, n'est-ce pas ma beauté ? Sa voix se contrôle afin de me faire flancher. Mais bien sûr qu'il tapait dans le mille. Mon sexe se gonflait involontairement. Il fallait qu'il me soigne au plus vite.
— Guérit, moi, criais-je, en pénétrant ma vulve brulante. 
— Je ne demande que ça, ma beauté, te délivrer enfin de tes souffrances les plus indélébiles.
Il raccrocha et un spasme parcourut mon échine, je voulais hurler Noah.

Dans les sombres secrets de Manon Où les histoires vivent. Découvrez maintenant